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Maria Mourani

Maria Mourani, nĂ©e le 19 mai 1969 Ă  Abidjan, en CĂ´te d'Ivoire, est une criminologue et une sociologue, femme politique quĂ©bĂ©coise, d'origine libanaise et de confession chrĂ©tienne maronite. Elle a Ă©tĂ© dĂ©putĂ©e Ă  la Chambre des communes du Canada de 2006 Ă  2015, reprĂ©sentant la circonscription d'Ahuntsic. Elle a Ă©tĂ© Ă©lue pour le Bloc quĂ©bĂ©cois, rĂ©Ă©lue en 2008 et en 2011, mais, expulsĂ©e du caucus de son parti le , elle choisit alors de siĂ©ger comme indĂ©pendante. Candidate du Nouveau Parti dĂ©mocratique aux Ă©lections de 2015, elle a Ă©tĂ© dĂ©faite.  

Maria Mourani
Illustration.
Maria Mourani en 2008
Fonctions
Députée d'Ahuntsic
–
Prédécesseur Eleni Bakopanos
Successeur circonscription abolie
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Abidjan, CĂ´te d'Ivoire
Nationalité Drapeau du Canada Canadienne
Parti politique Parti québécois (2003)
Bloc québécois (2006-2013)
Indépendante (2013-2014)
Nouveau Parti démocratique (2014-2015)
Diplômé de Université de Montréal
Profession Sociologue, criminologue
Religion Maronite

Biographie

Avant de devenir députée, Maria Mourani, qui a une formation de sociologue et de criminologue, a occupé les fonctions d'agente de libération conditionnelle pour le Service correctionnel du Canada. Elle a aussi été enseignante et éducatrice au Centre jeunesse de Montréal.

Maria Mourani a publié le un livre intitulé La Face cachée des gangs de rue, qui traite de la croissance du phénomène des gangs de rue dans la région de Montréal. En 2009, elle approfondit ce sujet dans un deuxième ouvrage, Gangs de rue inc. : leurs réseaux au Canada et dans les Amériques. En 2018, elle publie Milena Di Maulo-Fille et femme de mafiosi, un livre sur la situation des femmes dans la mafia italienne de Montréal à travers l'histoire intime de la fille du mafieux Joe Di Maulo.

Le , à Beyrouth, Maria Mourani a été décorée de la médaille d’honneur de l’Union libanaise culturelle mondiale.

Le , elle reçoit la Légion d'honneur de la Diaspora libanaise sous décret du Président de la République libanaise et en , la médaille du 150e du Sénat lui est décernée pour son action auprès des victimes de la traite[1].

Carrière politique

Maria Mourani s'est présentée sous la bannière du Parti québécois dans la circonscription de L'Acadie aux élections provinciales de 2003 au Québec, mais elle a terminé deuxième, derrière le libéral Yvan Bordeleau.

Elle a été candidate défaite pour le Bloc québécois aux élections fédérales de 2004, puis fut élue aux élections suivantes de 2006, dans la circonscription d'Ahuntsic[2]. À l'élection générale du 14 octobre 2008, Maria Mourani affronte pour une troisième fois l'ancienne députée libérale d'Ahuntsic Eleni Bakopanos. Avec 39,5 % des appuis, Maria Mourani remporte une des plus chaudes luttes du pays avec une majorité de seulement 423 voix.

Elle porte et fait adopter la Loi C-452, modifiant le code criminel afin de protéger les victimes d’exploitation sexuelle et de traite des personnes[3]. Elle collabora à l'implantation d'une « liste noire » des cellulaires volés au Canada.

Publiquement opposée au projet du gouvernement Pauline Marois (gouvernement du Parti québécois) d'interdire le port des signes religieux distinctifs chez les fonctionnaires, Maria Mourani est expulsée du caucus du Bloc québécois le [4] et coupe tout lien avec ce parti, le lendemain[5].

Le , Maria Mourani annonce ne plus être souverainiste et être devenue fédéraliste. Le , elle annonce rejoindre le Nouveau Parti démocratique. Cependant, le parti étant opposé aux transfuges, elle continue de siéger comme indépendante jusqu'à la fin du mandat[6]. Elle a été candidate pour le NPD dans la nouvelle circonscription d'Ahuntsic-Cartierville aux élections de 2015, mais a été défaite par la libérale Mélanie Joly.

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Après la politique

Maria Mourani est la présidente et fondatrice de Mourani-Criminologie[7], une firme de criminologie basée au Québec. Elle est reconnue comme une spécialiste des gangs de rue, du crime organisé et de la traite des personnes, particulièrement en prostitution juvénile. Depuis 2013, elle mène des recherches sur les Occidentaux qui rejoignent les groupes djihadistes.

En , elle est nommée à l'UNESCO comme Représentante du Gouvernement du Québec[8]

Bibliographie

  • La face cachĂ©e des gangs de rue, Les Éditions de l'Homme, 2006, 211 pages (ISBN 978-2-7619-2253-1 et 2-7619-2253-0)
  • Gangs de rue inc. : leurs rĂ©seaux au Canada et dans les AmĂ©riques, Les Ă©ditions de l'Homme, 2009, 416 pages (ISBN 978-2-7619-2683-6 et 2-7619-2683-8)
  • Rose Dufour, Ina Motoi (prĂ©face de Maria Mourani et HĂ©lène Manseau), La femme, sa sexualitĂ© et son pouvoir sexuel : programme d'appropriation de sa sexualitĂ©, Les Presses de l'UniversitĂ© du QuĂ©bec, 2011, 182 pages (ISBN 978-2-7605-3021-8)
  • Notre indĂ©pendance : 28 QuĂ©bĂ©cois s'expriment (ouvrage collectif, sous la direction de Catherine Fillion-Lauzière), StankĂ©, 2012, 208 pages (ISBN 978-2-7604-1103-6)
  • Milena Di Maulo – Fille et femme de mafiosi. (2018). MontrĂ©al (QuĂ©bec), Canada: Éditions de l’Homme.
  • Mara, la mère que j’ai gravĂ©e dans ma chair et nourrie de mon sang. (2017). Corps et Psychisme, 1(71),167-178.
  • La marque de la Mara, une preuve judiciaire? (2017). Justice-ActualitĂ©-Report, 32(2),16-20.
  • Recension. Jeffrey, D., Lachance, J., Le Breton, D., Sellami, M. et Haj Salem, J. (2017).  Jeunes et djihadismes. Les conversions interdites. Anthropologica, 59(2), 330.
  • Recension. Puzenat, A. (2017) Conversions Ă  l’islam. Unions et sĂ©parations. Anthropologica, 59(1),181-182.
  • L’intervention auprès des membres des gangs de rue (2007). Dans Dorvil. H. Problèmes sociaux. Tome IV, ThĂ©ories et mĂ©thodologies de l’intervention sociale. (pp. 253-268). QuĂ©bec (QuĂ©bec), Canada : Presses de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec.
  • PrĂ©face. Carpentier, M. (2017). Survivante d’exploitation sexuelle: se sortir de l’enfer des gangs de rue. Boucherville (QuĂ©bec), Canada: BĂ©liveau.  
  • PrĂ©face.  Lopez, H. et Paquin, M-E. (2005). Pedri Libertad #03. ArĂ´me de cafĂ©. QuĂ©bec (QuĂ©bec), Canada : Éditions de la paix.

Notes et références

  1. « Activités », (consulté le )
  2. Fiche de Maria Mourani, sur Parlinfo.
  3. « LEGISinfo - Projet de loi émanant d'un député C-452 (41-2) », sur www.parl.ca (consulté le )
  4. « Maria Mourani expulsée du Bloc pour ses propos contre la charte », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
  5. « Maria Mourani réfléchit à son avenir au sein du mouvement indépendantiste », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
  6. « Ottawa: l'ex-bloquiste Maria Mourani joint les rangs du NPD », Huffington Post Québec, publié et consulté le 19 novembre 2014.
  7. « (pas de titre) », sur mouranicriminologue.com (consulté le ).
  8. « Mourani à l'UNESCO, Miville-Dechêne émissaire aux droits et libertés », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

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