Leopoldo Torres Boursault
Leopoldo Torres Boursault (prononcé en espagnol : [leoˈpol̪do ˈtores βou̯ɾˈsau̯l̪t]) est un homme politique espagnol membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), né le à Valdeavellano de Tera (province de Soria) et mort le à Madrid.
Leopoldo Torres | |
Fonctions | |
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Procureur général de l'État espagnol | |
– (2 ans, 2 mois et 11 jours) |
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Monarque | Juan Carlos Ier |
Président du gouvernement | Felipe González |
Ministre | Enrique Múgica Tomás de la Quadra-Salcedo |
Prédécesseur | Javier Moscoso |
Successeur | Eligio Hernández (es) |
Premier vice-président du Congrès des députés | |
– (7 ans et 3 jours) |
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Président | Gregorio Peces-Barba Félix Pons |
Législature | IIe et IIIe |
Prédécesseur | Emilio Attard |
Successeur | Juan Muñoz García |
Deuxième secrétaire du Congrès des députés | |
– (2 ans, 11 mois et 28 jours) |
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Président | Landelino Lavilla |
Législature | Ire |
Prédécesseur | María Izquierdo Rojo |
Successeur | María Victoria Fernández-España |
Quatrième secrétaire du Congrès des députés | |
– (7 mois et 29 jours) |
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Président | Landelino Lavilla |
Premier ministre | Ire |
Prédécesseur | Rafael Escuredo |
Successeur | José Bono |
Député aux Cortes Generales | |
– (10 ans, 8 mois et 15 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Circonscription | Guadalajara |
Législature | Ire, IIe et IIIe |
Groupe politique | Socialiste |
Biographie | |
Nom de naissance | Leopoldo Torres Boursault |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Valdeavellano de Tera (Espagne) |
Date de décès | (à 80 ans) |
Lieu de décès | Madrid (Espagne) |
Nationalité | Espagnol |
Parti politique | PSOE |
Syndicat | UGT |
Profession | Avocat |
Distinctions | Université de Strasbourg Université d'Helsinki |
Il est député de Guadalajara entre 1979 et 1989, et occupe pendant ces dix ans les fonctions de quatrième secrétaire, puis deuxième secrétaire, et enfin premier vice-président du Congrès des députés. Il est procureur général de l'État de 1990 à 1992.
Famille
Leopoldo Torres Boursault naît le dans la ville de Valdeavellano de Tera, dans la province de Soria. Il est le fils de Rafael Torres Balbás. Son oncle est donc Leopoldo Torres Balbás, architecte, archéologue et historien de l'art spécialiste de l'art musulman dans la péninsule ibérique[1].
Formation et vie professionnelle
Entre 1958 et 1963, Leopoldo Torres étudie le droit à l'université complutense de Madrid. Il complète son cursus par l'étude du droit comparé à l'université d'Helsinki et à l'université de Strasbourg. Il obtient en 1963 une licence dans cette matière auprès des deux établissements[1].
Il commence sa vie professionnelle en 1965, comme auxiliaire de justice et universitaire. Il est ainsi avocat, inscrit au barreau de Madrid, professeur adjoint de philosophie du droit à la complutense, et professeur à l'Institut de criminologie de la capitale et au Centre des études judiciaires. Il abandonne ses fonctions universitaires entre 1968 et 1969[1].
Vie politique
Secrétaire puis vice-président du Congrès
Leopoldo Torres adhère en 1973 au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et à l'Union générale des travailleurs (UGT, syndicat proche du PSOE)[2].
Élu député de la circonscription de Guadalajara lors des élections générales du 1er mars 1979, Leopoldo Torres est désigné par ses pairs quatrième secrétaire du bureau du Congrès des députés le , totalisant 42 voix sur 310[3]. Le , il est choisi pour remplacer la deuxième secrétaire, également socialiste, María Izquierdo Rojo. José Bono lui succède dans ses fonctions précédentes[4].
À la suite des élections générales anticipées du 28 octobre 1982, il devient le premier vice-président du bureau, sous la présidence du socialiste Gregorio Peces-Barba, après avoir reçu 120 suffrages sur 346[5]. Lors du IIe congrès du Parti socialiste de Castille-La Manche-PSOE (PSCM-PSOE), il est choisi pour occuper la présidence de la commission exécutive le [6].
Potentiel président pour les deux chambres
Le nom de Leopoldo Torres est cité après les élections générales anticipées du 22 juin 1986 pour prendre la succession de Peces-Barba à la présidence du Congrès, dans la mesure où l'exécutif du PSOE cherche la « continuité » parmi ses responsables parlementaires[7]. C'est finalement le ministre de l'Administration territoriale Félix Pons qui est proposé, sur décision personnelle du secrétaire général du parti Felipe González, Torres étant retenu pour conserver son poste[8]. Il est donc réélu premier vice-président à l'ouverture de la IIIe législature, le [9]. Le , il abandonne ses fonctions au sein de la direction du PSCM-PSOE[10].
Pour les élections générales anticipées du 29 octobre 1989, il renonce à rechercher un quatrième mandat au Congrès et se présente au Sénat dans la circonscription de Madrid. Il postule ainsi aux côtés de l'ancien maire de Madrid Juan Barranco et du sénateur sortant José Prat (es)[11]. José Federico de Carvajal, président du Sénat qui souhaite se présenter à la chambre basse des Cortes Generales, indique que Torres sera sans aucun doute le candidat du PSOE à la présidence de la chambre haute[12]. Remportant 835 725 voix, il réalise le sixième résultat de la circonscription, qui ne pourvoit que quatre sièges au Sénat.
Procureur général de l'État
Lors du conseil des ministres du , Leopoldo Torres est proposé pour le poste de procureur général de l'État, actuellement occupé par Javier Moscoso[13]. Le Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ) émet quatre jours plus tard un avis favorable à sa nomination par 14 voix pour, une contre et cinq abstentions, justifiées par l'engagement politique du candidat au sein d'un parti politique[14]. Il est assermenté devant le roi Juan Carlos Ier le [15].
Il remet sa démission le , sous la pression du gouvernement, après que le ministre de la Justice Tomás de la Quadra-Salcedo a renvoyé au Conseil du ministère public (Consejo Fiscal) un rapport rédigé par Torres à destination du président du gouvernement Felipe González, soulignant le manque de moyens des parquets. Il avait déjà proposé deux fois de renoncer à ses fonctions, lors de la nomination de Quadra-Salcedo un an plus tôt, puis au cours du mois de [16].
Après la politique
Dès le mois d', Leopoldo Torres abandonne la vie politique et reprend son activité d'avocat[17]. Retraité, il meurt le à Madrid, à l'âge de 80 ans[18].
Notes et références
- (es) « Excmo. Sr. Leopoldo Torres Boursault », sur fiscal.es (consulté le ).
- (es) « Una docilidad pagada con el relevo », El País, (lire en ligne, consulté le )
- (es) Soledad Gallego-Díaz et Bonifacio de la Cuadra, « UCD y PSOE dominan la mesa Interna del Congreso de los Diputados », El País, (lire en ligne, consulté le )
- (es) « Leopoldo Torres sustituye a María Izquierdo en la secretaría segunda del Congreso », El País, (lire en ligne, consulté le )
- (es) Javier Angulo, « Gregorio Peces-Barba, elegido presidente del Congreso de los Diputados, que quedó constituido ayer », El País, (lire en ligne, consulté le )
- (es) Eva Castro, « Nueva ejecutiva del PSOE de Castilla-La Mancha, sin el apoyo de los delegados de Toledo », El País, (lire en ligne, consulté le )
- (es) Fernando Jauregui, « La ejecutiva federal del PSOE designa el jueves a los presidentes del Congreso y el Senado », El País, (lire en ligne, consulté le )
- (es) Anabel Díez, « Félix Pons será propuesto hoy por la ejecutiva del PSOE para la presidencia del Congreso », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Anabel Díez, « El CDS y la ruptura en Coalición Popular acapararon la atención en la sesión constitutiva del Congreso », El País, (lire en ligne, consulté le )
- (es) Isabel Abarca, « José Bono asume la dirección de los socialistas de Castilla-La Mancha », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « El PSOE madrileño deja un hueco en su lista para "Ias necesidades" del partido », El País, (lire en ligne, consulté le )
- (es) « Lepoldo Torres, probable candidato del PSOE para presidir el Senado », El País, (lire en ligne, consulté le )
- (es) « El Gobierno propone a Leopoldo Torres como nuevo fiscal general del Estado », El País, (lire en ligne, consulté le )
- (es) Bonifacio de la Cuadra, « El Poder Judicial, favorable a que Leopoldo Torres sea fiscal general », El País, (lire en ligne, consulté le )
- (es) « Nuevo fiscal general "de confianza" », El País, (lire en ligne, consulté le )
- (es) Bonifacio de la Cuadra, « El Gobierno fuerza la dimisión de Torres y propone como fiscal del Estado a un candidato de Interior », El País, (lire en ligne, consulté le )
- (es) José Antonio Castellanos López, Quién fue quién en la transición en Castilla-La Mancha (1977-1982), Ediciones de la Universidad de Castilla-La Mancha, (ISBN 978-8490441183).
- (es) Javier Álvarez, « Muere el exfiscal general del Estado Leopoldo Torres », Cadena SER, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- Congrès des députés
- Ire, IIe et IIIe législature