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Marc-Louis Arlaud

Marc-Louis Arlaud né le à Orbe et mort le à Lausanne, est un peintre portraitiste suisse. Il fut le premier directeur de l'école cantonale vaudoise de dessin et le premier conservateur du Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne.

Marc-Louis Arlaud
Portrait de la famille Arlaud, Marc-Louis Ă©tant assis Ă  gauche
par Marc-Louis Arlaud.
Naissance
Décès
Nationalité
genevoise, puis aussi suisse dès 1802[1]
Activité
Maître
Lieux de travail

Biographie

Marc-Louis est le fils de Théodore et de Suzanne Tallichet. Il suit l'école à Orbe, puis à Yverdon. Sa formation artistique est tout d'abord assurée chez ses cousins miniaturistes Louis-Ami Arlaud-Jurine et Jérémie Arlaud à Genève. Puis il se rend à Paris en 1797 où il travaille dans l'atelier du miniaturiste Antoine-Louis Romanet avant de suivre l'enseignement de Jacques-Louis David, dès 1799.

Il devient bourgeois d'Orbe en 1802, en même temps que son père.

Il est expulsé de France en 1811 pour délit d'opinion concernant le régime de Napoléon et rentre à Lausanne. Il y ouvre un atelier et enseigne le dessin. Le , le Grand Conseil adopte un décret du Conseil d'État et une école de dessin est créée à Lausanne. En 1822, l'Académie de Lausanne met au concours le poste de directeur de la nouvelle école. Arlaud est nommé et entre en fonction le . Il conserve ce poste jusqu'à sa mort.

DĂ©sireux de voir s'Ă©tablir Ă  Lausanne un musĂ©e des beaux-arts, il fait don de 34 000 francs dans ce but Ă  la ville. En Ă©change, il demande qu'une rente lui soit versĂ©e jusqu'Ă  sa mort. Son offre est acceptĂ©e en . Le MusĂ©e Arlaud, rĂ©alisĂ© par l'architecte Louis Wenger (1809-1861) et inaugurĂ© le [2] prend son nom. Arlaud en est nommĂ© conservateur et le dirigera jusqu'en 1844, enrichissant la collection du musĂ©e, qui ne comptait alors que le legs fait par Abraham-Louis-Rodolphe Ducros en 1816, de ses propres Ĺ“uvres et de toiles de sa collection. Il se procure de plus des Ĺ“uvres d'artistes contemporains.

L'exécution du major Davel, par Charles Gleyre.

La maladie l'oblige Ă  rester alitĂ© dès la fin de 1844 et il dĂ©cède le Ă  Lausanne, dans son appartement de la rue de la Tour n°8 (actuelle rue Neuve n°8). Il est enseveli au cimetière de la Pontaise. Il lègue au gouvernement vaudois 2 500 francs pour ĂŞtre employĂ© Ă  l'achat d'un tableau qui sera commandĂ© au peintre [Charles] Gleyre, actuellement Ă  Paris. Ce tableau devra reproduire un des traits les plus saillants et caractĂ©ristiques de l'histoire du major Davel et de la tentative qu'il fit pour l'affranchissement du Pays de Vaud. Cette cĂ©lèbre huile sur toile, reprĂ©sentant Davel Ă  l'Ă©chafaud, achevĂ©e en 1850, a Ă©tĂ© victime d'un acte de vandalisme et dĂ©libĂ©rĂ©ment dĂ©truite par le feu en 1980.

Les œuvres du Musée Arlaud son transférées en 1904 au Palais de Rumine. Le musée prend alors le nom de Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne. Le bâtiment du Musée Arlaud offre, depuis , de nouvelles surfaces d'exposition qui permettent de désengorger le musée des beaux-arts et les musées de sciences et d’histoire qui y organisent régulièrement des expositions temporaires[3].

Toponymes

Marc-Louis Arlaud a donné son nom à des escaliers et à une place, tous deux à Lausanne :

  • Escaliers Marc-Louis-Arlaud : de la place de la Riponne Ă  la rue de la Louve, Ă  gauche de l'Espace Arlaud (dĂ©cision municipale de 1971). Ils ont Ă©tĂ© partiellement remplacĂ©s par des escaliers mĂ©caniques lors de la construction de la station Riponne - Maurice BĂ©jart du mĂ©tro.
  • Place Marc-Louis-Arlaud : entre l'Espace Arlaud et la rue de la Louve (dĂ©cision municipale de 1971).
  • Le MusĂ©e Arlaud (dit aujourd'hui aussi Espace Arlaud)[4] a Ă©tĂ© financĂ© par Louis Arlaud et construit en 1834 par l'architecte Louis Wenger[5].

Liens internes

Notes et références

Références

  1. Arlaud, Marc Louis dans le dictionnaire historique de la Suisse.
  2. L'espace Arlaud, ville de Lausanne
  3. L'Espace Arlaud sur le site des musées vaudois
  4. Site web Espace Arlaud
  5. Martine Jaquet, Riponne\Tunnel : Lausanne entre deux places, Lausanne, Favre, , 143 p. (ISBN 978-2-8289-1812-5), p. 21

Sources

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