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Louis-Alexandre Audibert

Louis-Alexandre Audibert, né le à Bordeaux (Gironde) et mort le à Gorges (Loire-Atlantique), est un officier de l'armée français (général de cavalerie), un responsable de la résistance intérieure française, commandant de la région Ouest de l'Armée Secrète en 1943-44 et un homme politique, député de la Loire-Inférieure en 1945-46.

Biographie

Louis-Alexandre Audibert est le fils du négociant Louis Xavier Audibert et d'Honorine Teinturier. Marié à Claire Doré-Graslin, petite-fille d'Edmond Doré-Graslin, il est le beau-père de Charles Aulanier.

Il est élève-officier à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr.

Pendant la Première Guerre mondiale, il devient chef d’escadron en 1917[2]. Il est ensuite affecté à l'état-major de Foch. Blessé en , il reçoit une citation à l’ordre de l’Armée.

Il est ensuite nommé professeur à l'École supérieure de guerre, où il a notamment pour élève le général américain George Patton, puis général commandant la 3e Division de Cavalerie à Paris.

Admis à la retraite, il s'installe près de Nantes. Il participe alors au Parti social français du colonel François de La Rocque.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il se retrouve chef de la division de réserve de Nantes[3].

En , alors qu'il a 69 ans, l'Armée Secrète lui demande de prendre le commandement de la Résistance départementale. Il devient responsable de l’Armée Secrète pour les départements bretons dont la Loire-Inférieure, ainsi que de la Vendée, le Maine-et-Loire, la Mayenne et l’Indre-et-Loire. Il participe à la mise en place de l'Organisation civile et militaire (OCM) de Bretagne et travaille à l’unification des mouvements de résistance.

En , des arrestations à Nantes l'incitent à quitter la ville. Après avoir trouvé refuge sur l'île de la Jument[4], il rejoint en février le monastère des Augustines à Malestroit.

Il y est arrêté par la Gestapo le [3]. Torturé, il refuse de parler, et reste sourd d’une oreille. Il est ensuite déporté à Buchenwald, tandis que son épouse, Claire, née Doré-Graslin, et sa fille Geneviève sont arrêtées et enfermées à la prison de Nantes. Claire Audibert est déportée à Ravensbrück où elle mourra gazée en prenant la place d'une jeune fille de 18 ans[5]. Le général Audibert est libéré par l’armée américaine du général George Patton.

Élu député PRL de la Loire-Inférieure le , le général Audibert abandonne la politique dès le pour prendre sa retraite au château de l'Oiselinière à Gorges où il décède neuf années plus tard[6]

DĂ©corations

Hommages

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. « Louis, Alexandre Audibert Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française) », sur assemblee-nationale.fr.
  3. Alain Lozac'h, Petit lexique de la deuxième guerre mondiale en Bretagne, Éditions Keltia graphic, Spézet, 2005.
  4. Christian Bougeard, Histoire de la RĂ©sistance en Bretagne, Editions Jean-Paul Gisserot, 1992, p. 82 (ISBN 9782877470919).
  5. Christian Bernadac, Les mannequins nus
  6. Dernières sources complétées par son arrière-petite-fille Claire-Véronique Colon de Franciosi.
  7. « Général de Corps d'Armée Audibert », sur Musée et étoiles (consulté le ).
  8. Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Louis Alexandre AUDIBERT » (consulté le )
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