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Macrochelys temminckii

La Tortue alligator (Macrochelys temminckii), l'un des deux[alpha 1] représentants actuels du genre Macrochelys, est une espèce de tortues de la famille des Chelydridae[3].

Macrochelys temminckii
Description de cette image, également commentée ci-après
Tortue alligator

Espèce

Macrochelys temminckii
(Troost, 1835)

Synonymes

  • Chelonura temminckii Troost in Harlan, 1835

Statut de conservation UICN

( VU )
VU A1cd : Vulnérable

Statut CITES

Sur l'annexe  III  de la CITES Annexe III , RĂ©v. du 14/06/2006

RĂ©partition

Cette espèce est endémique des États-Unis[3]. Elle se rencontre au Kansas, en Iowa, en Indiana, en Illinois, au Tennessee, au Kentucky, au Missouri, en Oklahoma, au Texas, en Arkansas, en Louisiane, au Mississippi, en Alabama, en Géorgie et en Floride.

La présence d'un individu à l'état sauvage est signalée en 2011, 2014 puis 2019 en Corée du Sud[4].

Description

Tortue alligator

Cette espèce dispose d'une carapace foncée, brun-noir, souvent recouverte d'algues. Ses marginales sont très dentelées. Elle n'est pas capable de rentrer toute sa tête. Elle dispose d'un bec caractéristique muni d'un appendice sur la mâchoire du haut et sur la mâchoire du bas. C'est la seule tortue à disposer d'un leurre. Cet appendice mobile en forme de ver est formé au bout de la langue et sert à attirer les poissons.

Les mâles peuvent atteindre plus de 100 kg pour une longueur comprise entre 65 et 75 cm[5]. La tortue alligator possède une très puissante mâchoire.

Cette espèce est caractérisée par une tête large et lourde, et une épaisse carapace aux larges écailles en pointe, lui donnant cette apparence primitive d'une autre ère. Elle peut être immédiatement distinguée d'une tortue commune par ses trois rangées de plaques pointues et proéminentes sur la carapace, là où la tortue commune a une carapace aux plaques beaucoup moins prononcées. Sa carapace est de couleur grise, marron, noire, ou vert olive, souvent couverte d'une couche d'algues vertes.

Typiquement, les mâles sont plus imposants que les femelles, certains cas de tortues alligators de près de 180 kilos ayant été rapportés, sans pour autant être vérifiés. On peut distinguer le mâle de la femelle avec, entre autres critères, la largeur de la base de la queue, différente d'un sexe à l'autre à cause des organes génitaux.

Comportement

La tortue alligator vit principalement dans l'eau, dans laquelle elle peut rester jusqu'Ă  50 minutes avant de devoir revenir Ă  la surface pour respirer[6].

RĂ©gime alimentaire

Les tortues alligator peuvent détecter les substances chimiques libérées par leurs proies, y compris quand ces dernières sont cachées dans la vase[7]. Leur langue dispose d'un appendice en forme de ver, dont le mouvement permet d'attirer des poissons facilement directement dans la gueule de la tortue[7].

Accidents

On connaît quelques cas d'agressions d'humains par des tortues alligator, dont en 2013 un enfant en Allemagne ayant eu le tendon d’Achille sectionné en se baignant. La présence de cet animal en eaux douces allemandes peut s'expliquer par le fait que la possession de cette espèce est illégale en Allemagne depuis 1999.

DĂ©tention

La tortue alligator est une espèce prisée par les particuliers et les collectionneurs.

En France, la détention de cette espèce par un particulier nécessite un arrêté préfectoral d’ouverture (APO) et un certificat de capacité[5].

Étymologie

Cette espèce est nommée en l'honneur de Coenraad Jacob Temminck[8].

Publications originales

  • Gray, 1856 "1855" : On some New Species of Freshwater Tortoises from North America, Ceylon and Australia, in the collection of the British Museum. Proceedings of the Zoological Society of London, vol. 23, p. 197-202 (texte intĂ©gral).
  • Harlan, 1835 : Medical and Physical Researches: or Original Memoirs in Medicine, Surgery, Physiology, Geology, Zoology, and Comparative Anatomy. L.R. Bailey, Philadelphia, p. 1-653.

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Macrochelys temminckii a été considérée comme le seul représentant du genre jusqu'en 2014, où l'on a cru en trouver deux autres, M. suwanniensis et M. apalachicolae[1]. Mais cette dernière a par la suite été reconnue comme identique à M. temminckii[2].

Références

  1. (en) Joshua E. Brown, « Research splits alligator snapping turtle, 'dinosaur of the turtle world,' into three species », sur Phys.org, .
  2. (en) B. Folt et C. Guyer, « Evaluating recent taxonomic changes for alligator snapping turtles (Testudines: Chelydridae) », Zootaxa, vol. 3947, no 3,‎ , p. 447-450 (DOI 10.11646/zootaxa.3947.3.11).
  3. TFTSG, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  4. Kyo Soung Koo, Seoung-Min Park, Jae Hyeok Choi et Ha-Cheol Sung, « New report of an alligator snapping turtle (Macrochelys temminckii Troost, 1835) introduced into the wild in the Republic of Korea », BioInvasions Records, vol. 10, no 1,‎ , p. 220–226 (DOI 10.3391/bir.2021.10.1.23, lire en ligne, consulté le )
  5. « Une tortue rare et dangereuse prise en charge par les agents de l’OFB », sur Drupal (consulté le )
  6. (en) « Alligator Snapping Turtle | National Geographic », sur Animals, (consulté le )
  7. (en) « Alligator Snapping Turtle », sur National Wildlife Federation (consulté le )
  8. Beolens, Watkins & Grayson, 2009 : The Eponym Dictionary of Reptiles. Johns Hopkins University Press, p. 1-296
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