Leonardos Philaras
Leonardos Philaras (en grec moderne : ÎÎ”ÎżÎœÎŹÏÎŽÎżÏ ÎŠÎčλαÏ៶Ï), nĂ© en 1595 Ă AthĂšnes et mort en 1673 Ă Paris, est un savant et diplomate grec.
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Biographie
Leonardos Philaras naquit Ă AthĂšnes vers la fin du 16e siĂšcle dâune famille noble, et vint faire ses Ă©tudes au CollĂšge pontifical grec de Rome jusqu'en 1617[1] - [2]. Son savoir lui acquit bientĂŽt une grande renommĂ©e ; et il mĂ©rita surtout lâestime des savants par ses connaissances dans les lettres grecques, ayant fait une Ă©tude particuliĂšre des conciles et des monuments de lâĂglise primitive. Le duc de Mantoue, Charles de Gonzague, lâemploya en diverses occasions comme son envoyĂ© auprĂšs des papes GrĂ©goire XV et Urbain VIII. Il fut connu du cardinal de Richelieu, qui le donna au duc de Parme, Ădouard FarnĂšse[3] : un tel suffrage efface tout autre Ă©loge. Il rĂ©sida successivement Ă Venise et Ă Paris, comme chargĂ© dâaffaires de ce prince. Il obtint en France la faveur du roi Louis XIII, de Gaston, duc dâOrlĂ©ans, et de beaucoup dâautres grands de la cour. Vers 1653 il fit un voyage en Angleterre, et y vit Milton, dont il Ă©tait dĂ©jĂ lâami[4]. Dans le recueil des lettres familiĂšres de ce poĂšte illustre (Londres, 1674, in-8°) on en lit deux adressĂ©es Ă Philaras : elles sont remplies de tĂ©moignages de la plus haute estime. Ce fut sans doute Ă la rĂ©putation quâil avait laissĂ©e Ă Venise quâil fut redevable du choix que le SĂ©nat fit de lui pour la place de garde de la BibliothĂšque de Saint-Marc ; mais il ne put profiter de cette faveur ; il mourut avant dâavoir exercĂ© ces fonctions Ă Paris, en 1673[2], de lâopĂ©ration de la taille.
Ćuvres
On lui doit notamment une traduction en grec vulgaire et en latin du traité italien de la doctrine chrétienne par Bellarmin[5] ; elle a paru sous ce titre : Doctrina christiana grÊco vulgari idiomate alias tractata, nunc vero litteris latinis mandata per L. V. Atheniensem, grec-latin, Paris, 1633, in-8°. Ce livre est dédié au cardinal de Richelieu.
Leonardos Philaras rĂ©digea Ă©galement un opuscule de 24 pages intitulĂ© Ode in immaculatam conceptionem DeiparĂŠ cum aliis quibusdam epigrammatibus, etc., Paris, 1644, in-4°. On nâen connaĂźt Ă Paris quâun seul exemplaire qui se trouve Ă la bibliothĂšque Mazarine. Cette ode avait Ă©tĂ© couronnĂ©e par lâAcadĂ©mie de Rouen ; elle parut avec une dĂ©dicace adressĂ©e Ă François de Harlay, archevĂȘque de cette ville ; elle a Ă©tĂ© imprimĂ©e de nouveau dans le dernier Recueil de lâacadĂ©mie de Rouen, publiĂ© en 1784, in-8°, par M. lâabbĂ© de Lurienne[6]. On conserve encore de lui Ă la BibliothĂšque nationale de France une copie in-4° de lâAnthologie appelĂ©e inĂ©dite. Toutes ces copies sont tirĂ©es du manuscrit palatin conservĂ© aujourdâhui Ă la BibliothĂšque apostolique vaticane. Celle de Philaras est plus ample que plusieurs autres copies connues ; elle est de sa main, ce qui nâempĂȘche pas quâelle nâoffre beaucoup de fautes : lâordre de lâoriginal nây est pas suivi. MalgrĂ© ces dĂ©fauts, elle peut ĂȘtre utile par les nouvelles leçons quâelle prĂ©sente. A la suite, on trouve quelques piĂšces grecques de lâauteur. Son portrait fut gravĂ© de son temps Ă Paris.
Notes et références
- (en) James Hutton, The Greek Anthology in France and in the Latin Writers of the Netherlands to the Year 1800, Ithaca, Cornell University Press, , 822 p. (ISBN 978-0-384-25150-2), p. 188.
- (en) Filippomaria Pontani et Stefan Weise, The Hellenizing Muse: A European Anthology of Poetry in Ancient Greek from the Renaissance to the Present, Berlin, Walter de Gruyter, , 840 p. (ISBN 978-3-11-065275-8, lire en ligne), p. 72.
- (en) William Riley Parker et Gordon Campbell, Milton: A biography, vol. 1 : The life, Oxford, Oxford University Press, , 694 p. (ISBN 0-19-812889-4), p. 418â419.
- Collectif, GrĂšce : le petit guide des usages et coutumes, Paris, Hachette Tourisme, , 168 p. (ISBN 978-2-01-711496-3, lire en ligne), p. 30.
- Hugues Didier et Madalena Larcher (dir.), PĂ©dagogies missionnaires. Traduire Transmettre Transculturer, Paris, Ăditions Karthala, , 372 p. (ISBN 978-2-8111-0777-2, lire en ligne), p. 138.
- LâabbĂ© de Lurienne, dâabord jĂ©suite, ensuite chanoine de lâĂ©glise mĂ©tropolitaine de Rouen, cultiva toujours les lettres grecques et latines. Il avait traduit en vers latins plusieurs Ă©pigrammes grecques inĂ©dites, « II fut une des soixante-sept honorables victimes tombĂ©es sous le couteau de Robespierre le , Ă lâĂąge de 62 ans, » dit Chardon de la Rochette dans sa notice sur Philaras (Voy. le tome 2 de ses MĂ©langes de critique et de philologie, p. 302).
Voir aussi
Bibliographie
- « Philaras (LĂ©onard) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de lâĂ©dition]
Liens externes
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