Erno Crisa
Ernesto Crisa, dit Tino Crisa ou Erno Crisa, parfois crédité James Parker ou Erno Grisa, né le à Bizerte en Tunisie[1] et mort le à Rome[2], est un danseur, culturiste et acteur italien de théâtre et de cinéma.
Naissance |
Bizerte, Tunisie |
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Nationalité | Italienne |
Décès |
(Ă 54 ans) Rome (Italie) |
Profession | Acteur |
Films notables |
Gelosia Plein Soleil Angélique et le Sultan |
Biographie
Ernesto Crisa est le fils d'une famille nombreuse d'immigrés siciliens originaires de Palerme. Après leur installation à Casablanca, son père ouvre une pâtisserie[3] et devient fournisseur de la famille royale du Maroc.
Il part à seize ans pour Paris, où il suit les cours de danse d'Olga Preobrajenska, puis devient danseur de revue[4]. Il participe à de nombreux concours culturistes sous le nom de Tino Crisa. En 1937, à 23 ans, il remporte la seconde place au concours de Monsieur Europe et se place en 1938 derrière Émile Bonnet pour le concours de Monsieur Monde[5] - [6].
Il fait un bref passage au théâtre, jouant par exemple dans Dieu est innocent de Lucien Fabre[4] et commence en même temps dans le cinéma français dans des petits rôles.
En 1948, il rentre en Italie. Il danse à nouveau en revue dans Al grand hotel de Garinei et Giovannini. « Beau et blond comme un dieu grec », il obtient du succès auprès du public féminin grâce à son rôle dans Cœurs sans frontières de Luigi Zampa en 1950[4]. Il devient surtout célèbre en incarnant le rôle du garde-chasse dans L'Amant de Lady Chatterley de Marc Allégret (1955) aux côtés de Danielle Darrieux.
Il meurt d'un accident vasculaire cérébral en plein tournage de film le 4 avril 1968.
Filmographie
- 1942 : Croisières sidérales d'André Zwobada (non crédité) : l'homme sur le manège
- 1944 : Coup de tête de René Le Hénaff : le directeur de l'Ambassador
- 1945 : Le Mystère Saint-Val de René Le Hénaff : Dédé, le vagabond
- 1945 : Le Jugement dernier de René Chanas
- 1946 : Christine se marie de René Le Hénaff
- 1946 : Les Gueux au paradis de René Le Hénaff
- 1947 : Dédée d'Anvers d'Yves Allégret
- 1948 : La Figure de proue de Christian Stengel
- 1948 : Scandale de René Le Hénaff
- 1950 : Cœurs sans frontières (Cuori senza frontiere) de Luigi Zampa
- 1951 : Police en alerte (I falsari) de Franco Rossi
- 1951 : Son dernier verdict (L'ultima sentenza) de Mario Bonnard
- 1951 : Messaline (Messalina) de Carmine Gallone : Timus
- 1952 : PapĂ ti ricordo (en) de Mario Volpe
- 1952 : Mère coupable (en) (La colpa di una madre) de Carlo Duse
- 1952 : Chansons du demi-siècle (Canzoni di mezzo secolo) de Domenico Paolella (dernier sketch)
- 1953 : Les HĂ©ros du dimanche (Gli eroi della domenica) de Mario Camerini : Stefan
- 1953 : Gelosia de Pietro Germi
- 1953 : Canzoni, canzoni, canzoni de Domenico Paolella (sketch Guapparia)
- 1954 : Violence sur la plage (Violenza sul lago) de Leonardo Cortese
- 1954 : La Fille de Mata Hari (La figlia di Mata Hari) de Renzo Merusi (it) et Carmine Gallone
- 1954 : Cañas y barro (es) de Juan de Orduña
- 1954 : L'Or de Naples (L’oro di Napoli) de Vittorio De Sica (épisode Teresa) : Don Nicola
- 1954 : Questi fantasmi (it) d'Eduardo De Filippo
- 1954 : Di qua, di lĂ del Piave (it) de Guido Leoni (sketch Di qua, di lĂ del Piave)
- 1955 : La Terre de feu s'éteint (es) (La Tierra del Fuego se apaga) d'Emilio Fernández
- 1955 : L'Amant de Lady Chatterley de Marc Allégret : Oliver Mellors
- 1956 : Don Juan de John Berry : Don Juan Tenejo
- 1958 : La Fille de feu d'Alfred Rode : Larry Gordon
- 1959 : Seule contre Borgia (Caterina Sforza, la leonessa di Romagna) de Giorgio Walter Chili
- 1959 : L'Archer noir (L'arciere nero) de Piero Pierotti
- 1959 : Deux sauvages Ă la cour (Due selvaggi a corte) de Ferdinando Baldi
- 1959 : I mafiosi (it) de Roberto Mauri
- 1960 : Carthage en flammes (Cartagine in fiamme) de Carmine Gallone : Astrubal
- 1960 : Les Cosaques (I cosacchi) de Giorgio Rivalta et Victor Tourjanski
- 1960 : Plein Soleil de René Clément : Riccordi
- 1960 : La Vallée des pharaons (Il sepolcro dei re) de Fernando Cerchio : Kefren, le conseiller de Tegi
- 1961 : Les Bacchantes (Le baccanti) de Giorgio Ferroni
- 1962 : Lasciapassare per il morto de Mario Gariazzo
- 1962 : Jules CĂ©sar contre les pirates (Giulio Cesare contro i pirati) de Sergio Grieco
- 1962 : Maciste contro lo sceicco de Domenico Paolella
- 1962 : Maciste contre les géants (Maciste, il gladiatore più forte del mondo) de Michele Lupo
- 1962 : Le due leggi d'Edoardo Mulargia
- 1963 : Le Retour des Titans (Maciste, l'eroe piĂą grande del mondo) de Michele Lupo
- 1963 : Carosello di notte d'Elio Balletti (de)
- 1964 : Le Fils de Tarass Boulba (Taras Bulba il cosacco) de Henry Zaphiratos : envoyé du roi de Pologne
- 1964 : Brenno le tyran (Brenno il nemico di Roma) de Giacomo Gentilomo
- 1965 : Erik, le Viking de Mario Caiano : Eyolf
- 1965 : Sette contro tutti (en) de Michele Lupo
- 1966 : Sugar Colt de Franco Giraldi (sous le nom James Parker)
- 1966 : Kommissar X – Drei gelbe Katzen de Rudolf Zehetgruber et Gianfranco Parolini (crédité Erno Grisa)
- 1967 : Pécos tire ou meurt (Pecos è qui: prega e muori!) de Maurizio Lucidi
- 1968 : Angélique et le Sultan de Bernard Borderie : ambassadeur turc
Notes et références
- De nombreuses sources citent des dates de naissance et de mort erronées, voir par exemple la fiche Erno Crisa sur le site de la BNF. De fait, Erno Crisa s'était « rajeuni » de dix ans pour sa carrière cinématographique.
- Erno Crisa sur le site de Unifrance
- René Debout, « Un fils du Maârif vedette de Messaline », Maroc-Presse,‎
- (it) « Dizionario del cinema italiano : testi e strumenti per la scuola e l'università . Gli artisti : Vol. 3, Gli attori dal 1930 ai giorni nostri : T. 1. A - L », sur Google Books (consulté le ).
- « Crisa, Tino », sur musclememory.com (consulté le )
- « TINO CRISA, Italien, classé 2e au concours du Plus Bel Athlète d'Europe, organisé par la Fédération Française de Culture Physique », La culture physique, no 571,‎ (lire en ligne)
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Site personnel consacré à Erno Crisa