Marcos Zucker
Marcos Zucker ( Buenos Aires, 1921 â idem, 2003) Ă©tait un acteur et humoriste argentin. Il sâillustra aussi bien au thĂ©Ăątre quâau cinĂ©ma (oĂč il apparut dans 66 films) et Ă la tĂ©lĂ©vision. Son genre de prĂ©dilection Ă©tait la comĂ©die.
Biographie
Fils dâimmigrants polonais juifs venus en Argentine au dĂ©but du XXe siĂšcle, lors de la grande vague dâimmigration europĂ©enne, Marcos Zucker vint au monde et grandit dans le quartier de lâAbasto Ă Buenos Aires.
Il dĂ©buta dans la comĂ©die alors quâil avait Ă peine 6 ans, dans la troupe thĂ©Ăątrale pour enfants dâAngelina Pagano, oĂč il resta jusquâĂ son adolescence. Il se dirigea ensuite vers le thĂ©Ăątre, dâabord comme comĂ©dien dramatique, puis progressivement comme acteur de thĂ©Ăątre de revue, et ce ne sera quâĂ partir de la dĂ©cennie 1950 quâil alternera le thĂ©Ăątre avec le cinĂ©ma et la tĂ©lĂ©vision. Des annĂ©es 1960 aux annĂ©es 1990, il joua avec succĂšs dans plusieurs comĂ©dies tĂ©lĂ©visuelles ; sur les 76 ans que dura sa carriĂšre, sa meilleure pĂ©riode professionnelle se situe, selon ses propres dires, dans la dĂ©cennie 1960, quand il appartenait simultanĂ©ment Ă diffĂ©rentes troupes ou Ă©quipes dâacteurs tant au thĂ©Ăątre quâau cinĂ©ma et Ă la tĂ©lĂ©vision. Son plus grand succĂšs cependant lui viendra de son passage dans La tuerca, comĂ©die tĂ©lĂ©visuelle dans laquelle il joua toute une galerie de personnages et oĂč il sâenhardit mĂȘme Ă quelque improvisation devant la camĂ©ra, audace peu habituelle Ă cette Ă©poque. Il fut un grand admirateur de Carlos Gardel.
Sous la dictature militaire dite Processus de rĂ©organisation nationale (1976-1983), lâun de ses fils, Ricardo Marcos, surnommĂ© el Pato (le Canard), qui participa Ă la contre-offensive des Montoneros, fut dĂ©tenu et disparut sans laisser de traces[1].
De toutes les rĂ©compenses dont il fut le rĂ©cipiendaire, celle qui lui tenait le plus Ă cĆur Ă©tait le prix Trinidad Guevara qui lui fut dĂ©cernĂ© en 1998 et qui lui valut (outre une pension viagĂšre) una ovation de la part de ses collĂšgues pendant plus de quatre minutes.
AprĂšs lâannĂ©e 2000, il nâeut plus dâengagements au cinĂ©ma et on le vit plus guĂšre sur le petit Ă©cran que comme invitĂ© des magazines du soir, oĂč on le prĂ©sentait comme « une gloire de la tĂ©lĂ©vision ».
Il fut inhumé dans le Panthéon des acteurs du cimetiÚre de la Chacarita à Buenos Aires.
Interprétations
Au thĂ©Ăątre, il travailla pendant de longues annĂ©es aux cĂŽtĂ©s de lâactrice Luisa Vehil, avec qui il interprĂ©ta notamment lâAlouette (titre espagnol La alondra) de Jean Anouilh, dans une mise en scĂšne de Jean-Louis Barrault. Il apparut dans des Ćuvres du thĂ©Ăątre de revue, sur la scĂšne de salles de spectacle sises calle Corrientes Ă Buenos Aires et Ă Mar del Plata. Il sâen alla aussi travailler au Chili voisin, oĂč il interprĂ©ta sept saisons durant Un violon sur le toit.
Ă la tĂ©lĂ©vision, il fit ses dĂ©buts dans des rĂŽles de jeune premier, mais devait ensuite peu Ă peu sâillustrer dans la comĂ©die. Dans les annĂ©es 1960, il fut lâun des principaux acteurs de la cĂ©lĂšbre Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e comique La tuerca (litt. lâĂcrou), puis, dans les annĂ©es 1990, fit partie de la distribution de Cebollitas (litt. les Petits Oignons), sĂ©rie pour enfants de la tĂ©lĂ©vision argentine, et participa Ă Alta Comedia, sĂ©rie dâadaptations dâĆuvres thĂ©Ăątrales classiques et modernes (MoliĂšre, Pirandello, DragĂșn etc.), oĂč il tint un rĂŽle dans la livraison consacrĂ©e Ă La hija del relojero de Jorge Luis SuĂĄrez, dans la dĂ©cennie 1970.
Au cinĂ©ma, il joua quelques rĂŽles mĂ©morables, notamment dans les films Juvenilia, El crack (1960), La cigarra no es un bicho, Mi novia Ă©l..., Gallito ciego etc. Dans le genre de la comĂ©die, il lui fut donnĂ© de jouer aux cĂŽtĂ©s de comiques tels que Alberto Olmedo, Jorge Porcel ou Tato Bores, interprĂ©tant des figures dâentrepreneurs ou dâusuriers dans les comĂ©dies Los caballeros de la cama redonda, AsĂ no hay cama que aguante ou Departamento compartido.
Filmographie
- India Pravile (2003), lâami au bistrot
- Trapo viejo (inédit, 2003)
- No sabe, no contesta (2002), rĂŽle du grand-pĂšre
- Gallito ciego (2000), rÎle du pensionné
- Ăngel, la diva y yo (1999), Pereyra
- El mar de Lucas (1999), rĂŽle de lâhomme des Glycines
- Vendado y frĂo (nâeut aucune sortie commerciale, 1999), MatĂas
- El verso (1995), Rumano
- Delito de corrupciĂłn (1991), rĂŽle de lâhomme qui dĂ©couvre le cadavre
- Los insomnes (1984)
- Un loco en acciĂłn (1983), le chef
- Diablito de barrio (1983)
- MĂĄs allĂĄ de la aventura (1980)
- Gran valor (1980), Rusestein
- Tiro al aire (1980)
- Departamento compartido (1980)
- AsĂ no hay cama que aguante (1980)
- Hotel de señoritas (1979)
- El divorcio estĂĄ de moda (de comĂșn acuerdo) (1978), Caetano
- Don Carmelo, Il Capo (1976), homme ivre dans le bar
- La isla de los dibujos (inédit, 1976)
- Mi novia el... (1975)
- Seguro de castidad (1974)
- Los caballeros de la cama redonda (1973)
- VenĂ conmigo (1972)
- Todos los pecados del mundo (1972)
- Siempre te amaré (1971)
- Turismo de carretera (1968)
- Crimen sin olvido (inédit, 1968)
- Flor de piolas (1967)
- Hotel alojamiento (1966)
- La gran felicidad (sans sortie commerciale, 1966)
- ConvenciĂłn de vagabundos (1965)
- Viaje de una noche de verano (1965)
- La cigarra no es un bicho (1963)
- El rufiån (1961), rÎle du jeune marié
- La maestra enamorada (1961)
- Vacaciones en la Argentina (1960)
- El crack (1960)
- Violencia en la ciudad (inédit, 1957)
- El sonĂĄmbulo que querĂa dormir (1956)
- Amor a primera vista (1956)
- Canario rojo (1955)
- Su seguro servidor (1954)
- Soy del tiempo de Gardel (inédit, 1954)
- ¥Qué noche de casamiento! (1953)
- Las tres claves (1953), FĂ©lix
- El mucamo de la niña (1951)
- La pĂcara cenicienta (1951)
- ¥Qué hermanita! (1951)
- Ritmo, sal y pimienta (1951)
- Escuela de campeones (1950)
- Mary tuvo la culpa (1950)
- Otra cosa es con guitarra (1949)
- Yo no elegĂ mi vida (1949), rĂŽle du resquilleur dans le train
- La otra y yo (1949)
- El barco sale a las diez (1948)
- Estrellita (1947)
- Lucrecia Borgia (1947)
- CorazĂłn (1947)
- Se rematan ilusiones (1944)
- Los hijos artificiales (1943)
- Juvenilia (1943)
- NosotrosâŠlos muchachos (1940)
- HĂ©roes sin fama (1940)
- El casamiento de Chichilo (1938)
RĂ©compenses
Parmi les prix et rĂ©compenses quâil reçut se dĂ©tache en particulier :
- le prix Trinidad Guevara de lâAssociation argentine des acteurs (1998), dĂ©cernĂ© au milieu dâune longue ovation.
Liens externes
- Marcos Zucker, sur le site Cine National
- MuriĂł el actor Marcos Zucker, article du quotidien ClarĂn du
- MuriĂł Marcos Zucker, un histĂłrico de la escena, RĂo Negro,
Références
- Cristina Zuker, El tren de la Victoria, éd. Sudamericana, Buenos Aires 2003. Préface d'Horacio Verbitsky.