Manlio Brosio
Manlio Brosio (Turin, 10 juillet 1897 - Turin, 14 mars 1980) était un homme politique et diplomate italien, Secrétaire général de l'OTAN du 1er août 1964 au 1er octobre 1971.
Manlio Brosio | |
Fonctions | |
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Secrétaire général de l'OTAN | |
– (7 ans et 2 mois) |
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Prédécesseur | Dirk Stikker |
Successeur | Joseph Luns |
Ambassadeur d'Italie aux États-Unis | |
– (6 ans, 3 mois et 12 jours) |
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Prédécesseur | Alberto Tarchiani |
Successeur | Sergio Fenoaltea |
Ambassadeur d'Italie au Royaume-Uni | |
– (3 ans et 30 jours) |
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Prédécesseur | Tommaso Gallarati Scotti |
Successeur | Vittorio Zoppi |
Ambassadeur d'Italie en Union soviétique | |
– (5 ans et 9 jours) |
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Prédécesseur | Pietro Quaroni |
Successeur | Mario di Stefano |
SĂ©nateur de la RĂ©publique italienne | |
– (1 an, 7 mois et 16 jours) |
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Législature | VIe législature de la République italienne |
Groupe politique | Libéral |
Ministre de la guerre du Royaume d'Italie | |
– (6 mois et 21 jours) |
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Monarque | Vittorio Emanuele III Umberto II |
Premier ministre | Alcide De Gasperi |
Gouvernement | Gouvernement De Gasperi I |
Prédécesseur | Stefano Jacini |
Successeur | Cipriano Facchinetti (Ministre de la défense de la République italienne) |
Secrétaire du Parti libéral italien | |
– (5 mois et 28 jours) |
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Prédécesseur | Giovanni Cassandro |
Successeur | Leone Cattani |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Turin (Royaume d'Italie) |
Date de décès | (à 82 ans) |
Lieu de décès | Turin (Italie) |
Nationalité | Italienne |
Parti politique | Parti libéral italien |
Diplômé de | Université de Turin |
Profession | Diplomate |
Biographie
Alors qu'il était étudiant à la faculté de droit de Turin, en 1916, il est appelé au service militaire et, après avoir fréquenté l'école d'officiers, il participe à la Première Guerre mondiale en tant qu'officier des troupes alpines (en italien : Alpini), au cours de laquelle il est décoré de la médaille d'argent de la valeur militaire et de la croix de guerre[1]. Lorsque la guerre prend fin et qu'il reprend ses études, il obtient son diplôme en 1920 et devient un proche collaborateur de Piero Gobetti[2]. Son adhésion au projet de La Rivoluzione liberale (la révolution libérale) de Gobetti le conduit à ne pas soutenir le régime fasciste. Averti par la police en 1927, il se distancie de tout engagement politique direct et, pendant les vingt années du régime de Mussolini, il exerce la profession d'avocat[1].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, après l'armistice de Cassibile en 1943, il entre dans la Résistance, devenant membre de la junte militaire du Comité de libération nationale (en italien; Comitato di Liberazione Nazionale ou CLN)[3] en tant que délégué du Partito Liberale Italiano (Parti libéral italien) aux côtés de Giorgio Amendola (PCI), Riccardo Bauer (PdA), Giuseppe Spataro (DC), Sandro Pertini (PSIUP) et Mario Cevolotto (DL). En particulier, l'une de ses responsabilités (le PLI n'avait pas de formations partisanes) était d'assurer la liaison avec le Fronte militare clandestino (FMC, pour « Front militaire clandestin ») du colonel Giuseppe Cordero Lanza di Montezemolo
En 1944, pendant une courte période, il a également été secrétaire politique du Partito Liberale Italiano (Parti libéral italien). À la fin de la guerre, il est ministre sans portefeuille dans les gouvernements Bonomi I et II[2], vice-premier ministre dans le gouvernement Parri[2] avec la responsabilité du Conseil national, et à nouveau ministre, cette fois pour la guerre, dans le premier gouvernement dirigé par Alcide De Gasperi[2]. Après le référendum institutionnel du 2 juin 1946, où il s'était prononcé en faveur de la République, il quitte le PLI, qui s'était rangé avec la majorité pour la monarchie[4].
En 1947, il entame sa carrière de diplomate[3] et est nommé ambassadeur à Moscou, en 1952, il s'installe à Londres[2], où il signe le célèbre protocole d'accord sur Trieste, avant de se rendre à Washington (1955), où il succède à Alberto Tarchiani, et à Paris, où il reste à partir de 1960.
Le 14 juin 1962, il signe au nom de l'Italie, avec ses homologues de l'Allemagne, de la Belgique, du Danemark, de l'Espagne, de la France, des Pays-Bas, de la Suède, de la Suisse et du Royaume-Uni, le document établissant le Conseil européen de recherches spatiales (ou CERS, en anglais ESRO - European Space Research Organisation)), qui fusionne en 1975 avec l'ESA (Agence spatiale européenne)[5].
Le 1er août 1964, il devient Secrétaire général de l'OTAN[2] (le premier Italien à être nommé à ce poste), poste qu'il occupe jusqu'au 1er octobre 1971.
Quelques jours auparavant, le président américain Richard Nixon lui avait décerné la médaille présidentielle de la liberté. Après avoir quitté l'Alliance atlantique, il revient à la politique italienne. Sénateur du PLI et chef du groupe libéral au Sénat de 1972 à 1976[2], il n'est pas réélu aux élections de 1976 et se retire de la vie politique active[1].
Nommé président du Comité atlantique italien en janvier 1979, il a occupé cette fonction jusqu'à sa mort, survenue dans sa ville natale de Turin après une courte maladie. Il repose dans le tombeau familial à Venaria Reale[6].
Manlio Brosio était franc-maçon et membre de la Grande Loge d'Italie de la Piazza del Gesu.
DĂ©corations
DĂ©corations italiennes
- MĂ©daille d'argent de la valeur militaire
- Chevalier de la Grande Croix de l'Ordre du MĂ©rite de la RĂ©publique italienne - Rome, 2 juin 1955[7]
Décorations étrangères
- Médaille présidentielle de la liberté (États-Unis) - 1971
Ouvrages
- (it) Riflessioni su Piero Gobetti, presentazione di Beppe Bava e Carlofelice Rossotto, Torino, [s.n.], 1974.
- (it) La soluzione occidentale della crisi italiana, con Edgardo Sogno, [s.l.], [s.n.], 1976.
- (it) Diari di Manlio Brosio, a cura di Umberto Gentiloni Silveri, con la collaborazione di Maddalena Carli e Stefano Palermo, Bologna, Il mulino. Comprende:
Sources
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Manlio Brosio » (voir la liste des auteurs).
Notes et références
- Giuseppe Sircana, BROSIO, Manlio, dans le Dizionario biografico degli italiani, vol. 34, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, 1988.
- Treccani.it.
- Sapere.it.
- Indro Montanelli et Mario Cervi, L'Italia della guerra civile, Milan, Rizzoli, 2001, p. 386: «Le congrès libéral connaît également des remous, tant pour la controverse entre partisans et adversaires de la République - ces derniers, minoritaires, comptent sur des noms éminents comme Brosio et Carandini. - ainsi que la dissidence de certains éléments de la gauche qui sont partis [...] Les monarchistes l'emportent même sur les agnostiques à la Benedetto Croce...»
- (en) « The ESRO Convention and 'juste retour' », sur www.esa.int,
- Vedi l'articolo Les funérailles de Brosio lundi dans le Stampa Sera, 15 mars 1980, p. 5.
- Site web du Quirinale: détail de la décoration.
Liens externes
- Ressources relatives Ă la vie publique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (it) Bròsio, Manlio Giovanni, sur le site Treccani.it – Encyclopédie en ligne, Istituto dell'Enciclopedia Italiana.
- (it) BROSIO, Manlio Giovanni, dans Encyclopédie Treccani, Appendice III, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, 1961.
- (it) Bròsio, Mà nlio, sur le site sapere.it, De Agostini.
- (it) Giuseppe Sircana, BROSIO, Manlio, dans le Dizionario biografico degli italiani, vol. 34, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, 1988.
- (en) Ouvrages de Manlio Brosio, sur Open Library, Internet Archive.
- (it) Manlio Brosio, sur le site senato.it, Senato della Repubblica.
- (it) Il ritorno di Manlio Brosio (Le retour de Manlio Brosio), article de Arrigo Levi, La Stampa, 18 mars 1972, p. 3, Archives historiques. URL visité le 16/08/2012
- (it) L'ambasciatore dei due mondi. Manlio Brosio da Mosca a Washington, infine alla Nato (L'ambassadeur de deux mondes. Manlio Brosio de Moscou à Washington et enfin à l'OTAN), article de Sergio Romano, Corriere della Sera, 20 février 2012, p. 25, Archives historiques. URL visité le 16/08/2012
- (it) Fondo Manlio Brosio, Fonds d'archives, Fondation Luigi Einaudi (Turin), sur le site fondazioneeinaudi.it.