Malandry
Malandry est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.
Malandry | |
Rue Principale. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Sedan |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes du Luxembourg |
Maire Mandat |
Annick Dufils 2020-2026 |
Code postal | 08370 |
Code commune | 08269 |
Démographie | |
Population municipale |
78 hab. (2020 ) |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 34′ 50″ nord, 5° 11′ 48″ est |
Superficie | 6,87 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carignan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Carignan |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Village-rue, à l'origine de type lorrain, situé dans un vallon traversé par le ruisseau de Prêle qui vient des Sept-Fontaines. Le territoire communal comprend une vaste forêt, limitrophe du département de la Meuse.
Urbanisme
Typologie
Malandry est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67,9 %), terres arables (15,6 %), prairies (13,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Malandry, qui est devenue française en 1659, a fait partie de la prévôté d'Yvois puis du duché de Carignan. Village cité pour la première fois en 1134 lorsque l'abbaye d'Orval y acquiert une terre. Dudon, seigneur du lieu, entre en contestation avec le monastère. En 1275, Malandry est affranchie à la loi de Beaumont par son seigneur, vassal du comte de Chiny. À la même époque, il est question du château de Malandry. Celui-ci est attaqué par le gouverneur de Mouzon en 1551. À la veille de la Révolution, Malandry appartient à la famille de Custine. En mai 1940, la plus grande partie du village est détruite au cours des combats engagés pour l'attaque de l'ouvrage de La Ferté. D'autres combats très meurtriers se déroulent dans les bois entre Malandry et le village meusien d'Inor.
Les seigneurs de Malandry
Ils ont joué un grand rôle dans l'histoire de la région. Richard de Malandry est mentionné dans la première moitié du XIIe siècle. À la suite du mariage de Jeanne de Malandry avec un baron de Chauffour, la seigneurie passe à la famille barroise des Chauffour. Au XVe siècle, Philippine de Chauffour épouse Pierre, chevalier seigneur d'Allamont. Les Allamont dont la devise était patiens esto, rien sans peine avaient pour armoiries : De gueules au croissant montant d'azur, au chef de même chargé d'un lambel à trois pendants d'azur. Les Allamont ont fourni une prestigieuse lignée de gouverneurs de la citadelle de Montmédy. Le dernier du nom, mort sans postérité, est Jean V d'Allamont tué au moment du siège de Montmédy en 1657 alors qu'il défendait la place, alors espagnole, contre les Français. Par la suite, les Mérode sont seigneurs de Malandry pour moitié. Au XVIIIe siècle, Malandry appartenait aussi aux Custine et Marie-Thérèse de Custine a assisté en 1789 à Sedan à la réunion préparatoire aux États-généraux.
Les anciennes industries
Des carrières ont été exploitées dans le bois de Malandry. Autrefois, il existait une briqueterie-tuilerie, un moulin et une scierie. Dans un pré, en direction d'Inor, restes d'un bâtiment qui est le dernier vestige d'une foulerie.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].
En 2020, la commune comptait 78 habitants[Note 3], en diminution de 9,3 % par rapport à 2014 (Ardennes : −3,58 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Héraldique
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Les armes de Malandry se blasonnent ainsi : Parti : au 1er de gueules au croissant d'or, au 2e d'or à la bande de sable côtoyée de deux cotices du même, le tout sommé d'argent chargé d'un lambel d’azur. |
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Lieux et monuments
- Malandry n'a conservé qu'une puissante tour de l'ancien château seigneurial occupé présentement par une ferme. Cette tour possède une grande pièce sous croisée d'ogives avec une haute cheminée.
- L'église Saint-Macaire, endommagée en 1940, a été construite en style néo-gothique mais elle conserve une grande partie du mobilier de l'édifice antérieur, en particulier un beau maître-autel en bois sculpté et plusieurs statues anciennes ainsi que la pierre tombale d'Anne-Scholastique de Custine décédée en 1736.
- Selon la tradition, les sorciers tenaient leur sabbat au carrefour de Neudant, en plein bois, entre Inor et Malandry[14].
Personnalités liées à la commune
- Jean V d'Allamont, seigneur de Malandry, gouverneur de Montmédy (1626-1657), tué sur la brèche au siège de Montmédy.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Albert Meyrac, Villes et villages des Ardennes, histoire, légende des lieux-dits et souvenirs de l'année terrible, Charleville, (lire en ligne)