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Prix Gay-Lussac Humboldt

Le prix Gay-Lussac Humboldt est un prix « créé en 1981 par les gouvernements français et allemand, en vue de récompenser chaque année jusqu'à cinq scientifiques de très haut niveau de l'une et l'autre nationalité, qui se distinguent par la qualité de leurs travaux et leur contribution au renforcement des liens de coopération entre les deux pays »[1]. Initialement, ce prix portait le nom de Humboldt. Pour éviter la confusion, le prix porte le double nom Gay-Lussac Humboldt depuis 1997. Sur le site de la Fondation von Humboldt, les chercheurs français récompensés dans le cadre du dispositif Gay-Lussac Humboldt sont reconnus comme récipiendaires du prix Humboldt[2] (Humboldt-Forschungspreis en allemand, Humboldt Research Award en anglais).

Logo du prix Gay-Lussac Humboldt.

Critères de nomination

Du cĂ´tĂ© français, le prix figure parmi les prix internationaux de l'AcadĂ©mie des sciences[3]. Le ministère de l'Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche dĂ©livre ce prix chaque annĂ©e. Ă€ partir de 2011, deux prix d'un montant de 60 000 euros chacun sont remis Ă  des scientifiques allemands de renommĂ©e internationale, dont les candidatures sont proposĂ©es par les partenaires français avec lesquels ils ont dĂ©veloppĂ© ou projettent de dĂ©velopper une coopĂ©ration. Ces prix sont attribuĂ©s de prĂ©fĂ©rence Ă  deux scientifiques de profils diffĂ©rents, chercheur confirmĂ© et jeune chercheur. Ce prix est dĂ©cernĂ© avec le concours de l'AcadĂ©mie des sciences - Institut de France.

La Fondation Alexander von Humboldt, pour sa part, dĂ©cerne le prix Gay-Lussac Humboldt, Ă©galement dotĂ© d'un montant de 60 000 euros, Ă  des scientifiques français avec l'objectif de conduire un projet de recherche Ă  long terme en coopĂ©ration avec leurs collègues en Allemagne[4]. Les candidatures sont prĂ©sentĂ©es par des scientifiques allemands expĂ©rimentĂ©s. Le prix Gay-Lussac Humboldt s'inscrit dans le cadre gĂ©nĂ©ral du programme du prix scientifique "Alexander von Humboldt" que la Fondation dĂ©cerne Ă  des Ă©trangers de tout premier plan, dans toutes les disciplines. Jusqu'Ă  100 prix scientifiques "Alexander von Humboldt" sont ainsi dĂ©cernĂ©s chaque annĂ©e Ă  des chercheurs internationaux dont les travaux ou les dĂ©couvertes inflĂ©chissent significativement et durablement leur domaine, et dont on peut attendre des rĂ©sultats de premier plan Ă  l'avenir.

Le prix doit son double nom à Alexandre de Humboldt et à Louis-Joseph Gay-Lussac qui sont choisis comme modèles de la coopération scientifique internationale et de l'amitié dépassant les frontières. À ce propos, on évoque la collaboration entre ces deux chercheurs en 1805-1806 : au retour de son long voyage en Amérique, Alexander von Humboldt (1769–1859) fait la connaissance de Louis-Joseph Gay-Lussac (1778–1850) à la Société d'Arcueil et à l’École polytechnique. C'est là qu'ils mènent en commun des expériences qui conduisent Gay-Lussac à la découverte de sa deuxième loi, concernant les rapports des substances en forme gazeuse. Humboldt prépare ensuite un autre voyage de recherche à travers l'Europe, pour mesurer de façon systématique le magnétisme terrestre. Il demande à Gay-Lussac de l'accompagner dans ce qui doit durer une petite année. Les deux scientifiques procèdent à des mesures dans plus de quarante localités, surtout à Lyon, sur le massif du Mont-Cenis, à Rome et à Naples, sur le Vésuve dont ils ont fait six fois l'ascension et dont ils ont observé l'éruption d', au massif du Saint-Gothard, à Tübingen, Heidelberg, Göttingen et Berlin. Au retour, le , ils publient leurs observations sur l'intensité et l'orientation des forces magnétiques.

Lauréats récents du prix Gay-Lussac Humboldt

La liste complète des lauréats du prix Gay-Lussac Humboldt est consultable à partir du site du ministère[5].

2002
2009
  • Jean-Pierre Jacquot, biochimie, universitĂ© Nancy-I
  • Marc MĂ©zard, physique, CNRS, universitĂ© Paris-11
  • Thomas Nicolas Zemb, chimie, CEA, Marcoule
  • Martin Möller, mathĂ©matiques
  • Hartmut Herrmann, chimie, Leibniz-Institut Leipzig
  • Roland Netz, Technische Universität MĂĽnchen
  • Claus M. Schneider, physique du solide
  • Rainer Schröder (de), droit civil, Humboldt-Universität Berlin
2010
  • Anne-Laure Boulesteix, biostatistique, Universität MĂĽnchen
  • Daniel Schönpflug, histoire, FU Berlin, Marc-Bloch-Zentrum Berlin
  • Volker Schomerus (de), physique thĂ©orique, Deutsches Elektronen-Synchrotron DESY (Hambourg)
  • Karsten Suhre, bioinformatique, Ludwig-Maximilians-Universität MĂĽnchen, Helmholtz-Zentrum Munich
  • Konrad Vössing, histoire ancienne, Universität Bonn
  • Constantin Bachas, physique thĂ©orique, École normale supĂ©rieure, Paris et CNRS
  • Joseph Zyss, optique, École normale supĂ©rieure de Cachan
  • Vitalyi Gusev, physique des semi-conducteurs, universitĂ© du Maine
  • Yves BrĂ©chet, science des matĂ©riaux, Grenoble INP
2011
  • Matthias Beller (de), chimie, Leibniz-Institut fĂĽr Katalyse Rostock
  • Karl-Josef Dietz, biochimie, Universität Bielefeld
  • Michel Espagne, germaniste, CNRS et École normale supĂ©rieure
  • Vladimir Fateev, physique, CNRS et universitĂ© Montpellier-2
  • Hubert Garavel, informatique, CNRS, UniversitĂ© Joseph Fourier, universitĂ© Pierre-Mendès-France, universitĂ© Stendhal
  • Pascal Richet, physique, Institut de Physique du Globe de Paris
  • Christophe Salomon, physique, CNRS, École normale supĂ©rieure et universitĂ© Pierre-et-Marie-Curie
2012
  • Hermann Nicolai (de), physique thĂ©orique, Max-Planck Institut Potsdam-Golm.
  • Hendrik Ziegler (de), histoire de l'art, spĂ©cialiste des relations culturelles franco-allemandes, Universität Hamburg
2013[6]
  • Oliver Eickelberg (de), pneumologie, Centre Helmholtz et UniversitĂ© Ludwig-Maximilian, Munich
  • Alois FĂĽrstner (de), chimie, Max-Planck-Institut fĂĽr Kohlenforschung, MĂĽhlheim/Ruhr et UniversitĂ© de Dortmund
  • Carmen Buchrieser (de), biologie, CNRS et Institut Pasteur
  • Michel Delon, littĂ©rature, CNRS, universitĂ© Paris-Sorbonne
  • Emilian Dudas, physique thĂ©orique, CNRS, École polytechnique
  • Christian Henriot, histoire, CNRS, École normale supĂ©rieure de Lyon, Institut d'Ă©tudes politiques, universitĂ© Lyon-2
  • Mir Wais Hosseini, chimie, CNRS, universitĂ© de Strasbourg
  • Costas Kounnas, physique thĂ©orique, École normale supĂ©rieure de Paris, universitĂ© Pierre-et-Marie-Curie, CNRS
  • Nikolai Nadirashvili (de), mathĂ©matiques, universitĂ© d'Aix-Marseille, École centrale de Marseille
  • Roger Ohayon, mĂ©canique des structures, Conservatoire national des arts et mĂ©tiers
  • Alain Pumir, physique, École normale supĂ©rieure de Lyon, CNRS
  • Alexandre Tsybakov, Ă©conomie, universitĂ© Pierre-et-Marie-Curie
2014[7] - [8]
  • Werner Kunz, directeur de l'Institut de chimie physique et thĂ©orique et du Centre de chimie verte Carl-von-Carlowitz de l'universitĂ© de Ratisbonne
  • Volker Meyer, DĂ©partement Économie du Centre Helmholtz pour la recherche sur l'environnement (Umweltforschungszentrum UFZ) Ă  Leipzig
  • Albert Fert, directeur scientifique au sein de l'UnitĂ© mixte de physique CNRS/Thales/UniversitĂ© Paris Sud, membre de l'AcadĂ©mie des sciences et prix Nobel de physique en 2007
  • Thomas Keller, professeur Ă  l'universitĂ© de Provence, universitĂ© Aix-Marseille I, Centre des Lettres et Sciences Humaines, DĂ©partement d’Études Germaniques
  • Nicolas Rouhier, professeur Ă  l'universitĂ© de Lorraine, unitĂ© mixte de recherche INRA/universitĂ© de Lorraine Interactions Arbres/Micro-organismes.
2015[9]
  • Markus Antonietti (de), directeur de l'Institut Max-Planck de recherche sur les colloĂŻdes et interfaces Ă  Potsdam et professeur Ă  l'universitĂ© de Potsdam.
  • Stephan Schlemmer, professeur de physique, responsable du groupe Astrophysique de laboratoire Ă  l'universitĂ© de Cologne.
  • Jocelyn Benoist, professeur de philosophie Ă  l'universitĂ© Paris 1 PanthĂ©on-Sorbonne et Institut des sciences juridiques et philosophique de la Sorbonne.
  • Papa Samba Diop, professeur de littĂ©rature francophone Ă  l'universitĂ© Paris-Est CrĂ©teil (Val-de-Marne), Laboratoire de recherche lettres, idĂ©es, savoirs.
  • Cordelia Schmid, directrice de recherche en informatique Ă  l'Inria, responsable, au Centre Inria Grenoble RhĂ´ne-Alpes, de l'Ă©quipe-projet LEAR (Learning and Recognition in Vision) - Inria, Laboratoire Jean Kuntzmann, CNRS, universitĂ© Grenoble Alpes.
2016[10]
2017[11]
  • Susanne Rau (de), historienne, professeure des universitĂ©s, vice-prĂ©sidente recherche de l’UniversitĂ© d’Erfurt ;
  • Johannes Orphal (en), spĂ©cialiste du climat, professeur des universitĂ©s au Karlsruher Institut fĂĽr Technologie, directeur de l’Institut de mĂ©tĂ©orologie et de recherche sur le climat (IMK).
2019
2020
2021[13]

Notes et références

  1. Appel à candidatures pour le prix scientifique franco-allemand Gay-Lussac Humboldt sur le site du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche français
  2. En utilisant le moteur de recherche du site de la Fondation, on retrouve tous les récipiendaires français du prix Gay-Lussac Humboldt dans la liste des prix Humboldt.
  3. Prix Gay-Lussac Humboldt 2012 sur le site de l'Académie des Sciences.
  4. Attribution du prix Gay-Lussac Humboldt 2012, ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
  5. Accéder à la liste.
  6. Attribution du prix Gay-Lussac Humboldt 2013, ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
  7. Attribution du prix Gay-Lussac Humboldt 2014, ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche.
  8. Prix Gay Lussac-Humboldt, Académie des sciences.
  9. Attribution du prix Gay-Lussac Humboldt 2015, ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
  10. Attribution du prix Gay-Lussac Humboldt 2016, ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
  11. , ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
  12. Jérôme Casas Communiqué de presse du CNRS.
  13. (en) « The Gay Lussac Humboldt Award goes to Véronique Gayrard », sur Hausdorff Center for Mathematics, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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