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Mathons

Mathons est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Mathons
Mathons
Église Notre-Dame-de-l'Assomption
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Saint-Dizier
Intercommunalité Communauté de communes du bassin de Joinville en Champagne
Maire
Mandat
Laure Plantegenet
2020-2026
Code postal 52300
Code commune 52316
Démographie
Gentilé Mathonais, Mathonaises
Population
municipale
70 hab. (2020 en diminution de 4,11 % par rapport à 2014)
Densité 5,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 25′ 09″ nord, 5° 02′ 41″ est
Altitude 308 m
Min. 242 m
Max. 349 m
Superficie 13,4 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Joinville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Joinville
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Mathons
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Mathons

    Géographie

    Localisation

    Située à km à l'ouest de Joinville sur le plateau surplombant Joinville par l'ouest, entre la Marne et la Blaise, la commune se compose du village lui-même et de hameaux tels que celui des BonsHommes.

    Urbanisme

    Typologie

    Mathons est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Joinville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,5 %), forêts (41,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,1 %), prairies (6,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Mathons est une ville neuve fondée au début du XIIIe siècle et affranchie selon la coutume de Beaumont dès 1208 par Simon de Joinville, sénéchal de Champagne, qui atteste son origine récente et qui indique que son nom est d'abord celui de la forêt. Puis en 1218, Simon accorde aux religieux de l'abbaye de La Crête un lieu dans la forêt pour y fabriquer du charbon. C'est donc probablement grâce à des ouvriers charbonniers que le village s'accroit et prospère[8] - [9].

    La forêt de Mathons abrite également un prieuré de l'ordre de Grandmont, appelé communément prieuré des ermites ou des Bons-Hommes, fondé à la fin du XIIe siècle par Geoffroy III de Joinville sous le vocable de Saint-Fiacre. Il était primitivement une abbaye avant d'être réuni à l'abbaye de Macheret par une bulle papale de 1356. Le prieuré est maintenant une simple ferme, mais toujours appelée ferme des Bons-Hommes[8] - [9].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1984 1990 Léon Pincemaille
    1990 2001 Jean Graillot
    2001 2010 Alain Bruncher
    2010 2014 Michel Truilhé
    2014 En cours Laure Plantegenet Assistante sociale

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].

    En 2020, la commune comptait 70 habitants[Note 3], en diminution de 4,11 % par rapport à 2014 (Haute-Marne : −4,91 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    269265267203293299300312321
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    312303267257263214195180165
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    15115715414211011299116103
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    927568555152565768
    2017 2020 - - - - - - -
    6570-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux, monuments et même objets…

    Église Notre-Dame-de-l'Assomption - Cloche de l'église sonnant à 11h:
    • L'église Notre-Dame-de-l'Assomption (fin XIIe à début XIIIe) classée pour ses fresques probablement du XIVe siècle dont certaines sont dans un bon état de conservation. Elles représentent des saints et saintes sur les murs de la nef. Nous pouvons y voir sainte Marguerite sortir du ventre du dragon terrassé dont l'ombre est en train de se détacher. Saint Philippe et saint Thomas entre autres sont également présents.
    • Les vestiges du prieuré des Bonshommes (désignant les Grandmontains : membres de l'ordre religieux de Grandmont inspiré par saint Étienne de Muret) sont désormais très peu visibles et de plus dans une propriété privée. Mais le rayonnement de ces lieux fut important au Moyen Âge notamment avec le commerce de denrées alimentaires et les échanges intellectuels.
    • Deux objets nous sont parvenus :
      • Le bas-relief en pierre intitulé le Silence de Carrache visible sur le maître-autel de l'église communale et offert à la commune par le propriétaire de l'ancien prieuré.
      • La croix de Mathons, crucifix en émaux sur cuivre, de trente-cinq centimètres de haut et vingt-cinq de large qui se compose de la croix principale complétée de quatre éléments à chaque extrémité (dont trois ont été répertoriés). Sur ceux à la gauche et à la droite du Christ sont représentés des animaux divins (un lion et un bÅ“uf ailés, symboles de saint Marc et de saint Luc tenant quelque chose dans leurs pattes probablement les Saintes Écritures). L'élément inférieur représente un saint tenant sur la poitrine une tablette. L'élément supérieur serait décoré également d'une représentation d'un personnage. Cette Å“uvre se trouve au Musée national du Moyen Âge de Cluny (Paris)[14].
      La croix de Mathons est attribuée au maître de l'autel de Grandmont (dont dépend le prieuré des Bonshommes (sur la commune de Mathons). Plusieurs symboles des évangélistes sont présents notamment sur les potences de la croix qui disposent de palmettes dorées, ourlée d'une zone émaillée en dégradée. Cette particularité se rencontre sur l'épaule et la cuisse du lion et du bœuf (potences latérales de l'œuvre) mais aussi sur l'aigle de saint Jean (présence sur une potence probablement du sommet (jadis propriété de Martin Le Roy)). La potence du pied (inférieure) n'a pas de reconnaissance, nous pouvons y observer un saint (probablement un évangéliste si nous nous référons aux symboles couramment utilisés par l'ordre) debout sur un arc de couleur, tenant une tablette et montrant sa main droite en forme de bénédiction. Plusieurs exemples de croix émaillées (un peu différentes sont visibles notamment dans les collections du Limousin (origine de l'ordre).
      Cette œuvre (avec d'autres) est représentative de l'école d'orfèvrerie de Grandmont (issue des principes de vie de saint Étienne) qui s'ajoute aux capacités et spécificités de bâtisseurs de l'Ordre. En effet, sans doute grâce à la générosité des rois d'Angleterre principalement, Grandmont put entretenir une école d'orfèvrerie. C'est l'ordre de Grandmont qui diffusa les émaux limousins en France. De nombreuses dépendances grandmontaines possédaient des croix ou des reliquaires émaillés. Cette école fut enfin reconnue, et admirée, dès le milieu du XIXe siècle, une centaine d'années trop tard malheureusement, car la Révolution avait envoyé à la fonte les plus beaux exemplaires de cette école. Ce sont donc des vestiges qu'il nous reste, dont la collection réunie par Edmond du Sommerard, qui se trouve actuellement au Musée national du Moyen Âge (Cluny) à Paris.
      Voir aussi la Châsse de Mathons (reliquaire en émaux à champs levés) inscrite au trésor de la cathédrale de Troyes.
    • Le plus bel exemple du passé et de son activité de sylviculture reste sans doute sa « forêt de Mathons Â» qui se trouve au sud du village et permet de longues promenades en pleine nature (attention aux 4x4 qui disposent d'un petit parcours dans une portion) renseignez-vous également sur les périodes de chasse. Vous y rencontrerez également la stèle en souvenir des maquisards fusillés (voir article sur l'histoire de Mathons) situé à l'entrée de la forêt.
    • Est présent également un beau lavoir à l'ouest de la commune.
    • Sans oublier la fameuse « rue du Lac Â» et son hôtel qui prouvent que les habitants ont de l'humour. Le lac n'est en fait qu'une petite mare (boueuse à l'époque) aujourd'hui comblée, se situant derrière la mairie actuelle. Son fameux hôtel comportait une chambre avec vue... sur le lac bien sûr. Café, restaurant, tabac, téléphone et hôtel, on trouvait de tout dans cet établissement.

    Les petites choses de la vie

    L'association Saint Fiacre, soutenue par des bénévoles, œuvre dans la commune pour l'embellissement (fleurissement estival des édifices et illuminations de Noël) et pour la conservation historique (ouverture de l'église aux journées du patrimoine).

    Construit par les bénévoles de la commune, le camping « La Croix Â» situé à la croisée des chemins, à l'entrée du village.

    En 2004, Mathons s'est équipé d'une connexion haut débit internet par satellite et Wifi. C'est l'un des tout premiers villages en France à proposer aux habitants une connexion à internet par ondes radio (Wifi) mais la particularité se présente également par une émission/réception via un satellite.

    En 2006, les habitants ont voté pour attribuer un nom à chacune de leurs rues.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Émile Jolibois, La Haute-Marne ancienne et moderne : Dictionnaire géographique, statistique, historique et biographique de ce département, Chaumont, Imprimerie et lithographie la veuve Miot-Dadant, (lire en ligne), p. 354
    9. Charles-François Roussel, Le diocèse de Langres : histoire et statistique, t. 2, Langres, Librairie de Jules Dallet, éditeur, (lire en ligne), p. 535
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    14. À propos d'un lion champlevé limousin : La survivance d'un thème sassanide Geneviève Souchal Gesta, Vol. 15, No. 1/2, Essays in Honor of Sumner McKnight Crosby (1976), p. 285–292 doi:10.2307/766778
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