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MĂ©tlaoui

MĂ©tlaoui (arabe : Ű§Ù„Ù…ŰȘلوي) est une ville de l'ouest de la Tunisie situĂ©e entre Gafsa et Tozeur. Elle est rattachĂ©e administrativement au gouvernorat de Gafsa.

MĂ©tlaoui
MĂ©tlaoui
Vue du centre-ville de MĂ©tlaoui.
Administration
Pays Drapeau de la Tunisie Tunisie
Gouvernorat Gafsa
Délégation(s) Métlaoui
Code postal 2130
DĂ©mographie
Population 38 129 hab. (2014[1])
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 34° 20â€Č 00″ nord, 8° 22â€Č 00″ est
Localisation
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MĂ©tlaoui
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MĂ©tlaoui
Liens
Site web www.commune-metlaoui.tn

    Appelée d'abord Metlaoui[2], elle est appelée Philippe Thomas à la mort de celui-ci en 1910[3] et ce jusqu'au [4].

    La municipalitĂ© abrite une population comptant 38 129 habitants en 2014[1] et constitue ainsi la plus importante ville miniĂšre de Tunisie.

    Histoire

    L'histoire de Métlaoui remonte à la Préhistoire. Ainsi, à l'ouest de la ville, dans la zone agricole de Sagdoud, on trouve des traces préhistoriques avec la présence d'innombrables mégalithes : Bir El Hmara et Bir El Hmairia ainsi que Gourbata sont également marqués par l'existence de traces des peuples capsiens.

    Des vestiges puniques existent sous la forme de forts bĂątis pour des motifs sĂ©curitaires sur les cimes des montagnes. À l'intĂ©rieur des gorges de Selja se trouvent des ruines romaines, notamment Ă  El Mkhifia, de mĂȘme que des murs de dĂ©fense. En effet, le limes romain passe de Chebika au sud de MĂ©tlaoui.

    L'époque médiévale voit l'arrivée des Arabes : les Hamama s'implantent dans la plaine de l'actuelle Sidi Bouzid alors que les Ouled Bouyahia et les Jeridia élisent domicile à l'emplacement de l'actuelle Métlaoui.

    Lorsque les Français arrivent dans ces contrĂ©es, ils y trouvent une population agricole et pastorale. La ville connaĂźt un fort dĂ©veloppement sous le protectorat français, avec la dĂ©couverte en 1885, Ă  quelques kilomĂštres au pied du djebel Selja, du premier gisement de phosphates par Philippe Thomas. Son exploitation industrielle commence en 1896 avec la concession ferroviaire accordĂ©e Ă  la Compagnie des phosphates et des chemins de fer de Gafsa et la construction de la ligne de chemin de fer entre MĂ©tlaoui et Sfax (250 kilomĂštres) permettant d'acheminer le minerai vers le port d'oĂč il est exportĂ© ou transformĂ© sur place. Aujourd'hui encore, le phosphate est extrait dans huit centres miniers alentour et MĂ©tlaoui en constitue le principal. Par ailleurs, l'essentiel des installations de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) se trouvent Ă  MĂ©tlaoui, avec les directions de la production, de la maintenance, de la recherche, de l'approvisionnement et d'autres entitĂ©s liĂ©es directement Ă  l'activitĂ© de la production.

    Au printemps 2008, la ville est le théùtre d'un mouvement social alimenté par un scandale lié à un concours d'entrée à la CPG, éclatant sur fond de climat social dégradé. Soutenu par des personnalités syndicales, les manifestants dénoncent la corruption et leur mauvaise condition de vie (chÎmage, maladies causées par l'exploitation de la mine et pauvreté). Les manifestations sont violemment réprimées et deux jeunes tués[5]. Ces militants, condamnés à de la prison en pour entente criminelle et rébellion armée, lors des grÚves de Gafsa en janvier-, sont réintégrés dans l'enseignement en , à la suite de la révolution tunisienne[6].

    En juin 2011, à la suite de rumeurs selon lesquelles la CPG allait favoriser les membres d'une tribu dans son recrutement, quatre jours sont marqués par des meurtres, pillages et vols, faisant douze morts et 150 blessés[7].

    Culture

    MĂ©tlaoui s'est dotĂ©e d'un musĂ©e d'histoire naturelle oĂč l'on peut admirer une collection intĂ©ressante de fossiles dĂ©couverts lors des campagnes d'exploration du sous-sol pour le percement des mines.

    Transport

    LĂ©zard rouge en gare de MĂ©tlaoui.

    La ville est un nƓud ferroviaire pour les trains transportant le phosphate et le point de dĂ©part du circuit effectuĂ© par un train touristique, le LĂ©zard rouge, qui propose une promenade dans les gorges de Selja.

    Personnalités liées à la ville

    Références

    1. (ar) « Populations, logements et ménages par unités administratives et milieux » [PDF], sur census.ins.tn (consulté le ).
    2. Evremont-Lucas, La Tunisie Ă  vol d'oiseau : notes de voyage, Tours, Imprimerie J. Allard, , 28 p. (lire en ligne), p. 5.
    3. Gilbert Jacqueton et Stéphane Gsell, Algérie et Tunisie, Paris, Hachette, , LV-412 p. (lire en ligne).
    4. « DĂ©cret du Premier ministre, PrĂ©sident du Conseil du 19 janvier 1957 », Journal officiel tunisien, no 8,‎ , p. 107 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF]).
    5. Karine Gantin et Omeyya Seddik, « RĂ©volte du « peuple des mines » en Tunisie », Le Monde diplomatique,‎ , p. 11 (ISSN 0026-9395, lire en ligne, consultĂ© le ).
    6. BĂ©atrice Gurrey, « Tunisie : dans le creuset de la RĂ©volution », Le Monde magazine, no 77,‎ , p. 27.
    7. Melek Jebnoun, « ÉvĂ©nements de Metlaoui : les forces de l'ordre et de l'armĂ©e n'ont pas levĂ© le petit doigt ! », sur webdo.tn, (consultĂ© le ).
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