Mézières-sur-Ponthouin
Mézières-sur-Ponthouin est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 730 habitants[Note 1].
Mézières-sur-Ponthouin | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Sarthe | ||||
Arrondissement | Mamers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Maine Saosnois | ||||
Maire Mandat |
Guy Cosme 2020-2026 |
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Code postal | 72290 | ||||
Code commune | 72196 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Macérien | ||||
Population municipale |
730 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 41 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 11′ 35″ nord, 0° 17′ 55″ est | ||||
Altitude | Min. 55 m Max. 131 m |
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Superficie | 17,88 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Le Mans (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Mamers | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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Liens | |||||
Site web | www.mairie-mezieres-sur-ponthouin.fr | ||||
La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine (Maine roux).
Géographie
Localisation
Lieux-dits et écarts
La Rue Creuse, la Forge, les Voves, Bel Air, le Sablon, la Saunerie, le Gué de Surdon.
Urbanisme
Typologie
Mézières-sur-Ponthouin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Mans, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 144 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56,2 %), terres arables (24,7 %), zones agricoles hétérogènes (14,7 %), forêts (3 %), zones urbanisées (1,4 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Mezieres, Mezières-sous-Balon, Mézières-sous-Ballon puis Mézières-sur-Ponthouin depuis 1964 et l'absorption de la commune de Ponthouin. Mézières comptait 713 habitants contre 158 pour Ponthouin.
Ponthouin et avant Ponthoin et même Pont-Ouen, c'est-à-dire le pont édifié par Ouen, le même personnage dont une paroisse proche porte le nom : Saint-Ouen-sous-Ballon.
Le gentilé est Macérien.
Histoire
« Combat de Mézières » et libération par la 2e DB
Le , lors de la bataille de Normandie, la 2e division blindée du général Leclerc — la 2e DB — va livrer un dur combat contre la 9e Panzerdivision allemande en libérant Mézières.
La division française, qui a débarqué dix jours plus tôt, le 1er août, à Utah Beach arrive au Mans le et elle est alors rattachée au XVe corps de la 3e armée américaine, commandée par le général Patton. Alors qu'elle se trouve à La Chapelle-Saint-Aubin, elle reçoit l'ordre de prendre la direction d'Alençon afin de conforter le mouvement d'encerclement allié pour refermer la poche de Falaise[10].
Après avoir passé Sargé-lès-le-Mans, Savigné-l'Évêque puis Courcebœufs, alors qu'il ouvre la route le 1er peloton commandé par le lieutenant Zagrodzki tombe vers 9 heures du matin dans une embuscade allemande au lieu-dit le Sablon, près de Mézières[10]. Deux chars Sherman, lArmagnac et le Bordelais, sont détruits par des Panzer IV, tuant cinq soldats français[10]. Un autre char, le Navarre, essaye alors de prendre les Panzers allemands à revers mais il est frappé par un obus au Tertre de Grippe. Les chars Aquitaine, Entre deux mers et Guyenne vont eux aussi être touchés mais non détruits. Les Français reçoivent un peu plus tard le soutien de l'aviation américaine mais elle bombarde par erreur le half-track Orion et le char Labourd[10].
À 10 heures, le sous-groupement Massu, qui suivait un autre axe, prend la direction du carrefour de la Saunerie pour prendre les Allemands à revers mais se heurte à une forte résistance et perd le char Cotentin[10]. Le capitaine Langlois, menant la 6e compagnie, renforcée par la section du lieutenant Gauffre, tente une nouvelle prise à revers. Au terme d'un violent combat, les Français finissent par l'emporter et Mézières est libérée dans l'après-midi, devenant la première commune française libérée en combat par la 2e DB[10]. Ce même jour, d'autres groupements de la division ont subi aussi des pertes avec trois morts à Chérancé, quatre à Doucelles, deux à Lucé-sous-Ballon et un à Dangeul[10]. Mais le lendemain, 11 août, la division va perdre plus de soixante hommes dans des combats à Fyé, Louvigny, Champfleur et Rouessé-Fontaine[10].
Après guerre
En 1964, Mézières-sous-Ballon (713 habitants en 1962[11]) absorbe Ponthouin (158 habitants[12]) au nord de son territoire. La limite communale était l'Orne saosnoise[13].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[14].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].
En 2020, la commune comptait 730 habitants[Note 4], en augmentation de 6,26 % par rapport à 2014 (Sarthe : −0,31 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Mézières-sous-Ballon a compté jusqu'à 1 323 habitants en 1831. Ponthouin a atteint son maximum démographique cinq ans plus tard avec 381 habitants.
Économie
La commune héberge une installation de méthanisation construite par la société AgriKomp. Elle est alimentée en déchets organiques par trois agriculteurs spécialisés dans l'élevage porcin et a été financée en partie par la charcuterie Cosme qui achète leurs bêtes[18].
Lieux et monuments
- Le site du char. Mézières-sous-Ballon a été la première commune de France métropolitaine libérée en combats le par la 2e DB du général Leclerc.
- Ancien moulin Saint-Laumer.
- Église Saint-Mamert de Ponthouin du XIe siècle.
- Église Notre-Dame de Mézières du XIe siècle.
Personnalités liées à la commune
- René Quantin (1910-1944), résistant français, Compagnon de la Libération, Mort pour la France à Mézières lors de la libération de la commune, y est inhumé.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 608
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Mans », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- "Mézières : la 2e DB entre violemment dans la mêlée", 27 juillet 2014, Ouest-France.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Ponthouin », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- « Mézières-sous-Ballon et Ponthouin sur la carte d'État-Major » sur Géoportail..
- Réélection 2020 : « Mézières-sur-Ponthouin. Guy Cosme repart pour une nouvelle mandature », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Bertrand Hochet, « Sarthe: une troisième usine de méthanisation », sur francebleu.fr, (consulté le ).