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Maison communale d'Evere

La maison communale d'Evere est un édifice de style « paquebot » construit par l'architecte Robert Rousseau entre 1938 et 1939 et situé square Servaes Hoedemaekers à Evere, l'une des dix-neuf communes de la Région de Bruxelles-Capitale en Belgique.

Maison communale d'Evere
Gemeentehuis van Evere (nl)
La maison communale vue depuis le square Servaes Hoedemaekers
Présentation
Destination initiale
Destination actuelle
Style
Architecte
Robert Rousseau
Construction
1938 Ă  1939
Hauteur
22 mètres (hauteur du beffroi)
3 900 m2(surface)
Propriétaire
Site web
Coordonnées
50° 52′ 21″ N, 4° 24′ 11″ E
GĂ©olocalisation sur la carte : Evere
(Voir situation sur carte : Evere)
GĂ©olocalisation sur la carte : Bruxelles
(Voir situation sur carte : Bruxelles)
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)

Description

L'ensemble, qui se prĂ©sente sous la forme d'un hexagone concave, occupe une surface de 3 900 m2 et est flanquĂ© d'un beffroi aveugle de 22 mètres de haut.

Architecture

L'architecture est constituĂ©e de bĂ©ton armĂ© garni de briques jaunes Ă©maillĂ©es. Les façades dĂ©pouillĂ©es mettent en Ă©vidence la hiĂ©rarchie des locaux par le seul profil des fenĂŞtres. Les hautes et Ă©troites baies de la façade sud-est marquent les salles d'honneur telles la salle des mariages (d'une dimension de 22 mètres sur 9), la salle du conseil communal et les locaux d'apparat. Ces salles, ainsi que l'escalier d'honneur, bĂ©nĂ©ficient aussi d'une dĂ©coration plus luxueuse composĂ©e de marbre, de lambris et d'ornements sculptĂ©s ou peints[Tribot 1].

Seuls quatre bas-reliefs, dont trois sculptés en 1987 par Rudi De Raedt, ornent les façades extérieures :

  • façade sud-est (square Servaes Hoedemaekers) :
  • façade sud-ouest (rue Jean-Baptist Desmeth) :
    • blason de la Belgique,
    • Hommage aux cultivateurs de witloof.

Agencement

Entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite, la construction est constituée de quatre étages.

Historique

Avant 1840, Evere ne possédant pas d'une maison communale dédiée, le conseil tient ses séances soit au domicile du bourgmestre soit dans un estaminet. Les publications officielles sont énoncées, par le bourgmestre, à haute voix puis affichées sur le parvis de l'église Saint-Vincent. Les différentes élections ont lieu soit dans un estaminet soit à l'intérieur de l'église Saint-Vincent fermée au culte pour l'occasion[Cnops 1].

L'ancienne maison communale

La première maison communale est construite entre 1839 et 1841[1] au coin de la rue de Tirlemont et du chemin de la Poste sous la direction de l'architecte Louis Spaak.

Il s'agit d'un édifice d'allure simple comprenant un rez-de chaussée, un bel étage, un demi étage et un comble. En annexe, se trouve un bâtiment plus petit servant de prison et de morgue. En 1844, une deuxième annexe est ajoutée. Il s'agit d'une école primaire, en remplacement de celle ouverte en 1837, où filles et garçons s'entassent dans un même local[2] ; l'école est agrandie d'une seconde salle de classe en 1850 permettant ainsi de séparer les deux genres sexuels[Cnops 2].

En 1869, un estaminet est ouvert au rez-de chaussée et pour remédier à l’inconvénient de devoir passer par celui-ci pour avoir accès aux locaux communaux, une nouvelle entrée est percée en 1874 dans la façade latérale[Cnops 3]. La fermeture du café en permet à la commune de rénover l'édifice en 1900. En 1908, un téléphone manuel est installé. En 1924, les locaux sont pourvus de l'éclairage électrique. En 1927, un chauffage central remplace les poêles à charbon et, en 1928, un réseau téléphonique intérieur est installé[Cnops 4].

Après l'inauguration de la nouvelle maison communale en 1939, les bâtiments ont tour à tour un autre usage tel le contrôle des chômeurs, le contrôle et la recette des contributions directes et entre 1944 et 1957, année de l'abandon définitif de l'immeuble comme édifice public, les services postaux[Cnops 4].

L'actuelle maison communale

Déjà en 1897, le conseil élabore le projet d'une nouvelle maison communale et en fait dresser les plans par l'architecte Henri Jacobs de Schaerbeek. Cependant, il abandonne le projet après deux ans de réflexion et se contente de rénover le bâtiment existant[Cnops 3].

En 1931, à la suite d'une démographie en constante augmentation et de l'accroissement des travaux administratifs, la commune contracte un emprunt d'un million de francs belges auprès du Crédit communal de Belgique, achète un terrain sur le Geuzenberg (« Mont des geux » en néerlandais) à l'endroit appelé Dievenhoek (« Endroit des voleurs » en néerlandais)[Cnops 4] et fait dresser les plans d'un édifice en style néoroman. La Grande Dépression perdurant, les travaux sont arrêtés dès 1932.

C'est en 1937 que les travaux reprennent par l'entrepreneur Louis Feyaerts selon de nouveaux plans établis par le jeune architecte Robert Rousseau fraichement diplômé de l'Institut Saint-Luc. La première pierre est posée le et le bâtiment de style « paquebot » inauguré le [Cnops 5]. En 2002, l'ensemble est rénové, aménagé et agrémenté de deux fontaines par l’architecte Jacques Henry Baudon d'Uccle[3].

Accès

Transport en commun :

Transport partagé :

Galerie média

L'ancienne et la nouvelle maison communale
  • 1905.
    1905
    .

Notes et références

  1. Le conseil communal tint sa première séance le 26 octobre 1840 dans un bâtiment non achevé (Pieter Cnops, op. cit., p. 91)
  2. Durant l'hiver de 1844 à 1845, les élèves inscrits étaient au nombre de 121 garçons et 109 filles (Pieter Cnops, op. cit., p. 92)
  3. « Les fontaines de Bruxelles », photos 67 et 68, sur willemsens.net (consulté le )
  4. « Station Conscience », sur cambio.be (consulté le )
  5. « Carte des stations », sur villo.be (consulté le )
  • Tribot et Defawe, Evere
  1. page 56
  • Cnops, Evere, Vroeger - Jadis, tome I
  1. pages 89-90
  2. pages 91-92
  3. page 92
  4. page 93
  5. pages 93 et 100 Ă  103

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pieter Cnops, Evere, Vroeger - Jadis, t. I, Nieuwkerken-Was, Éditions Het Streekboek, , 214 p. (ISBN 2-66077-300-9, OCLC 31429836) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    Ouvrage bilingue néerlandais-français
  • Pierre-Jean Tribot et Paul Defawe, Evere, Bruxelles, CFC-Éditions, , 71 p. (ISBN 978-2-930018-62-1, OCLC 800180427) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Articles connexes

Liens externes

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