Marie Beylerian
Marie Beylerian (en arménien Մառի Պեյլերեան), née en 1877 à Constantinople et morte en 1915 lors du génocide arménien, est une enseignante, féministe et femme de lettres arménienne.
Rédactrice en chef Artémis | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Մառի Պեյլերեան |
Nationalité | |
Formation |
Esayan Armenian School (d) |
Activités |
Conseillère de rédaction, personnalité, enseignante, féministe |
A travaillé pour |
Artémis ( - Esayan Armenian School (d) Lycée arménien Guétronagan Hentchak |
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Étape de canonisation | |
Parti politique |
Biographie
Marie Beylerian naît en 1877 à Constantinople. Elle y fait ses études puis enseigne à l'école Essayan[1], puis se perfectionne dans l'atelier de Bera.
Elle contribue à des journaux comme Arevelk et Hentchak (vraisemblablement un journal édité par le parti social-démocrate Hentchak).
Elle prend part aux manifestations de Bab Ali en 1895, ce qui la force à s'exiler à Alexandrie (Égypte) en 1896 pour ne pas être emprisonnée par les autorités ottomanes[1] et pour fuir l'atmosphère délétère qui règne dans l'Empire ottoman à une époque où les massacres hamidiens font rage. Elle y intègre l'école arménienne de la ville[1], vraisemblablement en tant qu'enseignante. Là-bas, elle fonde la revue mensuelle féminine Artémis (Արտէմիս)[1], publiée entre et [2]. C'est une revue originale en ce qu'elle ouvre ses colonnes à des femmes et comprend un forum de discussion pour ses lecteurs, ce qui lui vaut d'être très appréciée par des Arméniennes dans toute la diaspora et une participation en hausse de celles-ci en tant que correspondantes et contributrices[2]. Ainsi, des Arméniennes venant de Kars, de la Nouvelle-Djoulfa, de Tiflis, de Moscou, de Paris ou encore de New York écrivent pour le journal des chroniques, souvent sur leur vie quotidienne[2]. Grâce à la direction solide de Marie Beylerian et sa volonté de mettre en avant les femmes arméniennes, Artémis joue un rôle important, poussant les Arméniennes à l'écriture et à l'expression[2]. Marie Beylerian ne limite d'ailleurs pas son rôle à la direction de la revue : elle y écrit des éditoriaux, dans lesquels elle aborde des sujets, qu'elle estime centraux pour le développement de la nation arménienne, comme les droits des femmes, la maternité, l'éducation des femmes et leur place dans la vie active[2]. Elle évoque aussi les thèmes de l'exil et de la migration forcée[2].
Elle rentre en Turquie après la révolution jeune-turque et le rétablissement de la constitution[1]. Elle enseigne alors à l'école centrale de Smyrne puis à l'école arménienne de Tokat[1].
Elle est l'auteure d'ouvrages littéraires (comme le livre Depi Ver).
Elle est une victime du génocide arménien[1].
Notes et références
- Victoria Rowe 2003, p. 135.
- Victoria Rowe 2008, p. 50-51.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (en) K. Khudaverdyan, Concise Armenian Encyclopedia, Erevan, , p. 80
- (en) Yeghia Jerejian, Martyrs on Bloody Path, Beyrouth, , p. 79-80
- (en) Victoria Rowe, A History of Armenian Women's Writing, 1880-1922, Londres, Cambridge Scholars Press, , 301 p. (ISBN 1-904303-23-4, lire en ligne), chapter 4 - Women's Journal: Marie Beylerian and Artemis (p. 131-168)
- (en) Victoria Rowe, « Armenian writers and women's rights discourse in turn-of-the-twentieth-century Constantinople », Aspasia, The International Yearbook of Central, Eastern, and Southeastern European Women's and Gender History, Berghahn Journals, vol. 2, , p. 44-69 (ISSN 1933-2882, lire en ligne)
Liens externes
- (en) USC Institute of Armenian Studies, « Staging Our Revolution: Feminism in Armenian | Innovate Armenia | USC » [vidéo], sur youtube.com,
- Les numéros numérisés d'Artémis sont consultables sur le site de l'Union Catalog of Armenian Continuing Resources : (hy) « ԱՐՏԷՄԻՍ », sur tert.nla.am