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Manoncourt-en-Woëvre

Manoncourt-en-Woëvre est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Manoncourt-en-Woëvre
Manoncourt-en-Woëvre
Blason de Manoncourt-en-Woëvre
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes Terres Touloises
Maire
Mandat
Chantal Pierson
2020-2026
Code postal 54385
Code commune 54346
Démographie
Population
municipale
249 hab. (2020 en augmentation de 0,4 % par rapport à 2014)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 47′ 02″ nord, 5° 55′ 34″ est
Altitude Min. 212 m
Max. 311 m
Superficie 10,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Toulois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Manoncourt-en-Woëvre
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Manoncourt-en-Woëvre
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Manoncourt-en-Woëvre
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Manoncourt-en-Woëvre

    Géographie

    Fig. 1 - Manoncourt (ban communal).

    La commune est située à 13 km de Toul, 24 km de Pont-à-Mousson et à 30 km de Nancy. Elle appartient géographiquement à la plaine de la Woëvre.

    D’après les données Corine land Cover , le ban communal de 1056 hectares comprend en 2011, plus de 75% de terres arables et de prairies, 20% de forêt et seulement près de 3% de zones urbanisées[1].

    Le territoire est arrosé par 6 cours d'eau : Le Terrouin (1,609 km), le Ruisseau de la Ferme ain Charles (3,003 km), le Ruisseau de la Grande Tourniere (1,839 km), le Ruisseau de l’Étang de Bailly (3,938 km), le Ruisseau de l’Étang de Villanaux (0,606 km) et le Ruisseau de Mandrelle[1].

    Les voies de communication sont : la RD 10 qui traverse le village pour rejoindre deux axes importants : la RD 907 (Beaumont – Marbache) et la RD 904 (Toul – Verdun). La RD 10a relie le village à la route nationale 611 (Toul – Dieulouard). (Fig. 1 ban communal).

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Manoncourt-en-Woëvre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,2 %), terres arables (31,8 %), forêts (20,7 %), zones urbanisées (3,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Manonis curtis (836) ; Manmonis curtis (870) ; Mammonis curtis (884) ; Mannonis cortis Sancti-Apri villa ; Manoncuria-en-Voivre (1359) ; Manoncuria (1402) sont les graphies recensées par le dictionnaire topographique de France[9].

    Le toponyme apparaît donc sous la forme Manonis curt(e) en 836 : il est formé de l'anthroponyme germanique Manno (homme) et du substantif curtis, centre d’exploitation rurale : ce type de toponyme est caractéristique du haut Moyen Âge et dénote un terroir confié par le roi à un grand en vue d’une opération de défrichement. La localisation dans la « Voivre Â» apparaît en 1359[10].

    Un ancien moulin est signalé dans les archives historiques[11].

    Histoire

    Les chroniques historiques font état d'indices de la présence humaine aux âges du paléolithique inférieur et de l'antiquité, Jules Beaupré indique en effet :

    «Près de la ferme de Sébastopol, sur l'emplacement d'un bois défriché, pointes de lances[12] et de flèches en silex taillé[13]. Sur la Côte en Haye[14], vestiges d'habitations avec tuiles plates.»[15]

    H. Lepage indique pour le Moyen Âge que le village dont l'évêque Frotaire parle dans une charte de l'an 836 (D. C. H.) était déjà en possession de deux chapelles en 1045[16] et que :

    «Le quartier du village avoisinant l'église s'appelle la Cour-des-Seigneurs ; il renferme l'ancienne maison seigneuriale, construction des siècles derniers, qui appartenait à l'abbaye de Saint-Epvre. C'est en ce lieu que saint Gérard fut cerné par un seigneur puissant de l'évêché de Toul, du nom d'Oldéric , celui-ci mit le feu il la maison où s'était réfugié l'évêque pour l'obliger à en sortir, et l'incendie gagna aussi l'église (B. P. H., p. 522). Boyet, ferme, cense très-ancienne, seigneurie avec grange et moulin, dès l'an 1272, appartenant à l'ordre de Malte.»[16]

    Il y avait à Manoncourt, non loin de l'église une résidence où vivaient quelques moines qui dépendaient de l'abbaye de Saint-Evre. La ferme de Boyer était également propriété des moines[16].

    Il existe à Manoncourt trois étangs qui selon la légende auraient été creusés par les moines de Manoncourt pour disposer de poissons durant la période de carême, (étang de Bailly, le Grand Étang et le Petit Étang[17]).

    Au 18e siècle, la culture du chanvre connaît son plein essor et chaque maison possède son réservoir pour rouir.

    Au 19e siècle, il existait bon nombre d'artisans à Manoncourt. Beaucoup de jeunes de Manoncourt sont allés travailler aux chemins de fer pour la construction de la ligne du Toul- Thiaucourt.

    Pendant la guerre de 1914-18 la gare de Manoncourt était la dernière avant le front et servait de poste de ravitaillement des troupes, mais également de lieu de repos pour les soldats qui revenaient du front (il y avait une infirmerie, un cimetière et une blanchisserie)[18].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981 ? Jean Thouvenin DVG
    juin 1995 avril 2015[19] Raymond Frenot
    mars 2014 En cours
    (au 24 mai 2020)
    Chantal Pierson[20] - [21]
    Réélue pour le mandat 2020-2026
    Profession intermédiaire administrative et commerciale des entreprises

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

    En 2020, la commune comptait 249 habitants[Note 3], en augmentation de 0,4 % par rapport à 2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    189180202249258270272291300
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    272262243247243249207208193
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    179161133131123137116130135
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2020
    130133209201207211240243249
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    E. Grosse indique dans son ouvrage, vers 1836 :

    « Territ. : 746 hect., dont 450 en terres labour., 204 en forêts, 72 en prés et 8 en vignes, de qualité médiocre. »[11]

    ce qui indiquerait que la vigne était peu cultivée.

    Secteur primaire ou Agriculture

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.

    D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[26]), la commune de Manoncourt-en-Woëvre était majoritairement orientée[Note 4] sur la polyculture et le poly-élevage (auparavant même production) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 497 hectares (surface cultivable communale) en baisse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 1150 à 482 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 4 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 7 unités de travail[Note 6].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-Martin.
    • Puits Saint-Gérard du Xe siècle.
    • Église Saint-Martin du XVIIIe siècle.

    Héraldique

    Blason de Manoncourt-en-Woëvre Blason
    D'or à la hure de sanglier de sable allumé et défendu de gueules, chapé de gueules à deux cailloux d'argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Gallois Lucien. La Woëvre et la Haye[27]. In: Annales de Géographie, t. 13, n° 69, 1904. pp. 207–222.
    • Claude Gérard, La maison rurale en Woëvre, EDITIONS CREER, 1990[28].
    • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    4. Orientation technico-économique de la commune :  production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
    5. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    6. Unité de travail annuel : mesure  en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ) : « Le Terrouin Longueur: 30 km Code Sandre : A58-0200 ».
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. France. Comité des travaux historiques et scientifiques., Dictionnaire topographique de France comprenant les noms de lieu anciens et modernes., Imprimerie nationale, 1861- (OCLC 227035528, lire en ligne).
    10. Aude Wirth, Les Noms de lieux de Meurthe-et-Moselle, Dictionnaire étymologique, Haroué, Gérard Louis, , 313 p. (ISBN 978-2-914554-43-5).
    11. E. Grosse (abbé), Dictionnaire statistique du Département de la Meurthe contenant une introduction historique sur le pays avec une notice sur chacune de ses villes, bourgs, villages, Creusat, (OCLC 611479374, lire en ligne), p. 218.
    12. Musée lorrain
    13. Collection Husson
    14. Fig1 - Ban communal à l'Est du territoire.
    15. Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes , par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p. 97.
    16. « Gallica - », sur visualiseur.bnf.fr (consulté le ) : « Type :PERIODIQUE Auteur :Société d'archéologie lorraine Titre(s) :Mémoires de la Société d'archéologie lorraine Publication :A. Lepage (Nancy) Cote : NUMM-33691 ».
    17. Fig 1 - ban communal
    18. « Les Archives de la Grande Guerre ["puis" et de l'histoire contemporaine] », sur Gallica, (consulté le ) : « Après la première bataille de la Somme, le G. C. 12 avait été envoyé au repos à Manoncourt, près de Nancy, pour y mettre à la raison les aviateurs ennemis qui, vers la fin de janvier 1917, se montraient en force sur le pays et bombardaient la capitale lorraine en plein jour, presque quotidiennement, avec une dizaine d'appareils ».
    19. Lionel MADELLA, « Société - Un grand acteur politique et économique du Toulois mais aussi de Lorraine s’est éteint ... », L'Est républicain,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
    20. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    21. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    26. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
    27. Lucien Gallois, « La Woëvre et la Haye », Annales de géographie, vol. 13, no 69,‎ , p. 207–222 (DOI 10.3406/geo.1904.6580, lire en ligne, consulté le ).
    28. Claude Gérard, La maison rurale en Lorraine, EDITIONS CREER, , 151 p. (ISBN 978-2-902894-66-6, lire en ligne).
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