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Madame de SĂ©risy

La comtesse de SĂ©risy est un personnage de La ComĂ©die humaine d’HonorĂ© de Balzac. NĂ©e en 1783, Clara-LĂ©ontine de Ronquerolles, « noblesse de second ordre[1] », elle a Ă©pousĂ© en 1803 un des plus illustres gĂ©nĂ©raux rĂ©publicains : Gaubert, qui meurt en 1805 en lui laissant une fortune considĂ©rable.

Madame de SĂ©risy
Personnage de fiction apparaissant dans
La Comédie humaine.

Alias Comtesse de SĂ©risy
Origine NĂ©e de Ronquerolles
Sexe FĂ©minin
Caractéristique Noblesse de la Chaussée d’Antin
Famille Comte Hugret de SĂ©risy, mari
Entourage Lucien de Rubempré, Diane de Maufrigneuse

Créée par Honoré de Balzac
Romans Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes

RemariĂ©e en 1806 au comte Hugret de SĂ©risy, sĂ©nateur, (« noblesse de robe Â»), elle Ă©blouit madame de Bargeton qui pense qu’elle règne sur le tout-Paris, alors qu’elle ne règne que sur des cercles infĂ©rieurs[1], et qu’elle n’a jamais pu se faire admettre chez les Grandlieu.

Il est vrai que LĂ©ontine de SĂ©rizy est reçue presque partout et qu’on lui prĂŞte un pouvoir mystĂ©rieux (son frère, le marquis de Ronquerolles fait partie des Treize). Elle a surtout un grand pouvoir de sĂ©duction et la liste de ses amants est interminable, au grand dam du pauvre comte de SĂ©risy, follement amoureux de sa femme. Le comte va mĂŞme jusqu’à la rĂ©conforter lorsqu’elle a des chagrins d’amour. FĂ©licien Marceau le classe dans la catĂ©gorie des « maris inexistants[1] ».

Elle apparaît principalement dans Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes, La Maison Nucingen.

  • En 1806, dans Un dĂ©but dans la vie (paru en 1842), Oscar Husson Ă©voque la manière dont madame de SĂ©risy abuse de l’affection de son mari et prĂ©tend qu’elle le dĂ©laisse parce qu’il a une maladie de peau.
  • En 1818, dans Ferragus (Ă©ditĂ© en 1834), elle organise le duel entre son frère et Auguste de Maulincour, qui a Ă©tĂ© son amant. Cette mĂŞme annĂ©e, elle donne un bal au cours duquel les Treize enlèvent Antoinette de Langeais.
  • En 1819, dans La Femme de trente ans (Ă©crit entre 1829 et 1842), elle est la maĂ®tresse de Victor d'Aiglemont.
  • En 1821, dans Illusions perdues (Ă©crit de 1836 Ă  1843), monsieur du Châtelet propose Ă  madame de Bargeton de la prĂ©senter chez madame de SĂ©risy. Selon la marquise d'Espard, cette dernière a pour amis les hommes les plus redoutables de Paris. Ă€ cette mĂŞme date, dans Le Cabinet des Antiques, son salon est le rendez-vous des « rouĂ©s Â», oĂą Victurnien d'Esgrignon se fait rouler dans la farine par Henri de Marsay, Maxime de Trailles et les autres « grands mĂ©chants Â» dandys-lions.
  • En 1827, dans Splendeurs et misères des courtisanes (1847), elle tombe follement amoureuse de Lucien de RubemprĂ© qu’elle arrache Ă  Diane de Maufrigneuse. Elle est remarquĂ©e en compagnie du jeune homme au jardin des Tuileries, aux Italiens. Sachant que les Grandlieu ne veulent pas la recevoir, et que Lucien est presque fiancĂ© Ă  Clotilde de Grandlieu, madame de SĂ©risy cherche Ă  marier Lucien Ă  sa nièce, ClĂ©mentine du Rouvre. Cette mĂŞme annĂ©e, malgrĂ© son âge « avancĂ© Â» (elle a 42 ans), Savinien de Portenduère lui fait la cour dans Ursule MirouĂ«t (publiĂ© en 1842).
  • En 1830, dans Splendeurs et misères des courtisanes, la nouvelle de l’arrestation de Lucien la rend folle de douleur. Diane de Maufrigneuse se prĂ©cipite Ă  son chevet en compagnie d’Asie, la tante de Vautrin. Les deux femmes cherchent un moyen de sauver le jeune homme. Finalement madame de SĂ©risy se fait introduire dans le cabinet du juge Granville oĂą elle brĂ»le avec dĂ©sinvolture les feuillets oĂą sont transcrits les interrogatoires de Lucien, au nez et Ă  la barbe du juge Camusot. En voulant sauver son amant, prise de folie, elle arrive Ă  briser une grille de fer, mais elle dĂ©couvre le cadavre de Lucien, qui s'est pendu, et elle s’évanouit. De retour chez eux, son mari la veille jour et nuit, il craint pour sa raison. LĂ©ontine est alors entourĂ©e du magistrat Octave de Bauvan, protecteur de Lucien, de son mari et du juge Granville qui tentent de la raisonner. Mais elle ne retrouve ses esprits que lorsque Jacques Collin lui apporte une lettre Ă©crite Ă  son intention par Lucien de RubemprĂ©.
  • En 1833, dans Ursule MirouĂ«t, elle a perdu son fils et elle institue comme son unique hĂ©ritière sa nièce, ClĂ©mentine du Rouvre.
  • En 1838, dans Un dĂ©but dans la vie, son mari l’a quittĂ©e pour s’installer Ă  Presles oĂą elle lui rend visite une fois par mois. Le château de Presles sera rachetĂ© par Crevel en 1843 dans BĂ©atrix.

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Articles connexes

Notes et références

  1. FĂ©licien Marceau, p. 132.

Références

  • Pierre Abraham, CrĂ©atures chez Balzac, Paris, Gallimard, Paris, 1931.
  • Arthur-Graves Canfield, « Les personnages reparaissants de La ComĂ©die humaine », Revue d’histoire littĂ©raire de la France, janvier-mars et avril- ; rĂ©Ă©ditĂ© sous le titre The Reappearing Characters in Balzac’s « ComĂ©die humaine », Chapell Hill, University of North Carolina Press, 1961 ; rĂ©impression Greenwood Press, 1977.
  • Anatole Cerfberr et Jules Christophe, RĂ©pertoire de « La ComĂ©die humaine » de Balzac, introduction de Paul Bourget, Paris, Calmann-LĂ©vy, 1893.
  • Charles Lecour, Les Personnages de « La ComĂ©die humaine », Paris, Vrin, 1967.
  • FĂ©lix Longaud, Dictionnaire de Balzac, Paris, Larousse, 1969.
  • Fernand Lotte, Dictionnaire biographique des personnages fictifs de « La ComĂ©die humaine Â», avant-propos de Marcel Bouteron, Paris, JosĂ© Corti, 1952.
  • FĂ©licien Marceau, Les Personnages de « La ComĂ©die humaine », Paris, Gallimard, 1977, 375 p.
  • FĂ©licien Marceau, Balzac et son monde, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1970 ; Ă©dition revue et augmentĂ©e, 1986, 684 p. (ISBN 2070706974).
  • Anne-Marie Meininger et Pierre Citron, Index des personnages fictifs de « La ComĂ©die humaine », Paris, Bibliothèque de la PlĂ©iade, 1981, t. XII (ISBN 2070108775), p. 1538-1538.
  • Anatole Cerfberr et Jules Christophe, RĂ©pertoire de « La ComĂ©die humaine » de Balzac, introduction de Boris Lyon-Caen, Éditions Classiques Garnier, 2008 (ISBN 9782351840160).
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