Louis Marie Gaussart
Louis Marie Gaussart, né le à Binson-et-Orquigny (Marne), mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Louis Marie Gaussart | ||
Naissance | Binson-et-Orquigny (Marne) |
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Décès | (à 65 ans) Paris |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1792 – 1825 | |
Distinctions | Baron de l’Empire Commandeur de la Légion d’honneur Chevalier de Saint-Louis |
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États de service
Fils de notaire, il entre en service le , au 7e bataillon de volontaires de la Marne, et il sert à l’armée de la Moselle. Il devient sergent-major le dans la compagnie de grenadiers du 5e bataillon de volontaires de la Moselle, et il sert avec son bataillon durant la campagne de Belgique. Peu de temps après, il est chargé par son commandant de s’emparer des avant-postes ennemis à l’abbaye de Florennes, il justifia pleinement la confiance de son chef.
Il est nommé lieutenant le au 7e bataillon de volontaires de la Marne, et il fait en cette qualité, les campagnes des armées des Ardennes, de la Moselle, et du Rhin. Il se trouve aux affaires d’Arlon le , de Virton, de l’abbaye d’Orval et de Bouillon. À la prise des lignes de Wissembourg, il a l’honneur à la tête d’un détachement de tirailleurs, de gravir un des premiers la fameuse montagne de Klimbach, il est blessé d’un coup de sabre à la main droite et il faillit être fait prisonnier. Il assiste à la prise de Lauterbourg le , et à celle de Spire, au déblocus de Landau, aux affaires des lignes de Kaiserslautern fin et de Saint-Wendel, où il perd tous ses effets.
Le , il est appelé par le général Pinon pour lui servir d’aide de camp à l’armée du Nord, et dans toutes les subdivisions qu’il commanda dans l’Ouest. Il est nommé capitaine le , et classé à la suite de la 75e demi-brigade d’infanterie de deuxième formation.
Affecté à l’Armée d’Angleterre comme adjoint à l’un des fils du général Dugommier, il est chargé le , par le général en chef Kilmaine de la rédaction du journal historique de l’armée. Le , il est rappelé auprès du général Pinon, et il fait la campagne à l’Ouest avec ce dernier. Il est promu chef de bataillon le .
En l’an IX, il est employé dans la 21e division militaire, il commande pendant six mois la 1re subdivision, et il devient le , aide de camp du général Desjardin. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , alors qu’il est affecté au camp de Brest.
Il accompagne son général à la 1re division du 7e corps de la Grande Armée, lors des campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne. Il est blessé d’un coup de biscaïen à la jambe gauche le , au combat de Golymin, et il est promu major au 96e régiment d’infanterie de ligne le , après la bataille d’Eylau. Il passe officier de la Légion d’honneur le .
Le , il est désigné chef du 4e régiment provisoire, qu’il conduit en Espagne, et le commande le , au combat de Valence, où il a le corps traversé de part en part par une balle.
De retour en France, il prend le , comme colonel en second le commandement du 23e régiment d’infanterie, qu’il conduit en Allemagne, et il devient après la bataille de Wagram, le , chef de la 2e demi-brigade provisoire qu’il ramène en France. Il est nommé colonel le , au 18e régiment d’infanterie légère, et il passe en Illyrie début 1810. Il est créé chevalier de l’Empire le , avec une dotation annuelle de 2 000 francs. Pendant la campagne de Russie, il est rattaché au 4e corps de la Grande Armée, il a le pied droit traversé par un coup de feu au combat de Maloyaroslavets le , et le , il reçoit une balle dans l’œil droit à la bataille de Krasnoï.
Il est promu général de brigade le , et le il est attaché au 3e corps de la Grande Armée. Le , il est autorisé à rentrer en France pour y soigner ses blessures, et il obtient le le commandement du département de Lot-et-Garonne. Il est créé baron de l’Empire le .
Ă€ la paix de 1814, il rentre dans ses foyers, et le , le roi Louis XVIII le fait chevalier de Saint-Louis.
Pendant les Cent-Jours, il est rattaché au corps d’observation du Jura (7e corps d’armée), et le , il est mis en non activité. Le , il est compris comme disponible dans le cadre de l’état-major général de l’armée, et il est mis à la retraite le . Il est fait commandeur de la Légion d’honneur le , et il passe dans le cadre de vétérance le .
Il meurt le , et il est inhumé au cimetière du Montparnasse, 13e division, chemin Lenoir.
Armoiries
- Chevalier de L’Empire, décret du ], lettres patentes du .
- D’azur à trois chevrons superposés d’argent, accompagnés en chef à dextre d’un lion rampant contourné, à sénestre d’une épée haute en pal du même ; bordure du tiers de l’écu de gueules au signe des chevaliers légionnaires posé au deuxième point en chef. Pour livrées : les couleurs de l’écu.
- Baron de l’Empire, décret du , lettres patentes du
- Écartelé ; au premier de sable au pont d’une arche d’or soutenu d’une rivière d’argent ; au deuxième des barons tirés de l’armée ; au troisième d’azur au lion contourné, d’argent ; au quatrième d’or à trois chevrons, l’un sur l’autre, de gueules. Pour livrées les couleurs de l’écu.
Sources
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- « Les généraux français et étrangers ayant servis dans la Grande Armée » (consulté le )
- « Cote LH/1093/50 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Baptiste-Pierre Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1822, vol.6, l’Auteur, , 500 p. (lire en ligne), p. 255.
- A. Lievyns, Jean-Maurice Verdot et Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, tome 5, Bureau de l’administration, , 607 p. (lire en ligne), p. 359.