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Lise London

Lise London, née Élizabeth Ricol, est une militante communiste et résistante française, née le à Montceau-les-Mines et morte le à Paris[1] - [2].

Lise London
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nom de naissance
Élisabeth Ricol
Nationalité
Activités
Conjoint
Artur London (Ă  partir de )

Biographie

Lise Ricol naît dans une famille pauvre d’immigrants espagnols[2]. Son père, mineur atteint de la silicose, est militant communiste[3].

Lise Ricol épouse en premières noces Auguste Delaune.

Militante communiste, elle est envoyée à Moscou en 1934 par le PCF[2]. Elle y rencontre le Tchèque Artur London, qu’elle épouse en 1935[2]. En 1936, elle participe à la constitution des Brigades internationales dans l’Espagne républicaine[2].

Après son retour à Paris en 1939, elle entre en résistance contre l’Occupation allemande. Capitaine des Francs-tireurs et partisans, elle mène une action le , une « manifestation de ménagères » dans un magasin de l’enseigne Félix Potin dans le 14e arrondissement, à un angle de la rue Daguerre et de l’avenue d’Orléans, où elle harangue la foule, avant de réussir à prendre la fuite à l’arrivée des forces de l'ordre. Elle est surnommée par les Allemands et la police française, qui la recherchent, « La mégère de la rue Daguerre », tandis que pour Radio Londres et La Voix de la Russie, elle devient « L’héroïne de la rue Daguerre ». Elle est arrêtée en août 1942, emprisonnée et jugée par les autorités de Vichy, puis livrée l’année suivante aux Allemands et déportée au camp de concentration de Ravensbrück, puis à Buchenwald[2].

En 1949, elle s’installe à Prague avec son mari, devenu vice-ministre des Affaires étrangères[2]. Quand il tombe en disgrâce et est arrêté en 1951, elle recueille son témoignage qu’il lui fait parvenir dans des paquets de papier à cigarettes[2]. Le couple raconte cette période de leur vie dans le livre ensuite adapté au cinéma sous le même titre L'Aveu (le rôle de Lise London est tenu par Simone Signoret).

En , elle participe au congrès du Parti communiste français à Martigues.

Sa sœur, Fernande Ricol, était l'épouse du dirigeant communiste français Raymond Guyot[4].

DĂ©corations et hommage

DĂ©corations

Odonymie

La place Lise-et-Artur-London, inaugurée en 2017 à Paris, lui rend hommage ainsi qu'à son époux.

Exposition

Elle fait partie des 16 femmes dont le parcours est présenté dans le cadre de l'exposition temporaire « Déportées à Ravensbrück, 1942-1945 » organisée par les Archives nationales (site de Pierrefitte-sur-Seine) du au [6].

Ĺ’uvre

  • L'Aveu : dans l'engrenage du procès de Prague, version française d'Arthur et Lise London, Gallimard, 1971.
  • L'Écheveau du temps : la mĂ©gère de la rue Daguerre, souvenirs de rĂ©sistance, Paris, Seuil, 1995, (ISBN 978-2020131681).
  • L'Écheveau du temps : le printemps des camarades, Paris, Éditions du Seuil, 1996.
  • Le Printemps des camarades, Seuil, 1998.

Bibliographie

  • Denis Peschanski, « Lise Ricol-London, la rĂ©sistante », L'Histoire, no 417,‎ , p. 50-51 (lire en ligne)
  • « Lise London », dans Marie Rameau, Des femmes en rĂ©sistance: 1939-1945, Paris, Éditions Autrement, (ISBN 978-2-7467-1112-9), p. 100-103 [extraits en ligne].

Références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Décès de la résistante Lise London », sur lemonde.fr, (consulté le )
  3. (es) « Lise London, la última brigadista internacional », sur internacional.elpais.com, (consulté le )
  4. Daniel Grason, Nathalie Viet-Depaule, « RICOL Lise », dans RICOL Élisabeth, Jeanne dite Lise, épouse LONDON Lise, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  5. Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Lise LONDON » (consulté le )
  6. Archives nationales, « Expositions » (consulté le ).

Liens externes

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