Magie hellénistique
La magie, selon la définition de Pline l'Ancien, est née de la médecine, adjointe à la religion et à l'astrologie :
« La magie compte parmi le petit nombre de choses sur lesquelles il y a encore beaucoup Ă dire, ne serait-ce que par cela mĂȘme quâĂ©tant le plus fallacieux des arts (fraudulentissima artium), elle a eu le plus grand pouvoir sur toute la terre et depuis de longs siĂšcles. Nul ne sâĂ©tonnera de lâimmense autoritĂ© quâelle sâest acquise puisque, Ă elle seule, elle sâest intĂ©grĂ© et rĂ©unit les trois autres arts qui ont le plus dâempire sur lâesprit humain. Personne ne doute quâelle est dâabord nĂ©e de la mĂ©decine et que, sous lâapparence de concourir Ă notre salut, elle sâest insinuĂ©e comme une mĂ©decine supĂ©rieure et plus sainte ; ainsi, aux promesses les plus flatteuses et les plus souhaitĂ©es, elle a joint la puissance de la religion, sur quoi, aujourdâhui encore, le genre humain reste le plus aveugle ; puis, pour sâadjoindre aussi cette autre force, elle sâest agrĂ©gĂ© lâastrologie, chacun Ă©tant avide de connaĂźtre son avenir et croyant que câest du ciel quâil faut lâattendre avec le plus de certitude. Tenant ainsi lâesprit humain enchaĂźnĂ© dâun triple lien, la magie a atteint un tel sommet quâaujourdâhui mĂȘme elle prĂ©vaut dans une grande partie des nations et, en Orient, commande aux rois des rois. » (Pline lâAncien, Histoire naturelle, livre XXX, 1, 1-2, traduction d'A. Ernout, Paris, Belles Lettres,1947)
L'intĂ©rĂȘt pour la magie Ă l'Ă©poque hellĂ©nistique est fort. Elle est Ă©tudiĂ©e par des mĂ©decins et des philosophes, Ă©voquĂ©e par les poĂštes ; elle est utilisĂ©e par les hommes et par les dieux. Son domaine est immense, Ă l'instar des sciences. La magie est divisĂ©e entre thĂ©orie et pratique : la thĂ©orie explique que la magie est en relation avec le monde divin, et la pratique consiste en ses diverses utilisations pour soigner, pour lancer une malĂ©diction, un charme, un envoĂ»tement, ou pour la divination, etc.
DĂ©finition
La magie est la pratique dâincantations, de sortilĂšges, de charmes ou de malĂ©dictions pour contrĂŽler le cours naturel des choses. Elle est donc opposĂ©e Ă la religion qui utilise la priĂšre pour supplier les dieux et non pour les contraindre. Elle se diffuse dĂšs lâĂ©poque classique dans une population superstitieuse, malgrĂ© les progrĂšs de la rationalitĂ© dans la comprĂ©hension du monde naturel.
Origine de la magie dans le monde hellénique
Le mot "magie" vient du latin magia, dĂ©rivĂ© du grec ÎŒÎ±ÎłÎ”ÎŻÎ± (mageia) utilisĂ© pour qualifier la religion des mages perses, les mĂĄgoi, qui semblent apparaitre dans les citĂ©s grecques dans la deuxiĂšme moitiĂ© du Ve siĂšcle avant notre Ăšre. Les magoi sont Ă l'origine une tribu mĂšde au service du roi des Perses et se prĂ©sentent comme des experts en oniromancie, des interprĂštes de prodiges et des sacrificateurs. Les Grecs les considĂšrent avec suspicion, les accusant de charlatanisme en raison de leur prĂ©tention de guĂ©rir lâĂ©pilepsie par des rituels de purification et des incantations. Le mot mĂĄgos devient vite une insulte, sur lâagora comme au thĂ©Ăątre. Cependant, Ă partir du IVe siĂšcle, le savoir des mĂĄgoi est tenu comme un modĂšle de religiositĂ©, notamment par Socrate[1].
Si les mages sont, avec certitude, originaires de l'Iran actuel, peu de sources iraniennes en attestent l'existence. On trouve la mention du mot en vieux-perse MaguĆĄ, dans lâinscription de Behistun, Ă propos du mage GaumÄta. Le nom des mages apparaĂźt Ă©galement dans un texte de l'Avestique (Yasna 65,7), ainsi que dans les tablettes Ă©crites en Ă©lamite trouvĂ©es Ă PersĂ©polis et datĂ©es de lâĂ©poque de Darius[1].
La Thessalie a trĂšs longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e par les Grecs comme une terre de sorciers. D'autres peuples comme les Telchines, les Dactyles de lâIda et certains personnages mythologique, tels MĂ©dĂ©e et OrphĂ©e, ont recours Ă la magie, de mĂȘme que certaines dĂ©esses.
Praticiens
Dans la majoritĂ© des reprĂ©sentations, c'est un portrait fĂ©minin qui est dĂ©peint pour illustrer les praticiens. Cette tendance peut ĂȘtre expliquĂ©e par le lien entre magie et fabrication de poison, autre activitĂ© couramment associĂ©e aux femmes dĂšs l'AntiquitĂ©. Les diffĂ©rents mystĂšres [dans quel sens ?] liĂ©s aux femmes peuvent expliquer les nombreuses reprĂ©sentations de ces derniĂšres comme sorciĂšres. Cependant, selon MichaĂ«l Martin, les sources directes montrent que « les personnes Ă l'origine d'opĂ©rations magiques [âŠ] : dans plus de deux tiers des cas, [sont des] homme[s] ».
Ceux qui connaissent les techniques de la magie sont appelĂ©s "mages" ou "sorciers", termes, qui peuvent dĂ©signer le mĂȘme individu : le prĂȘtre itinĂ©rant venu des contrĂ©es persanes.
Le terme "mage" (du persan magis) dĂ©signe un disciple de Zarathoustra, c'est-Ă -dire une haute personnalitĂ© Ă la fois prĂȘtre, savant, astrologue dans la Perse du VIe siĂšcle av. J.-C. Par extension le terme est utilisĂ© comme synonyme de magicien. Pour les Grecs, les mages perses Ă©taient spĂ©cialistes de la magie et de lâastrologie, « ceux qui sont responsables des sacrifices royaux, des rites funĂ©raires, de la divination et de l'interprĂ©tation des rĂȘves » (HĂ©rodote [ref. nĂ©cessaire]).
Le terme sorcier provient du latin tardif sortiarius, "jeteur de sorts".
Ces prĂȘtres itinĂ©rants, pour Sophocle, dans Ćdipe roi, sont aussi des devins, mais n'en restent pas moins des charlatans. Quant Ă Platon, ses propos dans La RĂ©publique sont tout aussi agressifs : « Veut-on faire du mal Ă l'ennemi, ils s'engagent pour une lĂ©gĂšre rĂ©tribution Ă nuire Ă l'homme de bien tout comme au mĂ©chant [...]. Ils persuadent les dieux de se mettre Ă leurs services ». De plus, Platon met l'accent sur le fait que ces prĂȘtres exercent leurs pouvoirs en dehors des cĂ©rĂ©monies religieuses de la citĂ© pour favoriser la pratique des rites dans des lieux privĂ©s. Les prĂȘtres itinĂ©rants deviennent les praticiens d'une magie noire, capable d'infliger des souffrances ou de faire disparaĂźtre les objets.
La juridiction à propos de la magie n'est pas unanime : des cités grecques interdisaient la pratique de la magie noire tandis que d'autres villes, dont AthÚnes, ne la punissaient pas. Sous Auguste, à Rome, la pratique de la sorcellerie pouvait conduire à un bannissement de Rome et de l'Italie.
Lien avec la société
Magie et religion
L'Ă©tymologie du mot "religion", latin religio, est controversĂ©e. Elle sâoppose en tout cas Ă la superstition (en grec ΎΔÎčÏÎčΎαÎčÎŒÎżÎœÎŻÎ±, deisidaimonia), « la crainte du dĂ©mon » [rĂ©fĂ©rence ?]. DâaprĂšs ThĂ©ophraste le superstitieux est en fait un sorcier, puisquâil utilise de maniĂšres dĂ©tournĂ©es des sortilĂšges pour avoir un impact sur le monde naturel [ rĂ©fĂ©rence ?].
Cependant la magie est Ă©troitement liĂ©e Ă la religion, Ă©tant donnĂ© quâelle a besoin des dieux et des temples. NĂ©anmoins ces deux pratiques restent trĂšs diffĂ©rentes. En effet quand la religion grecque est un moyen pour intĂ©grer les citoyens dans la communautĂ©, avec ses cĂ©rĂ©monies et ses fĂȘtes, la magie, elle, reste discrĂšte et se pratique seule. De plus la religion souligne la puissance des dieux alors que la magie ne nie pas les dieux, mais a besoin dâun intermĂ©diaire dĂ©moniaque. Les sorciers commandent et prĂ©tendent utiliser les dieux pour leurs dĂ©sirs personnels. Câest ce que lâon nomme en grec l' hybris, "la dĂ©mesure", câest-Ă -dire lâintĂ©rĂȘt personnel passant avant lâintĂ©rĂȘt collectif. « Le monde de la magie est alors le monde de la citĂ© inversĂ© »[2].
Magie et MĂ©decine
Dans l'Antiquité, l'apparition de l'expression magie noire est tardive [référence?]. Toutefois, il existe déjà une différence entre la magie protectrice et la magie contraignante. La premiÚre comprend la magie médicale et les diverses protections envisageables.
La magie médicale est évoquée par HomÚre sous le terme pharmakon, qui signifie "remÚde", mais aussi "poison". Cette magie a également recours aux formules, aux chants ainsi qu'à l'utilisation d'objets aux vertus magiques. Son rayon d'action est large, soignant les maux du corps, de l'esprit et annulant les malédictions. Dans son traité sur l'Agriculture, Caton l'Ancien fournit des méthodes alliant le roseau vert et des incantations pour soigner les luxations [référence ?].
Un autre type de magie consiste à prévenir des maux. Cette magie préventive peut aussi bien s'adresser à un homme qu'à un lieu [référence ?].
Les charmes
Les charmes dâamour
Les archĂ©ologues ont retrouvĂ© peu de tablettes magiques. De nombreux papyrus, comme ceux de la ville dâHaouĂąrah, donnent des exemples de certains charmes, tel celui crĂ©Ă© par EutychĂšs qui demande lâamour dâune femme [rĂ©fĂ©rence ?]. Le recueil dâAudollent comporte une tablette de plomb dâAlexandrie.
Les tablettes de plomb exposĂ©es au Louvre montrent que les sorciers de lâĂ©poque hellĂ©nistique relient leurs charmes Ă des amulettes et des statuettes. Selon le manuel dâenvoĂ»tement [rĂ©fĂ©rence ?], câest souvent une figurine en glaise ou en cire montrant une femme agenouillĂ©e qui est utilisĂ©e. Les mains derriĂšre le dos, elle est percĂ©e 13 fois par le sorcier avec une aiguille de bronze : ce sont des prĂ©cautions prises par lâamoureux pour protĂ©ger lâĂȘtre aimĂ©, et non une malĂ©diction . La figurine de l'homme a lâaspect dâArĂšs armĂ©. Son glaive, dans la main gauche, est posĂ© sur l'Ă©paule droite de la femme, sur la statuette de qui on Ă©crit le nom de celle qui doit ĂȘtre charmĂ©e « iseĂȘ laĂŽ ithĂ© bridĂŽ lĂŽthiĂŽn neboutosoualeb » [???]. Dâautres incantations sont Ă©crites sur d'autres parties du corps. Le clou est plantĂ© en disant : « Je transperce tel membre dâune telle, afin quâelle ne se souvienne de personne, sauf de moi, un tel », ce qui est aussi Ă©crit sur une tablette de plomb, liĂ©e aux figurines par un fil de mĂ©tier Ă tisser avec 369 nĆuds en disant « Abraxas, tiens ». S'ensuit une longue priĂšre aux divinitĂ©s [rĂ©fĂ©rence ?].
Les charmes de haine
Un charme peut ĂȘtre crĂ©Ă© pour mettre fin Ă des amours illĂ©gitimes. Sur la statuette, le sorcier inscrit le nom de la personne qui doit ĂȘtre quittĂ©e. Les piqĂ»res sont alors une malĂ©diction et frappent les organes permettant de sĂ©duire ou dâĂȘtre sĂ©duit, comme yeux, bouche ou mains. Une tablette de Cnide, en Carie, porte tĂ©moignage de ce charme de sĂ©paration [rĂ©fĂ©rence ?].
Une tablette de plomb de Tébessa en Algérie atteste de la volonté d'infliger une mort trÚs violente [référence ?].
Les archéologues et historiens parlent de malédictions consistant en sorts de mutilations pour les nombreuses statues mutilées qu'ils ont retrouvées, comme celle de Karystos [référence ?].
Ils ont aussi trouvĂ© un exemple de sortilĂšge de mutisme sur la tablette dâAthĂšnes dâAlke, datĂ©e du IIIe ou du IIe siĂšcle av. J.-C. [rĂ©fĂ©rence ?]. : la privation de la parole semble avoir par exemple Ă©tĂ© voulue pour les calomniateurs.
Les recettes de la haine
Dans le recueil de Papyrus grecs magiques, il y a beaucoup plus de charmes guĂ©risseurs que de charmes de haine. On pouvait les utiliser pour causer la rupture d'un couple : il fallait « placer une langue dâoiseau sous sa lĂšvre ou sur son cĆur et poser la question (???), et prononcer le nom de la victime trois fois ». On peut aussi lâutiliser pour rendre fou un homme : on prend un cheveu de la victime et celui d'un homme mort, on le noue autour du corps dâun faucon auquel on rend sa libertĂ© [rĂ©fĂ©rence ?]. Certains charmes rendent les victimes insomniaques : « Prends un coquillage marin et Ă©cris : IPSAĂ IA ĂAI, fille dâune telle, reste couchĂ©e sans dormir Ă cause de moi » [rĂ©fĂ©rence ?]. Il existe aussi des charmes pour inhiber lâaction dâautrui, mais le plus utile et le plus utilisĂ© est celui de destruction.
Objets de la magie
La magie peut également résider dans les objets, des ressources naturelles aux propriétés insoupçonnées ou dans des supports capables de la stocker.
Ressources naturelles aux propriétés magique
- Pierres : la croyance en les vertus des gemmes (pierres) remonte certainement à la préhistoire. Bolos de MendÚs écrit des traités sur leurs propriétés magiques. Le Peri PotamÎn attribué à Ctésias cite une liste des vertus possibles des pierres situées le long d'un fleuve. Certaines ont la capacité de faire passer la douleur, d'autres, comme le bronzite, de renforcer l'esprit. Les thérapeutes grecs recourent au cristal de roche pour chasser les démons. Le minerai est employé comme ingrédient d'une recette ou bien porté sur soi, telle une amulette. [référence ?]
- VĂ©gĂ©taux : la cueillette doit ĂȘtre effectuĂ©e Ă la nuit tombĂ©e comme le conseille ThĂ©ophraste pour la rĂ©colte de la pivoine [rĂ©fĂ©rence ?]. La puretĂ© du cueilleur est importante, les pratiques nĂ©cessitant parfois l'abstinence sexuelle pour le cueilleur des plantes, ainsi dans l'Herbarius du pseudo-ApulĂ©e pour la rĂ©colte du basilic : « l'herboriste doit se vĂȘtir de vĂȘtements propres, s'abstenir du contact d'une femme qui a ses rĂšgles ou d'un homme en Ă©tat d'impuretĂ©. Ensuite il doit s'asperger de la main droite avec un rameau de chĂȘne imbibĂ© d'eau provenant de trois fontaines » ( M. Martin, La Magie dans l'AntiquitĂ©). Pendant la procĂ©dure, l'herboriste rĂ©cite des priĂšres pour se protĂ©ger et garder intactes les vertus de la plante.
- Animaux : Ils servent Ă la prĂ©paration de philtres Ă©rotiques. Des bestiaires tels les Cyranides Ă©voquent les parties des animaux utiles dans la prĂ©paration des remĂšdes : la moelle Ă©piniĂšre de la hyĂšne semble guĂ©rir le mal de dos. Pindare indique que le torcol est utilisĂ© comme philtre dâamour, un oiseau qui tord son cou lors de la saison des amours [rĂ©fĂ©rence ?].
Objets magiques
- Papyrus magiques : il y est inscrit des sortilĂšges, des formules, des hymnes et des rituels, majoritairement en hiĂ©roglyphes, datant de lâĂ©poque hellĂ©nistique (mais beaucoup furent dĂ©truits avec l'arrivĂ©e du christianisme) [rĂ©fĂ©rence ?].
- Tablettes magiques : ce sont des lames rectangulaires de plomb gravées, à lire de droite à gauche. Pliées ou roulées, elles sont la plupart du temps clouées, le clou étant le symbole de la volonté du rédacteur de réaliser un acte d'envoûtement. Le terme latin est defixio, en grec katadesmos.
- Amulettes : elles sont la plupart du temps en or et pierres prĂ©cieuses. Certains bijoux de cette composition peuvent servir dâobjets magiques, sortes de talismans (arabe tilsam, tilasam,du grec telesma « rite religieux", synonyme dâamulette », du latin amuletum, « objet qui prĂ©serve ».
La magie dans la littérature
La nature mĂȘme de la sorcellerie la condamne Ă ne pas ĂȘtre dĂ©crite, peu de livres relatent donc la pratique de la magie.
Une hĂ©roĂŻne dâEuripide [rĂ©fĂ©rence ?] apparaĂźt dans un des chants dâApollonios [rĂ©fĂ©rence ?] : « elle a un caractĂšre passionnĂ©, une grande connaissance en drogues et en magie ».
Polybe dĂ©crit l'Ă©tat irrationnel du sorcier : l'historien dĂ©cĂšle dans la nature humaine des impulsions qui Ă©chappent Ă la raison et relĂšvent de lâĂ©lan du thumos (opposĂ© au raisonnement) [rĂ©fĂ©rence ?]. Diodore de Sicile Ă©voque la magie dans sa BibliothĂšque historique [rĂ©fĂ©rence ?]. Strabon mentionne les mages et les prĂȘtres Ă©gyptiens, qui pouvaient recevoir des honneurs et conseiller les rois [rĂ©fĂ©rence ?].
Notes et références
- Marcello Carastro, La citĂ© des mages, Grenoble, Ăditions JĂ©rĂŽme Millon, , 272 p. (ISBN 2-84137-190-5, lire en ligne)
- André Bernand, Sorcier grec, Paris, Fayard,
Articles connexes
Bibliographie
- A. Bernand, Sorciers grecs, Fayard, Paris, 1991
- J. Leclant, Dictionnaire de l'Antiquité, Paris, 2005
- J. P. Boudet, Images et magie : Picatrix entre Orient et Occident, Honoré champion éditeur, GenÚve, 2011
- F. Graf, La magie dans l'antiquitĂ© grĂ©co-romaine, Hachette, Ăvreux, 1994
- G. Lloyd, Pour en finir avec les mentalités, La Découverte, Saint-Amand, 1993
- M. Martin, La magie dans l'Antiquité, Ellipses, Lonrai, 2012