Le Petit Paumé

Le Petit Paumé décerne dans chacune de ses rubriques des distinctions appelées « RPPP » (Recommandé Par le Petit Paumé) et, dans le cas particulier de certaines rubriques, établit des palmarès qui varient selon les années comme « la serveuse la plus hot », « le plus gros coup de pied au cul après révélation ».

Cependant, à la suite de l'affaire Carte Banche (voir plus bas), certains palmarès sont supprimés ou remplacés. Un collectif de cinq commerçants, piloté par le dirigeant du Café 203, crée également en 2010 les étiquettes « Refus du Petit Paumé » (ou RPP) à apposer sur les devantures des établissements ne souhaitant pas être testés[10].

Les deux guides mènent une bataille juridique de 1977 à 1993 concernant leurs noms respectifs, jugés trop proches. Le Petit Paumé (créé en 1968)[11] accuse le Petit Futé (créé en 1976) de l'avoir copié. Le premier gagne en 1983 et 1987, le deuxième en 1993.

Finalement, les deux guides s'entendent avec un protocole d'accord signé en 1993 mais qui n'est jamais respecté. Il est important de noter que l'accord signé en 1993 est toujours d’actualité. Par ce protocole d’accord, les éditeurs et propriétaires de la marque Petit Futé permettent au guide du Petit Paumé de poursuivre l’utilisation de son nom, dès lors qu’il reste lyonnais et gratuit.

La Régie Immobilière Saint Louis attaque le guide en 2010. Il mentionne dans sa rubrique intitulée à l'époque « Lyon Pratique » une « arnaque au locataire organisée » et « un bail erroné que l'on rature à souhait après signature »[12]. Le tribunal relaxe finalement l'association[13].

Un restaurateur lyonnais reçoit dans l'édition de l'année 2010 la distinction de « la plus grosse chiasse d'après repas » dans un des palmarès du guide. C'est pourquoi il intente dans un premier temps une action en justice dans le cadre d'une procédure civile qui est finalement annulée pour vice de forme.

Il porte ensuite l'affaire au pénal en saisissant le tribunal de grande instance de Lyon pour propos injurieux et diffamation envers sa personne[14]. Pourtant, « l'accent est mis sur l’information tout en gardant notre côté non conventionnel et impertinent » se défend Raphaël Casteau, le rédacteur en chef de l’édition 2011 qui reconnaît toutefois qu'« il y a eu des maladresses »[15].

Le Petit Paumé gagne finalement l'affaire fin 2013 en cassation[16].

L'édition 2020 du Petit Paumé suscite l'indignation sur les réseaux sociaux. En effet, à propos du bar ho36 se situant dans le quartier de la Guillotière, on peut lire dans le guide : « Alors que je fuis une bande de rebeus place Guillotière, je m’engouffre, un peu par hasard à ho36. Bonne pioche ! Des jeunes blancs qui travaillent sur leurs ordis, tout en sirotant un bon café latte. Je vais pouvoir me fondre dans la masse »[17]. Cet extrait provoque la colère du bar mentionné[18], ainsi qu'une vive critique par David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon[19]. Le directeur général de l'EM Lyon, Tawhid Chtioui, exprime également sa désapprobation sur Twitter[20] et annonce la tenue d'un conseil de discipline[17]. D'autres passages sont critiqués par la suite[21]. La teneur sexiste du guide est aussi dénoncée, les femmes y étant présentées comme de simples objets[22]. Le jour même de la polémique, la rédaction du Petit Paumé présente des excuses sur son site[23].

À la suite de la polémique, le Sytral prend la décision de retirer du réseau des Transports en commun lyonnais les publicités pour le guide[24]. La mairie de Villeurbanne annonce l'annulation de la distribution du guide sur son territoire[21].

• Site officiel
• Ressources relatives aux organisations :
  • SIREN
  • SIRET
  • Répertoire national des associations
• Notices d'autorité :

  • VIAF
  • BnF (données)
  • WorldCat
• « Le Petit Paumé : anciens guides numérisés », sur issuu.com