Louis Mercier (photographe)
Louis Mercier est un éditeur et photographe français spécialisé dans la reproduction photographique d'œuvres d'art, né le à Angers et mort à Suresnes le .
Naissance | |
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Décès |
(Ă 61 ans) Suresnes |
Nom de naissance |
Louis LĂ©opold Mercier |
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Biographie
Fils d'un commerçant en quincaillerie d'Angers, Louis Mercier obtient son baccalauréat, travaille un temps avec son père puis s'installe à Paris. Il est exempté du service militaire en 1886 pour cause de constitution fragile. Il s'intéresse à la photographie qui est un secteur prometteur en pleine expansion à Paris. On trouve ses premières traces d'activité comme photographe à son compte vers la fin des années 1880. Il rachète les fonds de concurrents comme Jean Dumeteau (1838-1916) et Charles-Louis Michelez, à la mort de ce dernier en 1894, ainsi qu'Edmond Forterre et G. Moretti qui lui cèdent aussi leur atelier au 27 rue de Ponthieu au sixième étage[1]. Mercier se spécialise dans le reproduction photographique des œuvres d'art, peintures et sculptures, qu'il publie en albums qui se vendent très bien à cette époque. Il utilise les reproductions qu'il réalise lui même ainsi que d'autres clichés qu'il achète à des confrères.
En 1889, à l’occasion de l’exposition universelle à Paris, il photographie la tour Eiffel, le Champ-de-Mars et les différents pavillons. Pour ces photographies, il obtient une médaille d’honneur. À partir de 1896, il s'intitule « photographe de l'État aux Salons annuels » et en réalise les albums chaque année jusqu'en 1901[2]. Grâce à la rentabilité de son activité, Mercier agrandit son atelier, louant les étages inférieurs puis en 1911, il s'étend à une adresse proche au 18, rue du Colisée. En 1907, il se voit décerner les Palmes académiques par le ministère de l’Instruction publique, en 1908 il obtient le grade d'officier[3].
En 1914, en pleine prospérité, il vend les négatifs de ses photographies et ses droits de reproduction au marchand d’image Laurent Olliver, rue de Seine, c'est là que Jean-Victor Fischer et Hélène Roger s’installent en 1938 pour fonder la maison de documentation générale photographique Roger-Viollet qui récupère ainsi le fonds Mercier, soit plus de 30 000 négatifs. Louis Mercier a alors 48 ans, il s'installe dans sa villa de Cabourg[4].
Revenu par la suite en région parisienne, il meurt à Suresnes le 26 mars 1928[5].
Distinctions
Quelques photographies remarquables
- En 1895, Mercier est l'auteur[6] de l’un des clichés de l'accident ferroviaire de la gare Montparnasse, dont un tirage est conservé au musée d'Orsay[7]. Il existe plusieurs versions de cet événement photographié sous le même angle mais à des moments différents, la locomotive étant restée plusieurs jours sur place. L’agence Roger-Viollet possède un négatif attribué aux frères Neurdein[8], et un tirage conservé au Musée Carnavalet est attribué à Albert Brichaut[9].
- En 1905, Mercier réalise un reportage sur la venue à Paris du Buffalo Bill’s Wild West Show. Il produit à cette occasion des portraits de Sioux très remarqués.
Publications
- Albums photographiques des œuvres d'art achetées par l'État, principalement aux Salons à Paris, Louis Mercier est le photographe pour les années 1896 à 1900. [voir en ligne] sur le site des Archives nationales.
Notes et références
- Les photographes parisiens installent le plus souvent leur ateliers au dernier étage des immeubles afin de bénéficier de plus de lumière.
- Les albums photographiques des Salons de 1864 Ă 1901 Notice explicative sur le site des Archives nationales.
- Marc Durand, De l’image fixe à l’image animée (1820-1910), Paris, Archives nationales, 2014. Notice Léopold Louis Mercier, page 797.
- [PDF] Stella Melbye, L’activité lucrative de l’éditeur-photographe Léopold Louis Mercier spécialisé dans la reproduction d’œuvre d’art à Paris de 1889 à 1914 : une analyse des aspects commerciaux de la maison Mercier et de son fonds photographique au sein de l’Agence Roger-Viollet. Thèse en art et histoire de l’art. 2014. [lire en ligne].
- Archives départementales des Hauts-de-Seine Acte de décès no 88, vue 25 / 86
- Comme le suppose Marc Durand dans De l’image fixe à l’image animée (1820-1910), Paris, Archives nationales, 2014.
- Accident gare de l'Ouest, le 22 octobre 1895 Notice sur le site Musee-orsay.fr.
- Image Roger-Viollet n°ND-2896A PARIS 24X30
- « L'accident de la gare Montparnasse, l'un des plus spectaculaires de l'histoire des chemins de fer français… », sur Musée Carnavalet - Histoire de Paris,