MarĂa Emilia Casas
MarĂa Emilia Casas Baamonde (prononcĂ© en espagnol : [maËÉŸia eËmilja ËkasasÌŹ ÎČaaËmĂ”nÌȘde]), nĂ©e le Ă Monforte de Lemos, est une juriste espagnole, anciennement membre, puis prĂ©sidente du Tribunal constitutionnel.
MarĂa Emilia Casas | |
MarĂa Emilia Casas en juin 2004. | |
Fonctions | |
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Présidente du Tribunal constitutionnel espagnol | |
â (6 ans, 6 mois et 28 jours) |
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Monarque | Juan Carlos Ier |
Prédécesseur | Manuel Jiménez de Parga |
Successeur | Pascual Sala |
Biographie | |
Nom de naissance | MarĂa Emilia Casas Baamonde |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Monforte de Lemos (Espagne) |
Nationalité | Espagnole |
Profession | Universitaire Juriste |
Biographie
Elle est titulaire d'une licence en droit du travail.
CarriĂšre universitaire
Elle est professeur des universités (en espagnol : Cåtedratica) de droit du travail et de la sécurité sociale à l'université Complutense de Madrid, ainsi que de vice-rectrice pour les relations internationales et institutionnelles de l'université Carlos III[1].
Elle enseigne au sein du master de gestion des risques du travail à l'université de Salamanque[2]. Elle a également fait partie des conseils scientifiques de l'Institut international des sciences politiques et de l'Institut pour les droits de l'homme Bartolomé de las Casas[3].
ConseillĂšre juridique
En sa qualité de juriste, elle a rédigé le texte servant de base à la négociation pour l'accord interprofessionnel relatif aux procédures extrajudiciaires de rÚglement des conflits du travail en Galice, approuvé en . L'année suivante, elle a fait partie d'une commission arbitrale pour un accord dans la métallurgie[1]. Six ans plus tard, en , elle donne une conférence sur « Le traitement procédural des procédures non juridictionnelles de résolution des conflits ». En suivant, elle intÚgre, à la demande du gouvernement espagnol, la commission chargée de réformer la loi relative au contrat de travail à temps partiel[3].
Au niveau international, elle représente l'Espagne au sein de l'Observatoire des relations industrielles et de la négociation collective de la Communauté économique européenne[1].
Tribunal constitutionnel
Le , elle est élue magistrate au Tribunal constitutionnel espagnol par le Sénat avec 204 voix sur proposition du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Totalisant bien plus que la majorité requise des trois cinquiÚmes, elle remporte le plus grand nombre de suffrages, les trois autres recevant 203 ou 202 votes favorables[4].
Au cours de son mandat, elle prend position pour la présentation au CongrÚs des députés du Plan Ibarretxe de souveraineté du Pays basque, contrairement au président du Tribunal Manuel Jiménez de Parga.
Présidence
ConsidĂ©rĂ©e comme reprĂ©sentant le secteur progressiste du Tribunal, par opposition aux conservateurs, MarĂa Emilia Casas est Ă©lue prĂ©sidente du Tribunal constitutionnel le : premiĂšre femme Ă occuper ce poste, elle l'emporte par sept voix contre quatre Ă Vicente Conde MartĂn de Hijas, qui renonce Ă ĂȘtre son vice-prĂ©sident[5].
Statut d'autonomie de la Catalogne
Le , le Parti populaire indique vouloir rĂ©cuser Casas de l'Ă©tude de son recours contre le nouveau statut d'autonomie de la Catalogne, au motif que son mari JesĂșs Leguina Villa a rĂ©digĂ©, pour le compte de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Catalogne, le rapport ayant servi de base Ă l'Ă©laboration du texte[6]. Cette demande est repoussĂ©e dĂšs le lendemain, Ă l'unanimitĂ©, la prĂ©sidente s'Ă©tant abstenue de participer aux dĂ©bats et Ă la prise de dĂ©cision[7].
Lors d'un événement public le , elle fait usage d'un ton inhabituellement dur et sévÚre pour dénoncer la mise en cause du Tribunal dans son analyse du statut catalan : « face aux critiques reçues par le Tribunal, j'ai toujours demandé du respect envers la haute fonction qu'il exerce. à présent, et du fait de la campagne disproportionnée et intolérable de dénigrement entreprise par certains secteurs politiques et médiatiques, j'en appelle une fois de plus au respect de l'institution et des personnes qui exercent la juridiction constitutionnelle »[8]. Elle assume à partir du suivant le rÎle de rapporteur concernant ce recours, un mois aprÚs que la sentence proposée par le vice-président Guillermo Jiménez a été rejetée en séance pléniÚre, n'obtenant que l'appui du secteur conservateur, et prÚs de quatre ans aprÚs la saisine du Tribunal[9].
Le , les magistrats approuvent son rapport qui déclare 14 articles inconstitutionnels, notamment ceux sur l'usage préférentiel du catalan et l'accroissement des compétences fiscales de la généralité ; et interprÚte la reconnaissance de la Catalogne en tant que Nation comme non juridiquement contraignante. Afin de s'assurer de l'adoption de la sentence, le Tribunal a voté séparément sur le préambule, les articles inconstitutionnels, les articles interprétés, et les articles conformes à la Constitution[10].
RĂ©forme de son mandat
En , le Parti populaire (PP) dĂ©pose un recours contre une rĂ©forme de la loi organique relative au Tribunal constitutionnel (LOTC) ayant pour objet de faire coĂŻncider la fin du mandat du prĂ©sident avec la fin de son mandat de membre du Tribunal[11] - [12]. Directement concernĂ©e par cette rĂ©forme, MarĂa Emilia Casas est rĂ©cusĂ©e de droit. Le recours est toutefois rejetĂ©[13], et elle voit son mandat prorogĂ©. Elle continue de siĂ©ger et de prĂ©sider la juridiction aprĂšs la fin de son mandat, le SĂ©nat n'ayant pas rĂ©ussi Ă Ă©lire quatre nouveaux juges.
Fin de mandat
Son mandat prend fin le , avec l'entrĂ©e en fonction des quatre nouveaux juges dĂ©signĂ©s le mois prĂ©cĂ©dent par les sĂ©nateurs. Ă cette occasion, elle critique la classe politique pour ne pas avoir accompli son « devoir constitutionnel » en retardant ce renouvellement de plus de trois ans, tout en estimant que les prises de position politiques sur les arrĂȘts du Tribunal devraient ĂȘtre faites avec « la mesure et le respect institutionnel qu'ils mĂ©ritent »[14]. Le juge progressiste Pascual Sala est Ă©lu pour lui succĂ©der le [15].
Notes et références
- (es) Bonifacio De la Cuadra, « Una jurista discreta y valiosa », El PaĂs,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) « MarĂa Emilia Casas Baamonde: de la docencia al mĂĄximo poder judicial », El Mundo,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) « MarĂa Emilia Casas La mujer tozuda », ABC,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Bonifacio De la Cuadra, « El nuevo presidente del Constitucional necesitarĂĄ dos votaciones para ser elegido », El PaĂs,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Bonifacio De la Cuadra, « La catedrĂĄtica MarĂa Emilia Casas, elegida primera presidenta del Constitucional », El PaĂs,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) « El PP recusa a la presidenta del Tribunal Constitucional porque su esposo elaborĂł un informe del Estatut », 20 minutos,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) « El TC rechaza por unanimidad la recusaciĂłn del PP de MarĂa Emilia Casas », 20 minutos,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Julio LĂĄzaro, « La presidenta protesta por la "intolerable" campaña contra el Constitucional », El PaĂs,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Ăngeles VĂĄzquez, « Casas asume la ponencia del Estatut tras el fracaso conservador », PĂșblico,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Sergio LeĂłn, « El Tribunal Constitucional cercena una parte esencial del Estatut », PĂșblico,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) « El PSOE consigue mantener a Emilia Casas al frente del Constitucional », ABC,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) « Admitido a trĂĄmite el recurso del PP contra la reforma del Constitucional », El Mundo,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Julio LĂĄzaro, « El Constitucional tumba el recurso del PP contra la reforma del tribunal », El PaĂs,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Ăngeles VĂĄzquez, « Casas se despide con duras crĂticas a los partidos por bloquear el TC », PĂșblico,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Ăngeles VĂĄzquez, « La mayorĂa progresista elige a Sala al frente del TC », PĂșblico,â (lire en ligne, consultĂ© le ).