Le Thyl
Le Thyl est une ancienne commune française située en Maurienne dans le département de la Savoie. Elle est rattachée à Saint-Michel-de-Maurienne le .
Le Thyl | |
Rue du Thyl. | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes |
DĂ©partement | Savoie |
Arrondissement | Saint-Jean-de-Maurienne |
Statut | Commune associée |
Maire délégué | Isabelle Gros |
Code postal | 73140 |
Code commune | 73295 |
DĂ©mographie | |
Population | 35 hab. (2017) |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 45° 13′ 28″ nord, 6° 29′ 29″ est |
Élections | |
DĂ©partementales | Modane |
Historique | |
Dissolution | |
Commune(s) d'intégration | Saint-Michel-de-Maurienne |
Localisation | |
GĂ©ographie
Le Thyl se situe sur la rive droite de l'Arc, sur le versant méridional du mont Bréquin[1], au-dessus de Saint-Michel-de-Maurienne et à l'ouest d'Orelle.
L'ancienne commune était composée des villages du Thyl (dit parfois Thyl-Dessus), chef-lieu situé à une altitude de 1 350 m, du Thyl-Dessous et la Traversaz[2]. Les deux autres villages de Bois-Dessus et de Bois-Dessous ont été détruits au cours de la Seconde Guerre mondiale[2].
Toponymie
Le toponyme du Thyl dérive du patois they, tey qui désigne le tilleul. Il s'agit ainsi probablement d'un lieu où l'on trouve ce genre d'arbres[3]. Le romaniste et philologue suisse Paul Aebischer (1897-1977) semble vouloir « [rapprocher] tey du patois tê, « toit », du latin tectum »[3].
Histoire
La première mention des villages du Bois remontent à 1475, dans un livre terrier d'Orelle : « In Boscho superiore et In Bosco Inferiore / In comba Nemoris inferioris »[4].
Le , les deux villages de Bois-Dessus et de Bois-Dessous sont brûlés par les Allemands nazis, à la recherche de maquisards[2]. L'attaque a fait 15 victimes[2]. Un mémorial a été inauguré en 2004[2].
Les communes du Thyl et de Beaune sont rattachées à Saint-Michel-de-Maurienne par l'arrêté préfectoral du [5] - [6].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[8].
En 1968, la commune comptait 150 habitants[Note 1], en diminution de 22,28 % par rapport Ă 1962 (Savoie : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
- Église Saint-Laurent.
- Intérieur de l'église Saint-Laurent.
- Bassin.
- Ancienne Ă©cole.
- Dolmen.
Dolmen
Un sentier archéologique a été créé sur l'ancien territoire de la commune sur lequel se trouve un important patrimoine mégalithique notamment une roche gravée au village du Thyl-Dessous ou encore des blocs cupulaires au-dessus du chef-lieu. Le dolmen, correspondant à un bloc d'éboulement effondré, donc improprement dit dolmen, se trouve à proximité du chef-lieu, mais dont l'occupation humaine n'est pas déterminée[11].
Église et chapelles
L'église Saint-Laurent est une ancienne église paroissiale dédiée à saint Laurent[5]. Elle a été consacrée le . L'association de sauvegarde du patrimoine du Thyl a entrepris sa restauration dont les travaux se sont terminées au bout d'une dizaine d'années, en 2017[12].
Chaque village possédait une chapelle, dont la plupart des objets ont été entreposés dans l'église.
Voir aussi
Bibliographie
- Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5).
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 1971, millésimée 1968, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 1970, date de référence statistique : 1er janvier 1968.
Références
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 79.
- Association de sauvegarde du patrimoine du Thyl, Le Thyl. Un patrimoine à découvrir, fascicule, 4 pages.
- Henry Suter, « Le Thyl », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 65.
- « Thyl (Le) », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
- « Saint-Michel-de-Maurienne », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune .
- « Pierre dit le Dolmen du Thyl [STTHYL] », sur le site T4T35 Mégalithes du monde, (consulté le ).
- La Rédaction, « Une visite de l’église Saint-Laurent du Thyl est organisée, aujourd’hui », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).