Mathieu Donnart
Mathieu Donnart, né le à Landerneau et mort le à Pluméliau, fut, sous le pseudonyme de Colonel Le Poussin, un cadre de la Résistance dans le Finistère.
Responsable Libération-Nord | |
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Responsable Armée secrète |
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(à 39 ans) Pluméliau |
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Capitaine () |
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Biographie
Après des études à l'ICAM de Lille, il devient ingénieur employé à la Compagnie de l'eau et de l'ozone à Brest et se marie le à Brest avec Jeanne Gourvenec, dont il eut deux enfants, Jean-Yves (né en 1934) et Alain (né en 1939)[1].
Mobilisé en 1939, il participe aux combats de mai- en France dans la division de chars commandée par le général de Gaulle et est promu capitaine. Démobilisé après la défaite de , il reprend son travail à Brest.
En , il devient le responsable de Libération-Nord dans le Finistère. Son alias est Colonel Le Poussin. Nommé chef de l'Armée Secrète dans le Finistère par le général Audibert, il l'organise, réunissant différents mouvements de résistance locaux (Libération-nord, Défense de la France, Vengeance, O.R.A.), regroupant en tout 11 000 hommes environ en , et installe son poste de commandement au manoir de Kérivoal à Quimper.
Il est arrêté à Bubry le par des feldgendarmes, en compagnie du lieutenant de gendarmerie Jean Jamet, originaire de Lanvénégen, du gendarme Pierre Mourisset, originaire de Saint-Laurent-Médoc, tous deux en poste à Quimperlé, et de deux opérateurs radios. Ils sont détenus et torturés dans une annexe du lycée de Pontivy. Pierre Mourisset[2]est fusillé le à Bieuzy, Mathieu Donnart, Jean Jamet et six autres patriotes sont fusillés le à Pluméliau.
Roger Bourrières, alias lieutenant-colonel Berthaud, remplace Mathieu Donnart à la tête de l'Armée Secrète dans le Finistère[3]. L'AS est dissoute le , fusionnant avec l'ORA et les FTPF pour former les FFI.
Commémorations
Une stèle commémorative[4] a été inaugurée par le général de Gaulle le au Rodu en Pluméliau, où il repose avec 8 de ses compagnons de cellule de la prison de Pontivy (Mathieu Donnart commandant des FFI du Finistère, Jean-Louis Jamet, lieutenant de gendarmerie à Quimperlé, François Loscun et René Philippeau arrêtés le , les parachutistes Georges Willard, Jacques Brouiller et Charles Flament, les résistants François Le Mouée et Gustave Cléro)[4] - [5].
Une plaque commémorative est apposée au 78 rue Jean Jaurès à Brest où il habitait.
Son nom a été attribué à de nombreuses rues dans diverses villes du Finistère, dont Brest.
Notes et références
- http://www.norrac.com/crbst_55.html
- « MOURISSET Pierre, Maurice », sur maitron.fr (consulté le ).
- http://www.norrac.com/crbst_56.html et http://mnesys-portail.archives-finistere.fr/?id=recherche_grandpublic&action=search&form_search_fulltext=%22Bourri%C3%A8res,%20Roger%22
- Memorialgenweb.org - Pluméliau : monument commémoratif du Rodu
- « Georges Willard », sur francaislibres.net (consulté le ).
Bibliographie
- Gilbert Charles, préface de Robert Schuman, Soldats bleus dans l'ombre - Le commandant Guillaudot et ses gendarmes dans la Résistance, Éditions du Cercle d'or, Paris, 1978 ;
- Alain Lozac'h, Petit lexique de la deuxième guerre mondiale en Bretagne, Éditions Keltia Graphic, Spézet, 2005..]