Louis Bourgain
Louis Jean Marie Bourgain, né le à Lanhélin (Ille-et-Vilaine) et mort le dans la même ville, est un vice-amiral français, préfet de la Vienne. Collaborateur pendant l'Occupation, il est suspendu de ses fonctions et condamné à la prison et à l'indignité nationale à vie à la Libération, avant d’être finalement amnistié.
Maire de Lanhélin | |
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Préfet de la Vienne | |
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Jean Moulonguet (d) | |
Préfet de région | |
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Naissance | |
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Décès |
(Ă 88 ans) Ille-et-Vilaine |
Nationalité | |
Activités |
Officier de marine, haut fonctionnaire |
Parentèle |
Louis Bourgain (d) (oncle) |
Grade militaire |
Commissaire général de la marine (d) |
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Distinctions | |
Archives conservées par |
Archives nationales (F/1bI/732, F/1bI/1046,AJ/40/541,AJ/40/542)[1] |
Biographie
Louis Bourgain est né le à Lanhélin (Ille-et-Vilaine). Ses parents sont François Bourgain, marchand épicier, et Adelle Alaire[2] - [3] - [4]. Après des études de droit, il est élève commissaire de la marine, puis commissaire. En 1911, il est commissaire de 1re classe sur le cuirassé Voltaire[5]. Stationné à Brest, il devient commissaire principal en 1918. En 1921, il est fonctionnaire d'administration sur le croiseur Waldeck-Rousseau[6], qui participe à l'évacuation des rescapés des forces de la République démocratique de Géorgie lors de l'invasion soviétique de ce pays en février-.
Seconde Guerre mondiale: la collaboration
Bourgain, qui depuis le est commissaire général et directeur de l'Intendance Maritime à Brest, est chargé, le , par le ministre de la Marine François Darlan à la suite de l'emprisonnement de Marcel Traub, des fonctions administratives du préfet maritime de Brest[7].
Après l'invasion de l'arsenal de Brest par les Allemands, il devient préfet régional[6] et est nommé préfet de Région et préfet de la Vienne[3] par le Gouvernement François Darlan[8].
Partisan de la Révolution nationale et collaborateur, il fait pourchasser les réfractaires au STO, les résistants et les Juifs. Il est tenu responsable de l'arrestation et de l'emprisonnement des membres du réseau de résistants Louis Renard en 1943[9]. Il fait exécuter la grande rafle du quand 481 Juifs sont arrêtés pour être transférés à Drancy[3].
Condamné
Il est suspendu de ses fonctions le et condamné à huit ans de prison à la Libération[10]. Il est condamné à l'indignité nationale à vie, et à la confiscation de ses biens. Le pourvoi en cassation est rejeté. Il est interné au pénitencier de Fontevrault (Maine-et-Loire)[11]. En 1946, la valeur des biens confisqués est ramenée à cent mille francs. Il est libéré en 1947 et amnistié en 1952[3].
Il retourne dès 1947 dans son village de Lanhelin (Bretagne) où il décède en 1970.
Famille
Il épouse le Berthe Louise Marie Albert à Tours (Indre-et-Loire). Ils ont deux filles: Odile (née le ) et Mireille (née le )[12].
Notes et références
- « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_261 »
- BOURGAIN, Louis Jean Marie in : René Bargeton, Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982), France Archives.
- Louis Bourgain. VRID-MĂ©morial. vendredi 6 juin 2008.
- Le camp d'internement de Poitiers, dit de la route de Limoges. dimanche 2 août 2015. Nouveau Parti Anticapitaliste. Comité de la Vienne.
- Fiche du Voltaire cuirassé sur navires-14-18.com
- Commissaires de la Marine. Louis Jean Marie Bourgain (1881-1970).
- Lars Hellwinkel, Der deutsche KriegsmarinestĂĽtzpunkt Brest, Winkler, 2010, p. 179.
- Vulliez, L'enfer de Brest, 1985, p. 109. L'amiral Darlan choisissait par préférence des officiers de la marine.
- Le reseau Louis Renard, historique sur le site VRID
- Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, La Crèche, Geste éditions, coll. « 30 questions », , 63 p. (ISBN 2-910919-98-6), p. 57
- Sophie Victorien. Fontevraud, une histoire pénitentiaire aujourd'hui assumée (Julien Bertreux). 20 juillet 2016. criminocorpus.
- René Bargeton, op. cit.