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L'Or de Naples

L'Or de Naples (titre original : L'oro di Napoli) est un film à sketches de comédie italien, réalisé en 1954 par Vittorio De Sica.

L'Or de Naples
Description de cette image, également commentée ci-après
Sophia Loren et Giacomo Furia dans l'épisode Pizze a credito (Pizzas à crédit)
Titre original L’oro di Napoli
RĂ©alisation Vittorio De Sica
ScĂ©nario Giuseppe Marotta (it) et Cesare Zavattini (adaptation Ă  l’écran)
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Genre Comédie
DurĂ©e 138 minutes
Sortie 1954

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Instants de la vie dans la grouillante ville de Naples oĂą Vittorio De Sica passa ses premières annĂ©es, L'Or de Naples est composĂ© de six Ă©pisodes inspirĂ©s des truculentes nouvelles de Giuseppe Marotta : un clown squattĂ© et exploitĂ© par un truand (Le CaĂŻd), une vendeuse de pizza plutĂ´t lĂ©gère (Sofia) qui perd la bague que son mari lui a offerte (Pizza Ă  crĂ©dit), les funĂ©railles d'un enfant (Un enfant est mort), le comte Prospero B. invĂ©tĂ©rĂ© joueur appauvri (Les Joueurs), l'improbable mariage de Teresa, une prostituĂ©e (ThĂ©rèse), et les exploits du « professeur Â» Ersilio Micci, vendeur de sagesse (Le Professeur).

Fiche technique

Distribution

Autour du film

  • Ce film est prĂ©sentĂ© au Festival de Cannes en 1955 et, beaucoup plus tard, au Festival international du film de Toronto en 1977. Ă€ Cannes, il y est plutĂ´t mal accueilli et divise l'ensemble de la critique. Selon Jean A. Gili, « la plupart des journalistes n'y virent qu'une agrĂ©able fantaisie sans percevoir le drame sous-jacent d'une citĂ© meurtrie. »[2] En rĂ©alitĂ©, et mĂŞme si L'oro di Napoli semble faire apparemment quelques concessions au spectacle commercial - le film est produit par le tandem Dino De Laurentiis/Carlo Ponti -, il est le fruit de recherches qu'effectue Vittorio De Sica afin de retrouver « dans le registre de la comĂ©die, sa veine la plus fĂ©conde, celle de l'observation attentive de la rĂ©alitĂ©. Signe d'un fort engagement Ă©motionnel, il porte pour la première fois sur l'Ă©cran la ville de son enfance. »[3]
  • Le rĂ©alisateur nous instruit sur le sens de l'Ĺ“uvre, en dĂ©clarant par ailleurs : « Mon film est une comĂ©die, et pourtant l'idĂ©e de mort y apparaĂ®t constamment en filigrane. Le Napolitain ne cesse de penser Ă  la mort. C'est ce qui lui donne sans doute cette philosophie souriante, cette sagesse qu'il faut savoir dĂ©couvrir. Il n'y a pas d'autre or Ă  Naples que la sagesse napolitaine. »[4] Vittorio De Sica affirmait aussi : « J'exercerai toujours toute mon activitĂ© de metteur en scène Ă  Naples, car c'est une ville qui me donne vraiment des impulsions humaines poĂ©tiques, artistiques. Naples est la ville la plus photogĂ©nique, la plus humaine de toutes les villes d'Italie et du monde. » Giuseppe Marotta, inspirateur littĂ©raire de L'oro di Napoli, poussera ensuite Cesare Zavattini, le scĂ©nariste, et De Sica Ă  Ă©crire un autre film sur Naples, Le Jugement dernier (1961).
  • L'Or de Naples sort Ă  Paris en 1955, amputĂ© de deux sketches : Un enfant est mort et Le Professeur.
  • Pour Freddy Buache, « L'Or de Naples est un film qui tĂ©moigne d'une trop haute possession de ses moyens d'expression pour ne pas mĂ©riter, en tout Ă©tat de cause, l'admiration qui lui a Ă©tĂ© injustement refusĂ©e Ă  Cannes. D'autant que cette admiration lui a Ă©tĂ© refusĂ©e justement pour ce qu'il a de meilleur, c'est-Ă -dire l'intelligence du rĂ©cit et la cruautĂ© latente, sinon rĂ©vĂ©lĂ©e, dans chacune de ses histoires napolitaines. »[5]
  • Un an auparavant, Giuseppe Marotta participait au scĂ©nario d'un film musical sur l'histoire de la ville de Naples, Le Carrousel fantastique (1954) d'Ettore Giannini et dans lequel jouait Paolo Stoppa.

Notes et références

  1. Comme Ponti-De Laurentiis
  2. Le regard de J. A. Gili in : Livret DVD Tamasadiffusion, EDV 2115, 2012.
  3. J. A. Gili : op. cité.
  4. cité par Patrice G. Hovald in : Le néoréalisme italien et ses créateurs, Éditions du Cerf, Paris, 1959.
  5. in : Le cinéma italien 1945-1990, Éditions L'Âge d'Homme, 1979, première édition.

Voir aussi

Bibliographie

  • Gilbert Salachas, TĂ©lĂ©cinĂ©, no 50, FĂ©dĂ©ration des Loisirs et Culture CinĂ©matographique (FLECC), Paris, juillet-, fiche N° 251.

Liens externes

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