Maladie de Niemann-Pick type C
Cet article traite du type C de la maladie de Niemann-Pick qui n'a aucun rapport avec la maladie de Niemann-Pick de type A et B.
Maladie de Niemann-Pick type C | |
Référence MIM | NPC1 : 257220 NPC2 : 607625 |
---|---|
Transmission | RĂ©cessive |
Chromosome | 18q11-q12-14q24.3 |
Gène | NPC1 - NPC2 |
Empreinte parentale | Non |
Mutation | Ponctuelle |
Prévalence | 1 sur 150 000 |
Maladie génétiquement liée | Aucune |
Diagnostic prénatal | Possible |
Liste des maladies génétiques à gène identifié | |
La maladie de Niemann-Pick type C est une maladie lysosomale par accumulation de cholestérol non estérifié. Cette pathologie se manifeste soit dans l'enfance, dans l'adolescence ou à l'âge adulte.
Épidémiologie
Son incidence est d'environ un cas sur 120 000 naissances vivantes[1].
Cause
La forme la plus fréquente de maladie de Niemann-Pick type C est le type C1 en rapport avec une mutation du gène NPC1, présente dans 95 % des malades[1]. Quelques cas sont dus à une mutation du gène NPC2. La maladie est de transmission autosomique récessive[1].
Il n'existe pas de test fiable permettant de détecter les porteurs.
Description
La forme infantile se manifeste par une ascite avec insuffisance hépatique sévère et/ou une insuffisance respiratoire sévère. Parfois la maladie ne se manifeste que par une hypotonie avec un retard de développement.
La forme classique survient vers l'âge de 10 ans avec apparition insidieuse d'une ataxie, de troubles spastiques et d'une démence. Une dystonie et une épilepsie sont habituelles. Des troubles de l'élocution et de la déglutition sont présents. L'alimentation orale est parfois impossible.
La forme adulte se manifeste surtout par des troubles neurologiques et psychiatriques.
Diagnostic
Le diagnostic est souvent tardif à cause de l'absence d'hépatomégalie et le résultat des tests de dépistage urinaire des maladies lysosomales est négatif. La mise en évidence est faite par une biopsie de peau montrant d'une accumulation de cholestérol non estérifié dans les lysosomes (coloration par la filipine). Le diagnostic est ensuite confirmée par le test génétique.
Évolution
La progression de la maladie est plus rapide chez l'enfant jeune que pour les formes tardives[2]. la présence de troubles cognitifs, de troubles de la coordination ou de convulsions sont indicateurs d'une évolution plus rapide[3].
Traitement
Le miglustat permet la stabilisation de la maladie, voire une légère amélioration, dans deux tiers des cas[4], que cela soit chez l'adulte ou chez l'enfant[5]. Une autre piste est l'injection intrathécale de 2-hydroxypropyl-β-cyclodextrine qui semble ralentir l'évolution[6].
Associations
Notes et références
- Vanier MT, Niemann-Pick disease type C, Orphanet J Rare Dis, 2010;5:16
- Imrie J, Dasgupta S, Besley GT et al. The natural history of Niemann-Pick disease type C in the UK, J Inherit Metabol Dis, 2007;30:51-59
- Stampfer M, Theiss S, Amraoui Y et al. Niemann-Pick disease type C clinical database: cognitive and coordination deficits are early disease indicators, Orphanet J Rare Dis, 2013;8:35
- Patterson MC, Mengel E, Vanier M%T et al. Stable or improved neurological manifestations during miglustat therapy in patients from the international disease registry for Niemann-Pick disease type C: an observational cohort study, Orphanet J Rare Dis, 2015;10:65
- Patterson MC, Vecchio D, Jacklin E et al. Long-term miglustat therapy in children with Niemann-Pick disease type C, J Child Neurol, 2010;25:300-305
- Ory DS, Ottinger EA, Farhat NY et al. Intrathecal 2-hydroxypropyl-beta-cyclodextrin decreases neurological disease progression in Niemann-Pick Disease, type C1: an ad-hoc analysis of a non-randomized, open-label, phase 1–2 trial, Lancet, 2017;390:1758-1768