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L'Observateur français

L'Observateur français est un journal quotidien catholique français, publié à Paris entre 1887 et 1895.

L'Observateur français
Image illustrative de l’article L'Observateur français
L'Observateur français du 1er janvier 1892.

Pays France
Langue français
Périodicité quotidien
Prix au numéro 10 centimes
Date de fondation 1887
Date du dernier numéro 1895
Ville d’édition Paris

Histoire

Le premier numéro de L'Observateur français paraît le 6 mai 1887. Ce nouveau journal politique du soir est dirigé par Joseph Denais, qui a démissionné quelques semaines plus tôt de son poste de directeur et rédacteur en chef de La Défense, auquel il a été remplacé par Jules Auffray[1]. Parmi les fondateurs et inspirateurs du nouveau quotidien, on trouve notamment Mgr Thomas, archevêque de Rouen, et Mgr Turinaz, évêque de Nancy[2].

Relais des idĂ©es du pape LĂ©on XIII, L'Observateur français adopte la ligne Ă©ditoriale du Moniteur de Rome et, surtout, de l'organe officiel de la papautĂ©, L'Osservatore Romano, qui a inspirĂ© son titre. Denais annonce que le journal s'inscrit dans le sillage de l'encyclique Immortale Dei[3] et se place au-dessus des querelles de partis, c'est-Ă -dire en situation d'indĂ©pendance par rapport au royalisme d'une part importante de la presse catholique française. Selon Henri des Houx, L'Observateur aurait Ă©tĂ© fondĂ© pour « tuer L'Univers Â» d'Eugène Veuillot[2].

Au début du mois de mai 1888, le journal change de mains. Denais est alors remplacé par Denis Guibert au poste de directeur et rédacteur en chef du quotidien[4].

Fidèle Ă  sa ligne de conduite, L'Observateur français dĂ©fend l'encyclique Au milieu des sollicitudes et, par consĂ©quent, la politique de ralliement des catholiques Ă  la RĂ©publique. En 1893, il rĂ©pond favorablement aux efforts de conciliation manifestĂ©s par les rĂ©publicains modĂ©rĂ©s et qui sera qualifiĂ©e, l'annĂ©e suivante, d'« esprit nouveau Â». Un article intitulĂ© « DĂ©sarmement Â», publiĂ© le 15 juin 1893, affirme ainsi que « la lutte est finie Â» avec les rĂ©publicains. Cette dĂ©claration est approuvĂ©e par le pape par l'entremise de son secrĂ©taire d'État, le cardinal Rampolla[5].

Le dernier numéro du quotidien paraît le 6 mai 1895.

Le 25 décembre suivant, L'Observateur français est ressuscité sous la forme d'un hebdomadaire dirigé par Charles Deleau, avec Yvanhoé Rambosson (d) pour rédacteur en chef. Le titre est ensuite repris en 1902 par l'abbé Pierre Dabry (d)[6], pour un nouvel hebdomadaire qui n'aura qu'une existence éphémère, avec seulement 35 numéros[7].

Collaborateurs

Notes et références

  1. La Gazette de France, 16 avril 1887, p. 2-3.
  2. Le Constitutionnel, 11-12 avril 1887, p. 1.
  3. La République française, 12 avril 1887, p. 2.
  4. L'Observateur français, 1er mai 1888, p. 1.
  5. Barbier, p. 363-364.
  6. L'Univers, 20 octobre 1902, p. 2.
  7. La Vérité, 7 juillet 1903, p. 2.
  8. L'Observateur français, 2 mai 1888, p. 1.

Voir aussi

Bibliographie

  • Emmanuel Barbier, Histoire du catholicisme libĂ©ral et du catholicisme social en France : du Concile du Vatican Ă  l'avènement de S. S. BenoĂ®t XV (1870-1914), t. II, Bordeaux, Delmas, 1923, p. 363-364.
  • Henri Bremond et coauteurs, Manuel illustrĂ© de la littĂ©rature catholique en France de 1870 Ă  nos jours, Paris, Spes, 1925, p. 175.
  • Victor Nguyen, « Maurras Ă  L'Observateur français ou le ralliement avant le ralliement », Études maurrassiennes, Aix-en-Provence, vol. 5, no 1,‎ , p. 307-372

Liens externes

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