Les Salles
Les Salles est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Les Salles | |
Entrée du bourg. | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes |
DĂ©partement | Loire |
Arrondissement | Montbrison |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays d'Urfé |
Maire Mandat |
Jean-Hervé Peurière 2020-2026 |
Code postal | 42440 |
Code commune | 42295 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Salards [1] |
Population municipale |
561 hab. (2020 ) |
Densité | 22 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 45° 50′ 55″ nord, 3° 47′ 40″ est |
Altitude | Min. 636 m Max. 963 m |
Superficie | 25,22 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Boën-sur-Lignon |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.lessalles42.fr/ |
Ses habitants sont appelés les Salards.
GĂ©ographie
Les Salles fait partie du Forez et est situé au nord-ouest du département de la Loire. C'est la commune la plus au nord de l'arrondissement de Montbrison.
Le territoire de la commune représente une superficie de 2 521 hectares et constitue la partie septentrionale de l'ancien canton de Noirétable.
Relief
Le relief est composé par :
- une bordure montagneuse et forestière au nord-ouest qui constitue les premiers contreforts du massif des Bois Noirs ;
- des collines en pentes douces dans la zone centrale (La Goutte - Le Bourg - MĂ©range) ;
- des zones planes assez Ă©tendues au sud-est (Les Bataillouses, La Plagnette).
Le point culminant du territoire est situé au bois Saint-Thomas à 963 mètres d'altitude. Le point le plus bas est à 652 mètres, au Lac.
Hydrographie
Les principaux cours d'eau sont le ruisseau de Royon, le ruisseau de La Goutte et le ruisseau de Bareille qui vont se regrouper pour former plus en aval le ruisseau des Salles.
La commune est parsemée de nombreux étangs : La Goutte, Royon, La Plagnete, Goutoule, Guirande, Saint-Claude, Relange, Rullion, les Traversières, etc.
GĂ©ologie
Le sous-sol est en grande partie granitique (type monzogranite) avec une zone calcaire du côté des Fialins et des Fours à chaux (tufs à éléments calcaires)[2].
Les tourbières
De nombreuses tourbières sont situées sur la commune (les Roussis, la Plagnette, le Verdier...) Ces zones humides constituent la mémoire végétale de la commune. La matière organique (pollens, arbustes, plantes...) qui s'y trouve s'est accumulée sur plusieurs milliers d'années.
Les tourbière du Verdier et de la Plagnette (superficie d'environ 3 000 m2 chacune, ont fait l'objet d'une étude complète par Hervé Cubizolle en 2004. Elles ont été datées de la fin de l'âge de bronze (1000 ans av.J.-C. pour le Verdier et 1500 av. J.-C. pour la Plagnette). Les archives végétales qu'elles renferment sont donc d'une valeur inestimable.
Les lieux habités
- Les Arioux
- Artuzet
- Beurière
- Le Bois Rizolle
- Boulade
- Brissay
- Cadelon
- Chaumette
- Chapt
- Charbonnières
- Les Chassains
- Les Chazelets
- Coavoux
- Le Collège
- Les Combes
- La Combelle
- La CĂ´te
- Coubanouze
- La Croix Blanche
- La Cure
- Chez Dambert
- Fauchemagne
- Les Fialins
- Chez Georges
- Goutoule
- La Goutte
- Gouttegente
- Gouttenoire
- Les Gouttes
- Guirande
- Le Lac
- La Loge
- MĂ©range
- La Pique
- Pierre-Plate
- La Plagnette
- Rapeaux
- Relange
- Les Ronzières
- La Rorie
- Royon
- Rullion
- Saint Roch
- Les Serrots
- Le Supt
- Le Treyve
- Le Verdier
Influence linguistique
Située aux confins des trois grandes zones linguistiques françaises (dialectes d'oc, dialectes d’oïl, dialectes francoprovençaux), le parler local est de type francoprovençal.
Urbanisme
Histoire
Toponymie
La plus ancienne mention du nom de la commune date des environs de l'an 1000 dans le cartulaire de l'abbaye de Savigny Ecclesia de Sales. On retrouve dans une autre édition de ce même ouvrage une mention Ecclesia de Salis en 1225 et Sancti Petri di Salis en 1361. Jusqu'à la Révolution, le village commune s'est appelé Saint-Pierre-des-Salles[8].
Les spécialistes de toponymie sont très partagés sur le sens du nom :
- pour Albert Dauzat le nom viendrait du mot germanique "saal" : chambre.
- De même pour Pierre Louis Augereau, le nom provient du mot "salle" qui en ancien français désignait le siège d'une seigneurie, une maison noble ou un logis fortifié. Ce mot dérive du bas latin "sala" après emprunt au francique "sal" qui a donné en allemand "saal" : chambre, château.
Les autres explications sont plutĂ´t fantaisistes :
- certains font un rapprochement avec Saint François de Sales ;
- d'autres font dériver le nom du latin "saltus" : lieu boisé.
- Une autre hypothèse le rattache au nom du "saule", et plus particulièrement de sa traduction germanique "Salt".
- Charles Jacquet, historien local, émet quant à lui, l'hypothèse d'une origine liée au mot latin "sala" qui, en son temps, signifiait hôtellerie, taverne. Il fait allusion à un relais situé en bordure de la voie romaine Lugdunum (Lyon) - Burdigala (Bordeaux) qui passait dans la commune et qui aurait été à l'origine du village. Cette explication est à rapprocher des deux premières et c'est la plus vraisemblable.
Il est à noter qu'en France, 28 communes portent le nom de Salles, toutes situées dans la moitié sud de la France[9].
Vestiges néolithiques
Dans les années 1930, un instituteur, André Breasson a trouvé plusieurs silex taillés sur la commune confirmant une occupation humaine relativement ancienne du territoire[10].
Vestiges de l'âge du bronze
L'étude de la tourbière du Verdier (voir plus haut) a mis en évidence que son origine vers 1000 av. J.-C. est liée à des aménagements d'origine humaine. Cette étude confirme la présence fort ancienne d'habitants sur le territoire de la commune[11].
Vestiges gaulois et gallo-romains
En contrebas du chemin qui va du Verdier à la Plagnette des sondages effectués en 2003 par le GRAL ont mis en évidence une occupation gallo-romaine.
Des éléments de poterie sigillée avec décors ont été découverts. Ils sont datés du IIe siècle de notre ère. À proximité a aussi été découvert un autre site qui n’a pas été daté avec précision, mais qui pourrait être d’origine gauloise.
Évènements historiques
- En 1181, Guy II, comte de Forez, fit bâtir sur le territoire de la paroisse des Salles une fortification en un lieu nommé Cervières. Cette construction avait pour but de protéger le comté de Guy II de Forez des velléités de ses puissants voisins d'Auvergne, de Couzan et d'Urfé lors de sa présence aux croisades. Plus tard, de nombreuses maisons s'étant construites autour de la garnison, le territoire de Cervières fut démembré de la paroisse des Salles[12].
- En novembre 1567, une troupe de protestants, conduits par Poncenat, lieutenant du baron des Adrets et Verbelais est vaincue par les catholiques du marquis de La Chabre et les seigneurs de Terris et de La Valette dans la plaine des Bataillouses. Cette bataille coûta la vie à environ 300 soldats[13]. Le capitaine-châtelain de Cervières était Antoine Meaudre. Ce dernier convoquera le ban pour s'opposer aux protestants de Poncenat. Il est représenté sur la face de la croix des Meaudre qui sera érigée pour commémorer la victoire.
Lieux et monuments
Édifices et sites
- Les pierres druidiques : la pierre branlante, La pierre du sacrifice, le dolmen de La Goutte.
- Mérange, lieu le plus anciennement cité : en 982 dans le cartulaire de Savigny.
- La voie romaine Lugdunum (Lyon) - Augustonemetum (Clermont) (les Meaudres-Le Bourg-La Croix Blanche-Relange-L'Étrat).
- L'église paroissiale Saint-Pierre des Salles date du XIIe siècle (l'une des plus anciennes de la région) ; à l'intérieur, la statue de sainte Anne et la Vierge en bois ciré datant de la fin XVIIIe ou du début XIXe siècle est classée monument historique[14].
- La chapelle Saint-Roch, érigée dans les années 1630 à la suite d'un vœu fait par les habitants des Salles et de Cervières lors de l’épidémie de peste.
- Les souterrains : Le Bourg (ex-presbytère), Chapt, Fauchemagne, Le Lac, Coavoux, La Cure, Mérange[15]...
- Des fermes fortifiées : Relange, Rullion, le Verdier, le Lac...
- Des châteaux : château de la Goutte, les Serrots, Chapt...
- Des lieux légendaires : le tombeau de Mona, le rocher de la Mule.
Blasonnement
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Les armoiries des Salles se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
DĂ©mographie et vie sociale
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2020, la commune comptait 561 habitants[Note 2], en augmentation de 9,78 % par rapport Ă 2014 (Loire : +1,48 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Sports
- Club de foot ASCLS (Association Sportive Chausseterre Les Salles) créé en 1973. Couleurs jaune et bleu.
- Société de chasse communale. Organisation de la Marche de la Bouillie chaque année le 14 juillet.
- Le Collège : Foyer pour adultes handicapés vieillissants géré par l'APAJH.
Économie et transports
L'autoroute A89 traverse le territoire de la commune selon une direction est-ouest. Elle passe à proximité du bourg. L'échangeur de la sortie 31 se trouve à l'entrée est du bourg.
Personnalités liées à la commune
- François Gilbert Planche, ( 1866 - 1924) ingénieur, industriel et député des Hautes-Alpes, dont la famille est originaire du hameau de Coavoux. Homme d'action, il s'est investi dans les chemins de fer, dans l'exploitation minière et dans l'énergie électrique. Il est considéré comme un des "pères de l'hydroélectricité " dans les Alpes. Il est aussi l'arrière-grand-père de Carla Bruni-Sarkozy.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- https://www.habitants.fr/loire-42
- Description géologique et minéralogique du département de la Loire- ML Gruner- 1857
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Dictionnaire topographique du département de la Loire.
- lion1906.com
- Bulletin Diana, tome XXXVIII, 1964, p. 288-291.
- Cubizolle Hervé, Georges Vincent, Latour Catherine, Argant Jacqueline, Serieyssol Karen. La turfigenèse à la fin du Subboréal et au Subatlantique dans les tourbières basses du Massif Central oriental granitique (France) : une manifestation de l'action humaine ? Quaternaire - Volume 15 - Numéro 4 - 2004. p. 343-359.
- Aspect de la vie religieuse en Forez-page 51
- Les guerres religieuses en Auvergne - André Imberdis
- Notice no PM42000886, base Palissy, ministère français de la Culture.
- prospections [GRAL]
- « Les Salles », sur le site de l'association des maires de France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.