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Ligne de Cavignac Ă  Coutras

La ligne de Cavignac Ă  Coutras est une courte ligne de chemin de fer transversale française, Ă  Ă©cartement normal et Ă  voie unique, qui reliait les gares de Cavignac et de Coutras dans le dĂ©partement de la Gironde en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine. Elle constitue la ligne 581 000 du RĂ©seau ferrĂ© national.

Ligne de
Cavignac Ă  Coutras
Image illustrative de l’article Ligne de Cavignac à Coutras
En gare de Guîtres des voitures Palavas,
en service sur le Train touristique.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Cavignac, Marcenais,Tizac-de-Lapouyade, Lapouyade, Maransin, Guîtres, Sablons, Coutras.
Historique
Mise en service 1874
Fermeture 1938 – 1966
Concessionnaires MM. Guilhou (1862 – 1863)
CF Charentes (1863 – 1878)
État (1878 – 1937)
SNCF (1938 – 1976)
Déclassée (à partir de 1976)
Caractéristiques techniques
NumĂ©ro officiel 581 000
Longueur 25,570 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 10ʉۡ
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire Conseil général de Gironde
Exploitant(s) Train touristique de Guîtres à Marcenais
Trafic Trains touristiques
Schéma de la ligne

Mise en service en 1874 par la Compagnie des chemins de fer des Charentes, elle est reprise en 1878 par l'Administration des chemins de fer de l'État (État). Elle est fermée au service des voyageurs en 1938 et au service des voyageurs en 1966. Déclassée en 1976, le conseil général de Gironde la rachète à la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) en 1977.

Elle est partiellement exploitée par le Train touristique de Guîtres à Marcenais.

Histoire

Chronologie

Origine

Au dĂ©but de l'annĂ©e 1861 l'État prĂ©sente un projet de loi pour l'exĂ©cution de vingt-cinq nouveaux chemins de fer pour complĂ©ter le rĂ©seau par des concessions aux compagnies dans les conditions de la loi de 1842. L'objet du choix de ces chemins de fer est de combler les lacunes que prĂ©sente le rĂ©seau en Ă©tablissant des voies transversales nĂ©cessaires pour relier les grandes artères et mettre les centres manufacturiers en communication avec notamment les ports maritimes et faciliter les transports des matières. Dans cet ensemble figure trois lignes, NapolĂ©on-VendĂ©e Ă  la Rochelle, Rochefort Ă  Saintes et Saintes Ă  Coutras qui comblent une lacune permettant la crĂ©ation d'une ligne continue suivant Ă  peu de distance le littoral depuis Brest jusqu'Ă  Bayonne qui permettra une communication rapide entre les ports en cas de conflit maritime[3] (La future ligne de Cavignac Ă  Coutras est alors incluse dans le « chemin de fer de Saintes Ă  Coutras Â»).

Le chemin de fer de Saintes Ă  Coutras par Jonzac est dĂ©clarĂ© d'utilitĂ© publique par dĂ©cret impĂ©rial le . Il est prĂ©cisĂ© que la direction Ă  suivre entre Jonzac et Coutras sera dĂ©terminĂ©e par un dĂ©cret rendu dans la forme des règlements de l'administration publique[4]. Le dĂ©cret du , prescrit la mise en adjudication de la concession des chemins de fer aux clauses et conditions du cahier des charges annexĂ©. Il prĂ©cise notamment que les travaux devront ĂŞtre commencĂ©s dans le dĂ©lai d'un an et achevĂ©s dans un dĂ©lai de huit annĂ©es, Ă  partir de la loi qui rendra la concession dĂ©finitive et que la compagnie doit, pour l'exĂ©cution des travaux, se soumettre au contrĂ´le et Ă  la surveillance de l'administration. La mise en exploitation des sections terminĂ©es ou de la totalitĂ© des lignes demande une rĂ©ception par un ou des commissaires dĂ©signĂ©s par l'administration qui ont autoritĂ© pour signer le procès-verbal autorisant s'il y a lieu cette mise en exploitation. La soumission dĂ©posĂ©e le par les fils de Guilhou jeune emporte le marchĂ©, qui englobe les lignes : de NapolĂ©on-VendĂ©e Ă  la Rochelle, de Rochefort Ă  Saintes, de Saintes Ă  Coutras et de Saintes Ă  AngoulĂŞme. La concession est approuvĂ©e par la loi du [5]. Pour emporter cette affaire les fils Guilhou ont bĂ©nĂ©ficiĂ© du soutien de banquiers des villes de la rĂ©gion et de l'abandon de leur concurrent « M. Bischoffsheim, Goldschmidt et Cies, financiers Ă  Paris Â», du fait de l'insuffisance des souscriptions malgrĂ© le soutien d'Ă©lus locaux[6].

Les frères Guilhou font apport de leur concession à la société anonyme dénommée Compagnie des chemins de fer des Charentes constituée lors des actes passés, en , devant Me Simon et son collègue notaires à Paris. Les statuts de cette société sont autorisés par le décret impérial du [7].

Travaux et ouverture

Les chantiers débutent lentement, par les lignes près de Rochefort et de Saintes, du fait des difficultés financières des frères Guihou qui doivent financer les mauvais résultats de leur ligne de Séville à Xérès en Espagne au détriment de la Compagnie des Charentes dont ils gèrent les fonds dans leur banque. Cette situation les amènes à quitter le conseil d'administration en 1866, ce qui permet une activation des travaux des lignes de la concession ce qui permet l'inauguration de Rochefort à Angoulême le [6]. Sur la ligne de Saintes à Coutras la section de Jonzac à Montendre est ouverte à l'exploitation depuis le et la section suivante jusqu'à Saint-Mariens est en cours de finition. En , lors de son assemblée générale, la compagnie annonce que le tronçon de Cavignac à Coutras doit enfin voir les chantiers s'activer : sur la 7e section l'ouverture des travaux est en attente de la résolution des problèmes de prise de possession des terrains, sur la 8e, de Grand-Chaillat aux Sablons les chantiers ont été adjugés le et entre les Sablons et Coutras le tracé n'est pas encore approuvé ni l'emplacement de la gare du fait de problèmes administratif[8].

La dernière section, de Saint-Mariens Ă  Coutras, de la ligne de Saintes Ă  Coutras est ouverte Ă  l'exploitation de [9] par la Compagnie des Charentes. Elle s'embranche sur les voies de la grande ligne de la Compagnie du chemin de fer de Paris Ă  OrlĂ©ans (PO) Ă  proximitĂ© du hameau de Barreau Ă  2 300 mètres au sud de Coutras. Pour l'exploitation de la ligne des Charentes des amĂ©nagements ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires en gare de Coutras : construction d'un bâtiment pour le personnel de l'Ă©quipe de la gare et les conducteurs des deux compagnies, la rĂ©affectation d'un ancien bâtiment utilisĂ© comme corps de garde en bureau de rĂ©ception des colis Ă  grande vitesse et la modification des voies pour l'arrivĂ©e, le garage et le dĂ©part des trains de la ligne des Charentes[10].

Caractéristiques

Tracé

Ligne de Cavignac Ă  Coutras
Schéma de la ligne
LĂ©gende
LSTR
Ligne de Chartres Ă  Bordeaux-Saint-Jean vers Chartres
BHF
0,000 Cavignac
LSTRq ABZgr
0,778 Ligne de Chartres Ă  Bordeaux-St-J. vers Bordeaux-St-J.
STR+GRZq
1,000 Limite de déclassement
BHF
5,5xx Marcenais
exLSTRq eABZgr
6,3xx Ligne de Marcenais Ă  Libourne vers Libourne
HST
Moulin de Charlot (arrĂŞt)
eHST
8,8xx Tizac-de-Lapouyade arrĂŞt
eBHF
10,3xx Lapouyade
eHST
11,6xx Maransin halte
BHF
19,0xx Guîtres
WASSERq hKRZWae WASSERq
Pont de Guîtres (102 m)
eHST
20,2xx Sablons arrĂŞt
STR+GRZq
20,700 Limite de déclassement
eHST
22.3xx Abzac arrĂŞt
LSTRq ABZg+r
23,000 Ligne de Paris-A. Ă  Bordeaux-St-J. vers Bordeaux-St-J.
WASSERq hKRZWae WASSERq
Viaduc sur l'Isle (116 m)
BHF
25,570 Coutras
LSTRq ABZgr
Ligne de Coutras Ă  Tulle vers Tulle
LSTR
Ligne de Paris-A. Ă  Bordeaux-St-J. vers Paris-Austerlitz

Gares

Cavignac, Marcenais, Tizac-de-Lapouyade, Lapouyade, Maransin, Guîtres, Sablons, Abzac, Coutras.

Notes et références

  1. « Ligne de Cavignac à Coutras », sur Histoire de lignes oubliées..., (consulté le ).
  2. « Historique », sur Train touristique de Guîtres à Marcenais (consulté le ).
  3. « Actes officiels : Exposé des motifs d'un projet de loi relatif à l'exécution des chemins de fer ci-après », Le Journal des chemins de fer, Paris, no 25,‎ , p. 503-504 (lire en ligne).
  4. J. B. Duvergier et J. Duvergier, Loi, décrets, ordonnances, règlements et avis du Conseil d'État, t. 61, Paris, Duvergier, coll. « Collection complète des... publiée sur les éditions officielles », (lire en ligne), p. 441.
  5. J. B. Duvergier et J. Duvergier, Loi, décrets, ordonnances, règlements et avis du Conseil d'État, t. 62, Paris, Duvergier, coll. « Collection complète des... publiée sur les éditions officielles », (lire en ligne), p. 276-289.
  6. Gérard Blier, « Saintes, centre ferroviaire », Norois, no 38,‎ , p. 133-155 (lire en ligne, consulté le ).
  7. J. B. Duvergier et J. Duvergier, Loi, décrets, ordonnances, règlements et avis du Conseil d'État, t. 63, Paris, Duvergier, coll. « Collection complète des... publiée sur les éditions officielles », (lire en ligne), p. 592-289.
  8. « Compagnie des chemins de fer des Charentes : Assemblée générale ordinaire et extraordinaire du 1er juin 1872 », Le Journal des chemins de fer, Paris, no 27,‎ , p. 434 (lire en ligne).
  9. Serge Lerat, Les voies de communication en Aquitaine, Conseil régional d'Aquitaine, , 274 p. (ISBN 978-2-910023-07-2, lire en ligne), p. 192.
  10. Conseil général de Gironde, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Chemin de fer d'Orléans et lignes annexées », p. 57.

Voir aussi

Bibliographie

  • JosĂ© Banaudo, Trains OubliĂ©s, vol. 4 : L'État - Le Nord - Les Ceintures, Menton, Éditions du Cabri, coll. « Trains OubliĂ©s », , 223 p. (ISBN 2-903310-24-6).

Articles connexes

Liens externes

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