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Luigi Dardani

Luigi Dardani, de son nom complet Carlo Luigi Baldassare Dardani, nĂ© le Ă  Bologne et mort le  dans la mĂŞme ville, est un sculpteur nĂ©oclassique italien du XVIIIe siècle actif principalement Ă  Bologne.

Luigi Dardani
Naissance
Décès
Autres noms
Carlo Luigi Baldassare Dardani
Nationalité
Activité
Mouvement
Fratrie
Francesco Dardani et Angelo Dardani (frères aînés)
Parentèle
Antonio Dardani (père)
Caterina Giovanini (mère)
Paolo Dardani (oncle)

Biographie

Il est nĂ© le Ă  Bologne, dans la paroisse San Giovanni in Monte (en) et Ă©tait le fils d'Antonio Dardani et de Caterina Giovanini[1]. Alors qu'il Ă©tait encore très jeune, il apprend les premières notions du dessin de son père Antonio comme ses frères Angelo et Francesco, qui ont aussi eu des cours de dessin très jeunes. Ă€ la mort de son père, en 1735, il devient Ă©lève de Giuseppe Carlo Pedretti. MĂŞme s'il est devenu plus tard prĂŞtre sĂ©culier Ă  la Basilique San Petronio en tant que mansionario, il n'a jamais quittĂ© la pratique de l'art. Alors qu'il venait de perdre son père, Luigi Dardani, son frère et sa mère ont dĂ©mĂ©nagĂ© Ă  Medicina.

Après avoir terminĂ© sa formation ecclĂ©siastique, il est devenu intĂ©ressĂ© par les Ă©tudes anatomiques qui se dĂ©roulaient Ă  l'AcadĂ©mie des sciences de l'institut de Bologne. Il a donc pris contact avec le peintre, plasticien, et sculpteur bolognais Ercole Lelli, qui Ă©tait, depuis 1742, responsable de la modĂ©lisation des statues et des prĂ©parations anatomiques pour la salle anatomique de l'institut. Dardani et Lelli ont eu une relation Ă©troite entre 1745 et 1746 avant que Dardani ne rejoigne les rangs de Giovanni Manzolini. Il devait avoir une connaissance approfondie de la prĂ©paration artistique et technique du domaine plastique puisqu'il lui arrivait de remplacer Manzolini avec des artistes tels que Domenico Piò, Ottavio et Nicola Toselli et le très expĂ©rimentĂ© Ercole Lelli.

Les œuvres à la cire de Dardani sont inconnues à ce jour puisque Lelli avait l'habitude d'apparaître comme l'auteur principal, ses assistants travaillant dans l'ombre. C'est cette attitude de Lelli qui avait provoqué le détachement de Manzolini qui avait plus tard fondé sa propre académie d'art. Dardani avait néanmoins une certaine autonomie de travail puisqu'il avait comme consultant direct le docteur et chirurgien-graveur Cesare Boari. Après avoir terminé les travaux parrainés par Benoît XIV de la chambre anatomique, il a continué à effectuer des modèles anatomiques, cette fois-ci, pour le chirurgien réputé Pier Paolo Molinelli et quelques autres clients italiens et étrangers. Ses nombreuses années d'expérience en œuvres plastiques à la cire et à l'argile ont été tellement importants pour l'artiste que pour les prochaines années à suivre, elles vont constituer sont moyen d'expression artistique quasi-exclusif. Ses contemporains n'ont pas de notices de ses œuvres autres que plastiques et le reconnaissent comme étant sculpteur. Dardani a aussi effectué des portraits, avec les parties anatomiques du corps exécutées en cire et le reste avec du tissu pour les robes, des perruques et d'autres accessoires.

Parmi les portraits en cire de ce type, on peut retrouver encore aujourd'hui deux portrait de Francesco Zambeccari, l'une qui se trouve au Palais Davia Bargellini, et l'autre, arborant quelques variations vestimentaires, appartenant Ă  une collection privĂ©e. Une troisième Ĺ“uvre du type, un buste du doyen Garofali, a disparu de la carte. Selon l'Oretti, il aurait aussi effectuĂ© des images sacrĂ©es Ă  la cire colorĂ©e, images qui ne peuvent plus ĂŞtre retrouvĂ©es : un Saint Philippe NĂ©ri, envoyĂ© Ă  l'Oratoire des Philippins Ă  Rome, un Saint François Xavier et un Saint Onuphre pour des particuliers, et, encore une fois aux Philippins, un Saint Philippe NĂ©ri et Saint Charles BorromĂ©e vĂŞtus d'habits rĂ©alistes. L'Oretti mentionne aussi une crèche faite en cire. L'Ă©crivain italien parle aussi d'une importante collection d'Ĺ“uvres en terre cuite, en stuc et peut-ĂŞtre mĂŞme en papier mâchĂ©, effectuĂ©e par Dardani. Pour le jardin de la Casa Japelli, Dardani avait aussi crĂ©Ă© quatre statues dĂ©diĂ©es au saisons et quatre autres en terre cuite aujourd'hui disparues. Dans la basilique San Martino Maggiore de Bologne, sont mentionnĂ©es dans le guide de l'Oretti sur Bologne des chĂ©rubins et des sĂ©raphins en stuc effectuĂ©es par Dardani et qui sont aujourd'hui encore très bien conservĂ©s.

Dardani a aussi travaillĂ© pour des mĂ©cènes religieux de l'Archidiocèse de Bologne et de diocèses voisins notamment pour la crĂ©ation de statues de Saints pouvant ĂŞtre amenĂ©es en procession et qui pouvaient ĂŞtre facilement placĂ©es dans les niches des autels. S'y trouvent notamment des Ĺ“uvres similaires envoyĂ©es Ă  la Compagnia della Morte di Faenza, un Saint Joseph pour l'Église San Zeno de Ferrare, une ImmaculĂ©e Conception et un Saint ZĂ©non pour les frères mineurs d'Argenta et un Saint Pierre d'Alcántara pour les frères de Portomaggiore.

Il est devenu très renommé pour son travail non seulement par ses clients, mais aussi par le milieu académique à Bologne. Sa reconnaissance lui a valu d'être nommé Universitaire d'honneur par l'Accademia Clementina (aujourd'hui l'Académie des beaux-arts de Bologne) le . Il était très proche de ses parents et avait même gardé avec lui quatre peintures de son oncle Paolo. Il décède à Bologne le [2].

Bibliographie

Article connexe

Notes et références

  1. (it) Ville de Bologne, Archivio generale arcivescovile, inconnu, , inconnues, p. 194.
  2. (en) « Dardani, Luigi », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)

Liens externes

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