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Les Aventuriers (film, 1967)

Les Aventuriers est un film d'aventure franco-italien coĂ©crit et rĂ©alisĂ© par Robert Enrico, sorti en 1967. Il s’agit de l’adaptation de la premiĂšre partie du roman homonyme de JosĂ© Giovanni.

Les Aventuriers

Titre original Les Aventuriers
RĂ©alisation Robert Enrico
Scénario Robert Enrico
José Giovanni
Pierre Pelegri
Acteurs principaux
Sociétés de production Société Nouvelle de Cinématographie (SNC)
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre aventure
Durée 112 minutes
Sortie 1967

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Quant Ă  la seconde partie du roman, elle a Ă©tĂ© adaptĂ©e au cinĂ©ma la mĂȘme annĂ©e sous le titre La Loi du survivant, par JosĂ© Giovanni lui-mĂȘme dans sa premiĂšre rĂ©alisation.

Synopsis

Le fort Boyard aprÚs restauration, ici en 2006, un des décors du film alors qu'il est à l'abandon au moment du tournage ().

Manu, pilote surdouĂ©, et Roland, mĂ©cano inventif, deux amis Ă  la vie Ă  la mort, fĂ©rus de sports extrĂȘmes et d'aventures, voient tous leurs projets tomber Ă  l'eau (notamment de passer en avion sous l'Arc de Triomphe[1]). Pour se consoler de leurs Ă©checs, ils acceptent de partir Ă  la recherche d'un trĂ©sor englouti au large des cĂŽtes congolaises, Ă  la suite d'un accident d'avion. Ils emmĂšnent avec eux Laetitia, jeune artiste sculpteur dĂ©primĂ©e par une exposition ratĂ©e.

Au cours de l'expĂ©dition, le pilote de l'avion accidentĂ© rejoint Ă  la nage le bateau des trois aventuriers et leur indique le point gĂ©ographique oĂč se trouve l'Ă©pave de l'avion. Les aventuriers plongent, retrouvent l'avion et le fameux trĂ©sor mais leur bateau est abordĂ© par des mercenaires, qui se font passer pour des policiers pour pouvoir monter Ă  bord. Une fusillade est engagĂ©e par le pilote qui reconnaĂźt les mercenaires et sait qu'ils seront sans pitiĂ©. Laetitia, restĂ©e au poste de pilotage, se fait tuer par une balle perdue. Les mercenaires sont mis en fuite. Le pilote de l'avion, estimĂ© responsable de la mort de Laetitia car il a en premier ouvert le feu sur les mercenaires, est contraint par Manu et Roland de quitter le navire, ils le laissent dans un canot de sauvetage Ă  proximitĂ© des cĂŽtes.

RetournĂ©s au pays, Manu et Roland restituent les souvenirs et l'argent de Laetitia Ă  sa famille Ă©loignĂ©e qui habite l'Ăźle d'Aix. Roland finit par acheter le vieux fort au large de l’üle, tant dĂ©sirĂ© par Laetitia, pour le transformer en hĂŽtel, et Manu reprend sa vie d'avant Ă  proximitĂ© de son aĂ©roclub. Il dĂ©cide toutefois de rendre visite Ă  son vieil ami Roland qui a commencĂ© les travaux dans le fort. Mais les mercenaires parviennent Ă  tous les retrouver : ils exĂ©cutent le pilote en rĂ©gion parisienne qui, avant de mourir, a donnĂ© le nom de l'aĂ©roclub de Manu, suivent Manu et s'introduisent dans le fort : une bataille s'engage car Manu et Roland disposent de munitions abandonnĂ©es par l'armĂ©e allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Manu est tuĂ©, les mercenaires Ă©galement grĂące aux grenades allemandes lancĂ©es par Roland : il est le seul survivant.

Les personnages

Les deux hĂ©ros, Roland Darbant (Lino Ventura) et Manu Borelli (Alain Delon), portent le nom de deux des protagonistes du film Le Trou (1960) de Jacques Becker, lui-mĂȘme adaptĂ© d'un roman autobiographique de Giovanni. Le rĂŽle de Manu Borelli (Giovanni lui-mĂȘme dans la rĂ©alitĂ©) Ă©tait jouĂ© par Philippe Leroy-Beaulieu et celui de Roland Darbant (Roland Barbat dans la rĂ©alitĂ©) par Barbat lui-mĂȘme sous le nom de Jean Keraudy. C'est la seconde fois que Serge Reggiani joue aux cĂŽtĂ©s d'Alain Delon, aprĂšs Le GuĂ©pard (1963) de Luchino Visconti. Bien que son personnage ne soit prĂ©sent que dans quelques scĂšnes du deuxiĂšme tiers du film, son rĂŽle est central et dĂ©cisif dans l'intrigue.

Fiche technique

Distribution

Production

Distribution des rĂŽles

Au départ, Michel Constantin devait jouer le rÎle de Manu Borelli, mais finalement c'est Alain Delon qui obtient le rÎle. Michel Constantin jouera dans le second film le rÎle ici interprété par Lino Ventura.

Lieux de tournages

Fort Boyard

ModÚle réduit du fort Boyard, lors de sa période d'abandon, exposé à France Miniature.

Le fort Boyard apparaĂźt dans le dernier tiers du film[4]. La forteresse est d'abord mentionnĂ©e par le personnage de LĂŠtitia, qui rĂȘve de l'acquĂ©rir, grĂące au trĂ©sor que les protagonistes sont en passe de trouver au Congo, pour y vivre et y travailler, avant de trouver la mort lors de ce voyage. L'Ă©difice est ensuite visible sur une carte postale, oĂč les personnages principaux, Manu et Roland, apprennent que la jeune femme et sa famille juive y vivaient Ă  l'abri des nazis durant l'Occupation.

Lorsqu'ils reviennent Ă  l'Île d'Aix, un enfant rencontrĂ© dans le MusĂ©e africain leur fait visiter la forteresse maritime et leur montre une rĂ©serve d'armes et de munitions de la DeuxiĂšme Guerre mondiale, en Ă©tat de marche, qui s'y trouve cachĂ©e. Par la suite, Roland achĂšte l'Ă©difice avec le projet de le transformer en hĂŽtel-restaurant, mais surtout pour rĂ©aliser le rĂȘve de LĂŠtitia. Alors que les deux amis discutent de ce projet, des mercenaires dĂ©barquent dans la forteresse pour rĂ©cupĂ©rer le trĂ©sor congolais et une fusillade Ă©clate, Manu est tuĂ© et la scĂšne clĂŽture le film. Une prise de vue aĂ©rienne du monument filmĂ©e d'un hĂ©licoptĂšre en ascension sert Ă©galement de gĂ©nĂ©rique de fin.

Le tournage dans le fort Boyard s'est fait en et a durĂ© deux semaines. Les habitants de la rĂ©gion avaient prĂ©dit Ă  l'Ă©quipe du film une mĂ©tĂ©o favorable durant cette pĂ©riode, mais alors qu'ils dĂ©cidĂšrent de rester plus longtemps que prĂ©vu dans la forteresse pour tourner, une tempĂȘte se leva, obligeant les personnes et le matĂ©riel Ă  ĂȘtre hĂ©litransportĂ©s pour quitter les lieux[5] - [6]. Les scĂšnes censĂ©es se passer dans une salle du fort remplie de caisses d'armes et de munitions ont Ă©tĂ© tournĂ©es au fort LiĂ©dot, sur l'Ăźle d'Aix[7].

Aussi, une dizaine d'années aprÚs la sortie du film, un couple de Japonais sonna à la porte de Robert Enrico. Ceux-ci lui expliquÚrent qu'ils étaient tombés amoureux l'un de l'autre durant une projection des Aventuriers et étaient venus lui demander la localisation du fort Boyard pour pouvoir y faire leur voyage de noces[8].

En outre, Jacques Antoine, concepteur du jeu télévisé qui rendra le vaisseau de pierre célÚbre, a annoncé que c'est ce film qui lui permit de connaßtre l'existence de ce fort et qui le poussa plus tard à le choisir comme lieu de son nouveau jeu d'aventure[9].

Musique

La bande originale française, signĂ©e par François de Roubaix, a Ă©tĂ© arrangĂ©e par Bernard GĂ©rard, son premier assistant, dont ce fut l'un des premiers travaux. La version d'origine, publiĂ©e en 1967 sous la forme d'un EP 45, ne comporte que quatre titres courts et se rĂ©vĂšle trĂšs incomplĂšte au regard de la version sortie en 2005, dans la collection Écoutez le cinĂ©ma ! no 36. Cette derniĂšre comporte 6 inĂ©dits sans toutefois reprendre l'ensemble des quatre titres de l'EP de 1967 (2/4). Elle propose aussi Ă  l'Ă©coute la reprise de 1969 du thĂšme principal interprĂ©tĂ© par Theo Sarapo, espoir montant de la chanson française mort en 1970 dans un accident de voiture.

Index des titres
AnnĂ©e de sortie Titres de la BO DurĂ©e de la piste Auteur Arrangements ÉlĂ©ments complĂ©mentaires
Références discographiques
1967 1. Les Aventuriers
(thÚme principal / générique)
2.20 François de Roubaix Bernard Gérard EP 45 Disques Ducretet
Ducretet 460 V 751 Medium
2. Enterrement Sous-Marin
(voix : Christiane Legrand)
2.00 François de Roubaix Bernard Gérard (Ducretet 460 V 751 Medium)
3. Laetitia
(chanté par Alain Delon)
2.20 Musique : François de Roubaix - Paroles : Jean-Pierre Lang Bernard Gérard (Ducretet 460 V 751 Medium)
4. Journal de Bord (version courte) 1.57 François de Roubaix Bernard Gérard (Ducretet 460 V 751 Medium)
1977 4 Ter. Journal de Bord (version longue)/ Enterrement Sous-Marin
(version enchaßnée inédite - voix : Christiane Legrand)
5.16 François de Roubaix Bernard Gérard LP 33 Disque Barclay
Barclay 900.527
2005 1 Bis. Les Aventuriers
(thĂšme principal - version courte)
2.12 François de Roubaix Bernard Gérard CD Disques Universal Music France
Universal Music France 983 260-5
SĂ©rie "Écoutez le cinĂ©ma N°36"
4 Bis. Journal de Bord (version longue inĂ©dite) 3.05 François de Roubaix Bernard GĂ©rard SĂ©rie "Écoutez le cinĂ©ma N°36"
5. Acrobaties aĂ©riennes (inĂ©dit) 1.57 François de Roubaix Bernard GĂ©rard SĂ©rie "Écoutez le cinĂ©ma N°36"
6. Casino latino (inĂ©dit) 1.56 François de Roubaix Bernard GĂ©rard SĂ©rie "Écoutez le cinĂ©ma N°36"
7. Manu et Roland (inĂ©dit) 2.17 François de Roubaix Bernard GĂ©rard SĂ©rie "Écoutez le cinĂ©ma N°36"
8. Enterrement sous-marin (version sifflĂ©e inĂ©dite) 2.17 François de Roubaix Bernard GĂ©rard SĂ©rie "Écoutez le cinĂ©ma N°36"
9. Pilleurs d'Ă©pave (inĂ©dit) 1.54 François de Roubaix Bernard GĂ©rard SĂ©rie "Écoutez le cinĂ©ma N°36"
10. Générique de fin (inédit)
Les Aventuriers
1.17 François de Roubaix Bernard GĂ©rard SĂ©rie "Écoutez le cinĂ©ma N°36"
1969 11. ThĂšme principal
Les Aventuriers
Reprise interprétée par Theo Sarapo avec l'orchestre de Bernard Gérard
2.44 François de Roubaix Bernard Gérard EP 45 Disques EMI/Columbia
Columbia 2C 016 -10.056
& SĂ©rie "Écoutez le cinĂ©ma N°36"
RĂ©Ă©ditions de la BOF
  • 1967 : Les Aventuriers (Version française) ∫ EP 45 Disque Polydor (Japon) - Polydor DP 1529
  • 1968 : Les Aventuriers (Version française) ∫ EP 45 Disque OdĂ©on (Japon) - Odeon OR 1734
  • 2005 : François de Roubaix : Les Aventuriers / Le samouraĂŻ (BO incomplĂšte dans un ordre diffĂ©rent avec 6 inĂ©dits et une reprise du thĂšme principal de 1969 en bonus) ∫ CD Universal France 983 260-5 - SĂ©rie Écoutez le CinĂ©ma no 36
Reprise de titre de la BOF
  • 1969 : Les Aventuriers (Uniquement le thĂšme principal interprĂ©tĂ© par Theo Sarapo) ∫ EP 45 Disques EMI/Columbia - Columbia 2C 016 -10.056 (Direction et orchestre de Bernard GĂ©rard)
Compilations partielles de titres de la BOF
  • 1977 : Les Plus belles musiques de François de Roubaix (Vol.2) (uniquement inĂ©dit "Journal De Bord" suivi en version enchaĂźnĂ©e de Enterrement Sous-Marin) ∫ Disque Barclay - Barclay 900.527
  • 1990 : Les Plus belles musiques de François de Roubaix (Vol.2) (uniquement inĂ©dit "Journal De Bord" suivi en version enchaĂźnĂ©e de Enterrement Sous-Marin) ∫ CD Hortensia - Hortensia CD CH 623
  • 1994 : La Meilleure collection de musique de François de Roubaix (uniquement inĂ©dit "Journal De Bord" suivi en version enchaĂźnĂ©e de Enterrement Sous-Marin et 3) ∫ CD Hortensia - Hortensia CD BVCP 1067
  • 1998 : François de Roubaix : dix ans de musique de film (uniquement titres 1 & 2) ∫ CD Odeon/EMI Music France Odeon 821237-2

Accueil

Les Aventuriers sort le en France.

Versions Ă©trangĂšres

  • Die Abenteurer (1967)
  • / The Last Adventure (1967)
  • Kalandorok (1967)
  • I Tre avventurieri (1967)
  • 憒é™șè€…ăŸăĄ (1967)
  • Aventurierii (1967)
  • ИсĐșатДлО проĐșĐ»ŃŽŃ‡Đ”ĐœĐžĐč (1967)

Notes et références

  1. « Les Aventuriers », cinema-francais.fr, consulté le 23 avril 2021
  2. Le Film Français, n°124, nov 1967, p.45
  3. Les Aventuriers, sur L2TC.
  4. « Le Fort avant les Clés de Fort Boyard », sur www.fan-fortboyard.fr (consulté le )
  5. Pierre Henri Marin, Fort Boyard : un chĂąteau fort de la mer, La Rochelle/Rochefort, Rupella, , 32 p. (ISBN 2-86474-054-0), p. 27
  6. Bonus Histoire(s) du tournage dans le DVD du film Les Aventuriers, M6 Vidéo, 2007.
  7. GĂ©rard Chagneau, Le fort Boyard : vaisseau de pierre, monstre crĂ©ateur, Saint-Pierre d'OlĂ©ron, LOCAL (Lien OlĂ©ronnais pour la Culture, l’Animation et les Loisirs), coll. « Les Cahiers d'OlĂ©ron », , 35 p. (ISSN 0294-7919)
  8. Fascicule Inoubliable Lino Ventura : Les Aventuriers, p. 5, Éditions Atlas, 1997.
  9. TĂ©moignage de Jacques Antoine dans le documentaire Histoire d'un fort : l'aventure du Fort Boyard, France 3 Limousin Poitou-Charentes, Adventure Line Productions et Eliocom, 2008.

Liens externes

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