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Louise BĂ©dard

Louise Bédard, née le à Drummondville au Québec, est une chorégraphe et interprète québécoise qui œuvre en danse contemporaine.

Louise BĂ©dard
Description de cette image, également commentée ci-après
Louise BĂ©dard en 2008.
Naissance [1]
Drummondville, Québec, Canada
Activité principale Chorégraphe, danseuse
Style Danse contemporaine
Lieux d'activité Montréal
Années d'activité Depuis 1983
Site internet lbdanse.org

Biographie

Louise Bédard fait des études de danse auprès du Groupe Nouvelle Aire notamment. Elle devient l'interprète de chorégraphes tels que Jean-Pierre Perreault, Paul-André Fortier, Ginette Laurin, Jeanne Renaud, Sylvain Émard. Elle obtient le Prix Jacqueline-Lemieux en 1983 pour sa contribution à la discipline[1].

Elle fonde en 1990 sa propre compagnie, Louise Bédard Danse, installée à Montréal. Elle est aussi cofondatrice de Circuit-Est centre chorégraphique (1987)[1], espace de soutien à la recherche et à la création en danse contemporaine en résidence en 2008 dans l'édifice Jean-Pierre Perreault, redonnant à cet espace la vocation qui avait été souhaité et imaginé par ce chorégraphe décédé en 2002.

Perspectives possibles et Braise blanche (1990) sont parmi ses premières productions. Puis, vient le quatuor d’hommes Les MĂ©tamorphoses clandestines (1992) suivi de Vierge noire (1993) un quintette de femmes. Le sextuor Dans les fougères foulĂ©es du regard (1995), clos le triptyque et lui permet de remporter en 1996 le Prix d'Auteur des 5e Rencontres chorĂ©graphiques internationales de Seine-Saint-Denis (Bagnolet, France)[1]. La mĂŞme annĂ©e, la chorĂ©graphe se produit en solo dans Cartes postales de Chimère oĂą elle reçoit Ă©galement pour cette pièce et pour Dans les fougères foulĂ©es du regard le Prix national Jean A. Chalmers de danse[1]. Ce prix vient souligner sa contribution Ă  la crĂ©ativitĂ© et Ă  l'interprĂ©tation dans le domaine de la danse au Canada. En 1999, Louise BĂ©dard boucle la dĂ©cennie avec Urbania Box, je n'imagine rien.

En 2000, Louise BĂ©dard et Sylvain Émard produisent le duo intime Te souvient-il ?, qui est reprĂ©sentĂ© dans plus de cinquante lieux et qui reçoit l'Ă©loge de la critique. InspirĂ©e par les femmes crĂ©atrices de culture Ă©trangère, elle rĂ©alise sous le vocable ItinĂ©raires multiples, le duo Elles (2002), Ce qu’il en reste (2005) et Enfin vous zestes (2007). En 2005, elle est la finaliste en danse pour le Grand Prix du Conseil des Arts de MontrĂ©al. De 2006 Ă  2010, elle est professeure invitĂ©e au dĂ©partement de danse de l'UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al.

Dès 2011, Louise BĂ©dard amorce un nouveau cycle qu’elle intitule Â« SĂ©rie Solos » qui fait l’objet jusqu’en 2015 d’une trentaine de performances dans des espaces publics Ă  MontrĂ©al, au QuĂ©bec et en France. Sur cette lancĂ©e, elle crĂ©e J'y suis (2013) pour quatre danseurs – croisement entre l’expĂ©rience in situ et la forme scĂ©nique traditionnelle. 

En 2014-2015, Alors, on crĂ©e ?, un projet d'ateliers de crĂ©ation pour femmes conçu par la compagnie Louise BĂ©dard Danse en partenariat avec Circuit-Est, centre chorĂ©graphique, reçoit la 3e mention au Prix de l'action culturelle de la Ville de MontrĂ©al 2015. 

Ă€ l'occasion de son 25e anniversaire, la compagnie Louise BĂ©dard Danse renoue avec la forme du solo avec Cartes postales de Chimère reprise-passation. La pièce est prĂ©sentĂ©e Ă  l’Agora de la danse en .

En 2016, Louise BĂ©dard et sa compagnie se trouvent Ă  nouveau finalistes en danse Ă  l'occasion du 31e Grand Prix du Conseil des arts de MontrĂ©al. L'organisme mentionne Â« la contribution artistique constamment renouvelĂ©e de sa directrice au paysage artistique montrĂ©alais, dont le cycle SĂ©rie Solos et la reprise de Cartes postales de Chimère, une Ĺ“uvre phare de son rĂ©pertoire qu’elle confiait Ă  deux interprètes (Isabelle Poirier et Lucie Vigneault) de la nouvelle gĂ©nĂ©ration, qui en ont illustrĂ© toute la richesse »[2]. La mĂŞme annĂ©e, Louise BĂ©dard prĂ©sente La DĂ©marquise, un quintet singulier de femmes faisant entre autres Ă©cho aux regards et au discours que la sociĂ©tĂ© porte sur l’âge.

En , Louise Bédard reçoit le Prix de la danse de Montréal dans la catégorie interprète, présenté par le Regroupement québécois de la danse et la Caisse Desjardins de la culture. Son interprétation d'un solo chorégraphié par Catherine Gaudet dans la pièce Tout ce qui va revient, présentée au Théâtre La Chapelle au printemps 2018, lui vaut cette récompense.

Depuis le dĂ©but de sa carrière, Louise BĂ©dard a signĂ© depuis une trentaine de pièces ainsi qu’une quinzaine de commandes pour diffĂ©rents groupes et artistes indĂ©pendants. Elle est aussi sollicitĂ©e comme interprète et figure dans une douzaine de films, notamment ceux de Mario CĂ´tĂ©, de Jean Tessier et pour Jeanne Renaud. Elle s'implique rĂ©gulièrement dans diverses activitĂ©s de mĂ©diation culturelle et Ă©ducatives et entretient des Ă©changes durables avec les publics et la communautĂ©.

DĂ©marche artistique

Le travail chorégraphique de Louise Bédard est fortement imprégné par son passé d'interprète. Le travail gestuel et la dimension humaine des danseurs occupent toujours une large place dans ses œuvres. Son langage chorégraphique dépeint avec poésie, humour et ironie la complexité et la fragilité des êtres.

La chorĂ©graphie de BĂ©dard se confond avec son style d'interprĂ©tation, Ă  la fois mĂ©ticuleux et infiniment subtil. Chaque geste est clairement dĂ©fini Ă  partir du sursaut d'un muscle de la joue jusqu'au flĂ©chissement du bout du doigt. L'Ă©clairage et les dĂ©cors sont construits avec le mĂŞme soin que ses mouvements. Ces Ĺ“uvres multidimensionnelles, faisant preuve Ă  la fois de dĂ©licatesse et d'intelligence, ont un effet poignant sur le spectateur.[3] 

Elle a souvent puisé également son inspiration auprès d'autres artistes, particulièrement des femmes. Sous le vocable itinéraire multiple, qu'elle nomme cycle de création, elle a notamment regroupé les œuvres Elles (2002), Ce qu'il en reste (2005) et Enfin vous zestes (2008) et La Démarquise (2016). Ces pièces se sont tour à tour inspirées du travail de la photographe italo-mexicaine Tina Modotti, de la collagiste allemande Hannah Höch, de la peintre canadienne Marianna Gartner[4] et de l'artiste plasticienne d'origine portugaise, Paula Rego. À travers ces œuvres d'artistes visuelles, elle se laisse d'abord toucher par la condition humaine qui y est illustrée, puis procède à une transposition du langage propre à chaque médium (photographie, collage, peinture) vers celui de la danse et de la chorégraphie.

Inscription au patrimoine de la danse

Le , la Fondation Jean-Pierre Perreault (FJPP) a lancé la plateforme numérique EC2_Espaces chorégraphiques 2, un nouvel espace virtuel pour la danse québécoise comprenant une collection numérique unique de boîtes chorégraphiques, une médiathèque et un espace Dialogues ouvert aux enjeux inhérents à la transmission de la danse contemporaine et actuelle québécoise.

Il s’agit de s’ouvrir pour garder vivantes les mémoires de la danse, mais aussi de créer un espace de réflexion annonce Lise Gagnon, directrice générale de la Fondation Jean-Pierre Perreault lors d'une entrevue dans Le Devoir[5].

Le solo de Louise, Cartes postales de Chimère, (création 1996 - reprise-passation 2015) a fait l’objet d'une boîte chorégraphique[6] rassemblant l'ensemble de la documentation qui a mené à la création de l’œuvre.

Ĺ’uvres chorĂ©graphiques

Solos

Duos

Ensembles

Prix et distinctions

Notes et références

  1. Louis Bédar, Bibliothèque de la danse Vincent-Warren, consulté le 19 avril 2019.
  2. « Conseil des Arts de Montréal - Le Conseil des arts de Montréal dévoile les finalistes du 31e Grand Prix », sur www.artsmontreal.org, (consulté le )
  3. Louise Bédard sur L'Encyclopédie canadienne
  4. « Louise Bédard — Louise Bédard Danse », sur Louise Bédard Danse (consulté le ).
  5. Mélanie Carpentier, « Donner vie aux patrimoines dansés », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Cartes postales de Chimère, sur espaceschoregraphiques2.com.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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