Marc Julia
Marc Julia, né le dans le 14e arrondissement de Paris et mort le dans le 13e arrondissement[1], est un chimiste français membre de l'Académie des sciences depuis 1977.
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École polytechnique (1950-1957) Institut Pasteur (1957-1970) Université de Paris (1963-1992) École normale supérieure (1970-1992) |
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Biographie
Marc Julia est le fils du mathématicien Gaston Julia et le petit-fils du compositeur Ernest Chausson[1] - [2]. Il a étudié au lycée Hoche de Versailles, puis à l'École normale supérieure de Paris où il obtient son agrégation de physique en 1946[1]. Il travaille ensuite à l'Imperial College London avec Ian Heilbron durant deux ans. Il décide de revenir en France dans le laboratoire de Georges Dupont pour préparer sa thèse qu'il obtient en 1949[1].
Il travaille à l'École polytechnique de 1950 à 1957, à l'Institut Pasteur de 1957 à 1970, puis devient professeur à la Faculté de Paris de 1963 à sa retraite en 1992 ainsi que directeur du laboratoire de chimie de l'ENS de 1970 à 1992[1]. Il est nommé professeur émérite de l'Université Pierre-et-Marie-Curie[3].
Marc Julia est le père du physicien Bernard Julia.
Apports scientifiques
Marc Julia soutient sa thèse sur « L'emploi des cétones béta-chlorovinyliques pour la synthèse de quelques polyènes et hétérocycles ». Il fait sa carrière scientifique en synthèse organique.
Son parcours se distingue en plusieurs sujets d'Ă©tudes[3] :
- Synthèses de l'acide chrysanthémique (en) et de polyisoprènes naturels à partir de cyclopropanes
- Méthode sélective d'accès aux oléfines trans
- Cyclisation oxydante biomimétique de polyisoprènes. Réactions à transfert monoélectronique
- Mono ou polycyclisations radicalaires
- Synthèse de la nétropsine, de la psilocine et de l'acide lysergique
- Utilisation du groupe sulfonyle pour des synthèses stéréosélectives ; synthèse de la vitamine A développée industriellement par la société AEC du groupe Rhône-Poulenc
- Synthèses biomimétiques des terpènes : modèles de la prényltransférase et de la méthyltransférase.
Prix et distinctions
- 1945 : Membre de la Société chimique de France (SCF)
- 1954 : Prix Parkin de l'Académie des sciences
- 1960 : Prix Louis-Bonneau de l'Académie des Sciences
- 1961 : Avec Raymond Berr, Prix de l'Union des industries chimiques et de la Société chimique de France
- 1966 : Président de la SCF
- 1967 : Prix Albert de Monaco de l'Académie de Médecine
- 1973 : Prix Jecker et Médaille Berthelot de l'Académie des Sciences
- 1977 : élu membre de l'Académie des sciences
- 1989 : MĂ©daille d'or du CNRS[4]
- 1994 : Prix Humboldt
- 1994 : Président de la SCF
Il a également reçu les distinctions suivantes[3] :
- Honorary Fellow de l'Imperial College of Science and Technology
- Membre de l'Académie des sciences de Barcelone
- Officier de la LĂ©gion d'honneur
- Commandeur de l’ordre national du Mérite
- Chevalier des Palmes académiques
Ouvrage
- Les MĂ©canismes Ă©lectroniques en chimie organique, Ă©d. Gauthier Villars, 1959.
Notes et références
- Disparition de Marc Julia communiqué de l'ENS.
- Itinéraires de chimistes: 1857-2007, 150 ans de chimie en France avec les présidents de la SFC par Laurence Lestel, éditions EDP Sciences Éditions, 2008, p. 283 (ISBN 2-86883-915-0)
- Fiche de Marc Julia sur le site de l'Académie des sciences
- CNRS, « Liste des médaillés d'or du CNRS », sur http://www.cnrs.fr (consulté le )
Liens externes
- Ressource relative Ă la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :