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Limonia theobaldi

Limnobia theobaldi

Limonia theobaldi est une espèce éteinte et fossile d'insectes diptères de la famille des Tipulidae et de la sous-famille des Limoniinae dans le genre Limonia.

Classification

Elle est décrite par Louis Émile Piton en 1940[1] - [2] et l'holotype conservé au Muséum national d'histoire naturelle de Paris[3].

Le nom binomial rend hommage à Nicolas Théobald, ami et contemporain de l'auteur.

Renommage

L'espèce Limnobia theobaldi a été renommée en Limonia theobaldi par Neal Luit Evenhuis en 1994, en même temps que le genre Limnobia[4] - [2]. De plus l'espèce est assignée à la famille des Tipulidae[2].

Description

Caractères

« ReprĂ©sentĂ© par un unique exemplaire de ma collection, en très bon Ă©tat de conservation. Aile mesurant 20 mm de longueur, abdomen de 14 mm de long. Longueur totale de l'insecte 18 mm. Longueur du fĂ©mur antĂ©rieur 7 mm, du tibia 8 mm.

Tête à très gros yeux saillants, à clypeus long et développé et à palpes bien visibles. Les antennes ne sont pas conservées. Les facettes des yeux sont bien visibles ainsi que les poils de la tête et du prothorax. Espace inter-oculaire très étroit, vertex peu développé. Cou court, pronotum transverse ; mésonotum très développé, présentant deux taches longitudinales claires. Scutellum bien visible, altères longues et minces.

L'abdomen ne présente de bien conservé que ses trois derniers segments qui sont de couleur foncée, le dernier étant de forme vaguement triangulaire. Les pattes, presque toutes conservées, très longues, ne présentent aucun caractère particulier.

L'aile allongĂ©e, Ă©troite, prĂ©sente une nervure costale marginale, nervure sous-costale rejoignant la costale environ au milieu de sa longueur. La radiale donne une première branche antĂ©rieure se terminant avant le sommet de l'aile sur le bord antĂ©rieur, et que nous considĂ©rons comme formĂ©e par R1 et R2. Trois mm avant la terminaison de cette nervure, il se sĂ©pare de celle-ci une branche postĂ©rieure divisĂ©e elle-mĂŞme en deux branches : l'une Ă©tant R3, l'autre très courte va rejoindre vers la cellule discoĂŻdale la branche antĂ©rieure de la mĂ©diane qui se divise près de son extrĂ©mitĂ© en M1 et M2 ; M3 part de l'extrĂ©mitĂ© de la cellule et M4 de sa partie infĂ©rieure. La mĂ©diocubitale est assez longue, très oblique, rejoignant M4 près de sa naissance sur la cellule discoĂŻdale. La cubitale est très Ă©paisse, rejoignant le bord postĂ©rieur de l'aile vers le tiers de son extrĂ©mitĂ©. L'anale simple est presque droite, se terminant sur le bord postĂ©rieur 1 mm après la cubitale. L'axilaire parallèle et très rapprochĂ©e de l'anale dans sa partie antĂ©rieure s'incurve Ă  mi-chemin pour rejoindre le bord postĂ©rieur Ă  mi-distance entre la base de l'aile et l'arrivĂ©e de l'anale. L'aile prĂ©sente plusieurs taches foncĂ©es, l'une transversale très Ă©largie en avant, près de la base de l'aile ; une autre large bande oblique traverse l'aile Ă  la hauteur de la cellule discoĂŻdale et de cet endroit part une Ă©troite bande oblique qui va rejoindre une tache foncĂ©e apicale »[5].

Affinités

« Cette tipule appartenant indiscutablement au genre Limnobia n'a pas d'affinités avec les espèces actuellement connues. La réduction de certaines de ses nervures nous la font considérer comme un type tout à fait primitif »[6].

Biologie

Le gisement fossilifère de Menat (Puy-de-Dôme) occupe une cuvette d'environ km de diamètre au milieu du Massif ancien de Combrailles (micaschistes et gneiss). C'est un dépôt de schistes bitumineux brunâtres en minces feuillets se réduisant en poudre lorsqu'ils sont exposés à l'air ; brûlés, ils laissent un résidu composé de silice et d'alumine, coloré en rose par l'oxyde de fer ; ce résidu était commercialisé autrefois sous le nom de « tripoli rouge de Menat ». La silice provient de spicules d'éponges et de carapaces de diatomées[7]. À tous les niveaux des schistes on trouve des lits de ces algues unicellulaires[8].

La flore fossile a d'abord été étudiée par Louis Laurent, qui la datait de la limite éocène-oligocène, la flore archaïque montrant des influences septentrionales et la flore récente une transgression marine chaude[9]. Louis Piton avait trouvé davantage d'espèces archaïques. Autour de la lagune de la cuvette de Menat, les montagnes étaient couvertes de forêts de chênes verts, dryophyllum semblables à ceux de Java, copahus, avec sous-bois de jujubiers, nerpruns, pruniers et fougères. Dans les vallées, une forêt-galerie de camphriers, mimosas et sumacs. Puis sur les bords de la lagune : une savane et dans la boue : roseaux, iris et carex[10].

Louis Piton a trouvé de nombreux poissons tropicaux (cyprins, perches)[11] et a signalé un amphibien, des tortues fossiles, les restes d'un petit crocodile et d'un iguane[12], ce qui est cohérent avec la présence de Limnobia dont le genre est très largement répandu dans toutes les régions humides, marécageuses et plus ou moins chaudes ou tempérées[6].

Galerie

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) N. L. Evenhuis, Catalogue of the Fossil Flies of the World (Insecta: Diptera), , 1-600 p. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Publication originale

  • [Louis-E. Piton 1940] Louis Émile Piton, PalĂ©ontologie du Gisement ÉocĂ©ne de Menat (Puy-de-DĂ´me) (Flore et Faune), Imprimeries Paul Vallier, Clermont-Ferrand, , 303 pp., 105 fig., 26 planches hors-texte (BNF 0012158432, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article,

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

    Références taxonomiques

    Références

    1. Piton 1940.
    2. (en) Référence Paleobiology Database : †Limonia theobaldi Piton 1940 (crane fly) (consulté le ).
    3. « Limnobia theobaldi PITON, 1940 - HOLOTYPE », sur science.mnhn.fr (consulté le ).
    4. Evenhuis 1994.
    5. Piton 1940, p. 214-215.
    6. Piton 1940, p. 215.
    7. Piton 1940, p. 3-4.
    8. Piton 1940, p. 9.
    9. Piton 1940, p. 89.
    10. Piton 1940, p. 298-299.
    11. Piton 1940, p. 258-273.
    12. Piton 1940, p. 275-281.
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