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Ligne de Chartres Ă  Dreux

La ligne de Chartres à Dreux est une ligne de chemin de fer, ouverte entre Chartres et Dreux en 1873, réservée au fret depuis 1971.

Ligne de
Chartres Ă  Dreux
Image illustrative de l’article Ligne de Chartres à Dreux
À l'arrière-plan, bifurcation entre les lignes Chartres – Orléans (voie de gauche) et Chartres – Dreux (voie de droite), à Mainvilliers.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Chartres, Saint-Sauveur-Marville, Châteauneuf-en-Thymerais, Dreux
Historique
Mise en service 1873
Électrification 1984 (électrification partielle)
Désélectrification 2021
Concessionnaires Orléans à Rouen (1868 – 1878)
Ouest (1883 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
NumĂ©ro officiel 409 000
Longueur 42,9 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 15ʉۡ
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic Fret

Historique

Anciennes locomotives devant le silo de Saint-Sauveur-Châteauneuf.
Un locotracteur Y 2200 et un Y 6400 devant le silo de Saint-Sauveur-Châteauneuf.

La ligne, partie d'un itinéraire d'Orléans à Rouen, est concédée par une convention signée le entre le conseil général d'Eure-et-Loir et Messieurs Fresson, Gautray, Vander Elst frères et Compagnie. Cette convention est approuvée par un décret impérial du , qui déclare la ligne d'utilité publique à titre d'intérêt local[1].

Cette ancienne ligne à voie unique a été mise en service entre la gare de Chartres, sur la ligne de Paris-Montparnasse à Brest, et la gare de Dreux, sur la ligne de Saint-Cyr à Surdon, le .

La ligne de « Chartres à Saint-Georges (limite de l'Eure) », dont la ligne de Chartres à Dreux constitue une section, est incorporée dans le réseau d'intérêt général par une loi le . Cette même loi approuve la convention signée le entre le syndic de faillite de la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Rouen et l'État pour le rachat de la ligne par ce dernier[2].

La ligne est cédée par l'État à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[3].

Le , les Tramways d'Eure-et-Loir ouvre une ligne de 4,1 km entre la gare de Saint-Sauveur-Châteauneuf et Châteauneuf-en-Thymerais. Cette ligne est officiellement fermĂ©e en 1935, mais continue Ă  ĂŞtre exploitĂ©e jusque fin 1936.

La ligne Chartres - Dreux a été fermée au trafic voyageur le .

Utilisations envisagées

En 2021, la ligne, réservée un temps au titre de la défense nationale, est susceptible être déclassée et la SNCF envisage de vendre la voie. Plusieurs options sont en cours d'études : remise en service de la ligne, défendue par le député et vice-président du conseil départemental d'Eure-et-Loir Olivier Marleix, ou réaliser une voie verte cyclable[4].

L'Ă©volution des infrastructures

Un locotracteur Moyse devant le silo Natup de Garnay.
Un locotracteur Moyse devant le silo Natup de Garnay.
Bifurcation de Mainvilliers : direction Voves (à gauche), Dreux à droite, avec les rails non alignés.
Bifurcation de Mainvilliers : direction Voves (à gauche), Dreux à droite, avec les rails non alignés.

L'ensemble de la ligne appartient toujours au réseau ferré national, mais, selon la carte du réseau ferré d'avril 2019, seule la section entre Dreux et Aunay-Tréon est encore exploitée pour le fret[5].

  • Ce tronçon nord entre Dreux et Aunay a Ă©tĂ© Ă©lectrifiĂ© en 25 000 V pour la desserte de l'ancienne usine d'engrais Hurel-Arc, classĂ©e Seveso, avec un trafic fret de 140 000 tonnes jusque dans les annĂ©es 1990[6].
    En avril 2019, la ligne assure la desserte en fret des silos suivants :
    • Silo du groupe Soufflet Ă  Aunay-sous-CrĂ©cy ;
    • Silo du groupe Natup[7] Ă  Garnay, dotĂ© Ă  l'origine de l'embranchement privĂ© de la CoopĂ©rative agricole de la rĂ©gion drouaise (CARD), devenue Interface CĂ©rĂ©ales puis Natup.
  • Par contre, Ă  cette mĂŞme date et selon la mĂŞme source, le tronçon sud entre Chartres et Saint-Sauveur n'est plus exploitĂ© de façon saisonnière pour le fret cĂ©rĂ©alier et la desserte des silos implantĂ©s le long de la voie :
  • Le tronçon central, envahi par une importante vĂ©gĂ©tation, est proposĂ© au retranchement du rĂ©seau[9].

L'ensemble de la ligne était régulé par un block manuel à cloches électriques.

Tous les bâtiments ferroviaires ont été cédés à des particuliers petit à petit, dès la fin des années 1970. La gare d'Aunay-Tréon, vendue, a été remplacée par une voiture B6, puis par un bungalow pour permettre à un agent de rester sur place lorsque plusieurs trains sont prévus dans la journée.

Depuis 2020, le passage à niveau avec l'avenue Gérard-Philippe (D105) à Mainvilliers, en banlieue ouest de Chartres, est supprimé, empêchant de fait l'exploitation du tronçon sud de la ligne[10]. De même, dès la bifurcation avec la ligne de Chartres à Orléans, les rails ne sont plus alignés.

En 2021, la ligne de contact 25 000 V est dĂ©posĂ©e sur le tronçon nord Dreux - Aunay, ainsi que la plupart des haubans, les poteaux subsistant le long de la ligne.

Saint-Sauveur - Châteauneuf

La gare de Saint-Sauveur - Châteauneuf a constitué un point de transbordement avec les Tramways d'Eure-et-Loir, équipés en voie métrique. Les six aller-retour quotidiens des TEL étaient calés sur les horaires de la compagnie de l'Ouest. En 1930, une section à quatre files de rail a été établie dans la cour marchandises ; elle permettait de mettre les wagons à voie normale sur trucks porteurs afin d'éviter le transbordement. Il s'agit d'une des très rares applications en France de ce système.

  • Gares et arrĂŞts de la ligne de Chartres Ă  Dreux
  • Ancienne gare de Bailleau-l'ÉvĂŞque.
    Ancienne gare de Bailleau-l'Évêque.
  • ArrĂŞt de Briconville et passage Ă  niveau n° 15.
    Arrêt de Briconville et passage à niveau n° 15.
  • Ancienne gare de ClĂ©villiers.
    Ancienne gare de Clévilliers.
  • Ancienne gare de Theuvy-Achères.
    Ancienne gare de Theuvy-Achères.
  • ArrĂŞt Villette-les-Bois-ChĂŞne-Chenu.
    ArrĂŞt Villette-les-Bois-ChĂŞne-Chenu.
  • Ancienne gare de Saint-Sauveur-Châteauneuf.
    Ancienne gare de Saint-Sauveur-Châteauneuf.

Références

  1. « N° 17229 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local de la limite du département du Loiret à celle du département de l'Eure, sous le titre Chemin de fer d'intérêt local d'Orléans à Rouen : 4 août 1869 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 34, no 1753,‎ , p. 445 - 462.
  2. « N° 7065 - Loi qui, 1° incorpore divers chemins de fer d'intérêt local dans le réseau d'intérêt général ; 2° approuve des conventions passées entre le ministre des Travaux publics et diverses Compagnies de Chemin de fer : 18 mai 1878 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 16, no 395,‎ , p. 801 - 823 (lire en ligne).
  3. « N° 14218 - Loi qui approuve la convention passée, le 17 juillet 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 359 - 367 (lire en ligne).
  4. Olivier Bohin, « Faut-il remettre en service la ligne SNCF Dreux-Chartres? », sur https://www.lechorepublicain.fr, .
  5. [PDF] « Carte du réseau ferré français - Édition avril 2019 », (consulté le ).
  6. Olivier Bohin, « Heureux de vivre dans une gare fantôme près de Dreux, en Eure-et-Loir », sur https://www.lechorepublicain.fr, .
  7. Site de la coopérative Natup.
  8. Site du groupe coopératif SCAEL.
  9. Vélorails du Pays Chartrain, « Chartres - St Sauveur - Tréon - Dreux », sur http://velorails28.e-monsite.com, (consulté le ).
  10. « Google Maps », sur Google Maps (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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