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Les Franciscaines Deauville

Les Franciscaines Deauville est un équipement culturel situé à Deauville[1], qui réunit notamment des salles d’exposition, un musée consacré à l'œuvre d'André Hambourg, un auditorium, une médiathèque, un fab lab, un lieu de restauration et des espaces articulés autour de thèmes sur : le cheval, le cinéma, le spectacle, la photographie, l’art de vivre, la jeunesse.

Les Franciscaines Deauville
Vue du cloître, lieu culturel Les Franciscaines Deauville.
Informations générales
Type
Musée, Médiathèque
Salle de concert
Surface
6 000 m2
Site web
Bâtiment
Protection
Recensé à l'inventaire général
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Adresse
145b, avenue de la RĂ©publique
14800 Deauville
Coordonnées
49° 21′ 16″ N, 0° 04′ 00″ E
Carte

Les collections du musée et de la médiathèque concernent la musique, la littérature, la peinture, la poésie, la création numérique et la photographie, la chanson et le cinéma[2].

Bâtiment remarquable, érigé en , il a été occupé jusqu'en 2012 par les sœurs de la communauté Notre-Dame de la Pitié.

Historique

En 1876, Adèle Mérigault fait l'acquisition d’un terrain de 25 ha où est construite la chapelle Notre-Dame de la Pitié. La pose de la première pierre (contenant une relique de saint François d'Assise) annonce la construction d'un orphelinat en 1877. La même année, le , quatre sœurs religieuses, détachées de la congrégation des franciscaines de Notre-Dame de la Pitié de Perrou (Orne), arrivent à Deauville pour prendre en charge l’orphelinat Saint-Joseph. En 1878, plusieurs nouveaux bâtiments sont construits tels que le pavillon Saint-Joseph (orphelinat), le cloître, les écuries, les remises et de la buanderie[3].

Le président Mac Mahon fait un don personnel à l’orphelinat, en 1879, suivi par l’archiduc d’Autriche, François-Joseph Ier. Monseigneur Hugonin, évêque de Bayeux et de Lisieux, autorise la fondation de la communauté des Franciscaines de Notre-Dame de la Pitié de Deauville, deux ans plus tard, en 1881. La mise en place de deux bâtiments en « L », est offerte par la famille Biesta-Monrival en 1881. Les travaux se poursuivent par l'édification du porche, du hall et d'un réfectoire en annexe de l'orphelinat ainsi que par la construction de la chapelle des sœurs par l'entreprise Levillain. La chapelle Notre-Dame de la Pitié est bénie, le 7 août 1890. La Société civile de l’Orphelinat Saint-Joseph fut fondée et créée en 1899. Elle a pour but de protéger la communauté des sœurs franciscaines et de lui permettre de développer sa vocation sanitaire et sociale. [3]

En 1905, en vertu de la Loi de séparation des Églises et de l'État, l'ordre est donné à la communauté de quitter les lieux. Alors qu’elles se préparent à partir pour Malines (Belgique) avec bagages et mobiliers, les sœurs sont rappelées, à la demande de la municipalité de Deauville afin de poursuivre et d’assurer la prise en charge des orphelines. Les Premiers équipements médicaux au sein de l’orphelinat arrivent, puis s'ensuit la fondation d’une section deauvillaise de la Croix-Rouge par la comtesse Le Marois, en 1912. L’orphelinat est transformé en hôpital auxiliaire (n°16) le . Il compte 102 lits à la fin de la même année et se spécialise à partir de 1916 en centre d’ophtalmologie. Quelques années plus tard, la congrégation des « sœurs franciscaines de Notre Dame de Pitié de Deauville » devient autonome et se détache de la règle et des usages de Perrou, le [4].

Le 1er janvier 1919, après avoir soigné plus de mille blessés et déploré la mort de six soldats, l’hôpital ferme et retrouve sa fonction d’orphelinat.

Avec l’important surplus de matériel médical, le comité local de la Croix-Rouge fonde alors un dispensaire dans l’orphelinat. Vers 1921, l’orphelinat recueille désormais des orphelines de guerre et des fillettes placées après des drames familiaux. Un total de 110 fillettes accueillies à partir de 7 ans et exceptionnellement parfois à partir de quinze mois, sont prises en charge par 200 sœurs franciscaines, en 1928.

L'année suivante, le bâtiment s’agrandit par l'ajout d'une salle nommée la salle Jeanne d’Arc, à l’arrière du bâtiment principal qui sert de salle de spectacle et de cinéma. Puis ensuite, vient l'Aumônerie, ou maison de l’Aumônier, construction faite par la Société civile de l'orphelinat, ce bâtiment de trois étages à usage d'habitation est équipé d’une salle de réunion et d’une bibliothèque, ses chambres hébergent l’évêque et les prêtres de passage ainsi que la famille des sœurs, venues leur rendre visite.

En 1931 a eu lieu, l'inauguration de la clinique Saint-François construite par cette même Société civile de l'orphelinat. Sept ans plus tard, une École ménagère est créée, ainsi qu'un dispensaire et une clinique dentaire, ouvert à tous. Alors qu’une partie des religieuses prennent en charge le dispensaire, resté en activité durant toute la guerre et l’occupation allemande (1939/1945), les autres suivent le déplacement de l’orphelinat évacué et dirigé vers la Mayenne et à Bons-Tassilly, près de Falaise (Calvados).

Durant l'année 1945, sont créées une École enfantine et primaire pour les filles de 3 à 14 ans (l'École Saint-Joseph) ainsi qu'une École ménagère pour fille de 14 à 17 ans avec trois sections : Certificat d’études, CAP ménager, CAP couture. Des enseignants laïcs rejoignent les religieuses.

Une restructuration complète et la construction d'un bâtiment scolaire d'un étage, selon les plans de l’architecte Albert Guy, ainsi que le développement de l’enseignement sanitaire et social sont nécessaires en 1954. Quatre plus tard, un agrandissement du cloître est demandé par la Société civile de l'orphelinat. Puis, en juillet 1963, une restructuration et une transformation de la chapelle avec une décoration dépouillée et un nouvel autel, permettent au prêtre de faire face aux fidèles, en phase avec la rénovation de la liturgie décidée lors du concile Vatican II.

Le lycée professionnel Saint-Joseph ouvre une section BEP option Sanitaire et sociale, en 1971 et l’orphelinat devient un Lycée d’enseignement professionnel, sous contrat avec l’État, en 1974.

La construction d’un nouveau couvent et d’une chapelle pour les sœurs, a lieu entre 2008 et 2010, sur l’emplacement de l’ancien potager. Plusieurs vitraux dont le grand vitrail de l’ancienne chapelle sont déposés et intégrés dans ce nouveau bâtiment. Les sœurs finissent par quitter le bâtiment historique et emménagent dans le nouveau couvent, le 15 décembre 2011.

[réf. nécessaire]

[3]

En 2012, la ville de Deauville manifeste son intérêt pour l’acquisition du couvent, du pavillon Bestia-Monrival et de l’aumônerie de la congrégation des sœurs franciscaines. Durant l’automne 2013, 2014, 2015, le festival Planche(s) Contact[5],un festival de commande photographique de la ville de Deauville investit les salles du rez-de-chaussée et la chapelle. La saison culturelle de la ville de Deauville donne deux représentations du Journal d’Un fou, de Gogol dans la chapelle, les 15 et . La même année, en octobre, a lieu la remise du programme architectural, technique et scénographique du concours de Maîtrise d’œuvre pour la réalisation d’un équipement culturel sur l’ancien site de la congrégation des sœurs franciscaines, suivie, en , de la notification aux trois finalistes du concours d’architecture. L'année suivante au mois de juin, l’agence Moatti - Rivière remporte ce concours. En était prévue l'inauguration des Franciscaines Deauville, reportée par la crise du Covid-19 à mai 2021. Le centre est ouvert au public depuis cette date.

Architecture

En , l'agence d'architectes Moatti - Rivière est sélectionnée pour mener à bien le projet de reconversion. Lauréate du concours de conception architecturale des Franciscaines Deauville, l'agence a conçu un projet qui s’appuie à la fois sur la préservation du bâtiment d’origine et son inscription dans la réalisation d'un équipement culturel aux usages multiples[6].

Expositions temporaires

  • L'Exposition inaugurale Sur les chemins du paradis[7] prĂ©vue initialement du au , et reportĂ©e Ă  cause de la crise du Coronavirus (Covid-19) s'est tenue du 19 mai au 22 aoĂ»t 2021.
  • Du 25 janvier au 8 mai 2022 l'exposition temporaire est consacrĂ©e Ă  Nadia et Fernand LĂ©ger.

Notes et références

  1. « Du musée Carnavalet aux Franciscaines de Deauville : ces lieux culturels qui ouvrent ou rouvrent leurs portes en 2020 », sur Franceinfo, (consulté le )
  2. « Projet les Franciscaines », sur inDeauville - Tourisme, Evénements, City Guide - Site officiel du territoire Deauville, (consulté le )
  3. Ministère de la Culture (France), « Dossier de patrimoine de la villégiature,établi en 1998 2004 (Réf. Mérimée IA14003263) », Base de données Mérimée,‎ , De la page 1 à la page 19 (lire en ligne)
  4. Hébert Didier © Région Basse-Normandie - Inventaire général, « Orphelinat Saint-Joseph, puis école Saint-Joseph et établissement conventuel de la Congrégation des Franciscaines de Notre-Dame de Pitié de Deauville », sur Ministère de la culture, plateforme ouverte du patrimoine (POP), date de rédaction de la notice 2004 (consulté le )
  5. « Festival Planche(s) Contact 2019 », sur inDeauville - Tourisme, Evénements, City Guide - Site officiel du territoire Deauville, (consulté le )
  6. « BnF - Ecrire la ville : un atelier d'écriture avec François Bon », sur classes.bnf.fr (consulté le )
  7. « Exposition inaugurale des Franciscaines : "Sur les chemins du Paradis" », sur inDeauville - Tourisme, Evénements, City Guide - Site officiel du territoire Deauville, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Philippe Normand, « Les Franciscaines Deauville : Un couvent du XIXe siècle rĂ©novĂ© et rĂ©inventĂ© », Études normandes, no 23,‎ , p. 70-74 (ISSN 0014-2158).

Liens externes

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