L'Enfer des tropiques
L'Enfer des tropiques (titre original : Fire Down Below) est un film américano-britannique de Robert Parrish, sorti en 1957.
Titre original | Fire Down Below |
---|---|
RĂ©alisation | Robert Parrish |
Scénario | Irwin Shaw |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Warwick Film Productions Columbia Pictures |
Pays de production |
États-Unis Royaume-Uni |
Genre |
Film dramatique Film d'aventure |
Durée | 116 minutes |
Sortie | 1957 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Felix Bowers et Tony Finn sont associés, ils font du cabotage à bord d’un vieux bateau dans la mer des Caraïbes. Contre une forte somme d’argent, ils acceptent d’amener clandestinement une femme, Irena, sur l’Île de Santa Nada. La belle Irena est sans papiers, elle fuit son passé trouble et veut franchir la frontière discrètement. Mais sa présence sur le bateau va perturber la tranquille harmonie des deux hommes. Tony, séduit par Irena, va très vite la courtiser mais l’exilée est plutôt attirée par Félix qui lui oppose une indifférence feinte. Tony croit que pour gagner le cœur d’Irena il doit trouver beaucoup d’argent. Il décide d’entreprendre seul une opération de contrebande. Félix fait échouer l’entreprise pensant qu’elle est trop dangereuse. Leur association désormais rompue, Tony se fait embaucher à bord d’un cargo. Mais lors d’une collision le bateau prend feu et Tony se retrouve coincé sous les débris. Félix pour se rattraper de sa trahison décide de le rejoindre pour le sauver au péril de sa vie. Une explosion finira par libérer Tony et, avec l’aide de Félix, il s’échappe du brasier. Comprenant l’amour que se portent Irena et Félix, Tony finira par renoncer à la jeune femme.
Fiche technique
- Titre français : L'Enfer des tropiques
- Titre original : Fire Down Below
- RĂ©alisation : Robert Parrish
- Production : Irving Allen, Albert R. Broccoli et Ronald Kinnoch
- Société de production : Warwick Film Productions et Columbia Pictures
- Distribution : Columbia Pictures
- Scénario : Irwin Shaw d'après le roman Fire Down Below de Max Catto
- Version Française : Serge Plaute
- Directeur adjoint : Jean Arbuleau
- Son Version Française : Marcel Ormancey
- Montage Version Française: Guy Plouganou
- Musique : Arthur Benjamin, Douglas Gamley, Kenneth V. Jones, Vivian Comma (musique des danses de Rita Hayworth) et Jack Lemmon (pour le thème à l'harmonica)
- Chrorégraphie : Tutte Lemkow
- Photographie : Desmond Dickinson, assisté de Gerald Turpin et Ernest Day (cadreurs)
- Montage : Jack Slade
- Costumes : Pierre Balmain (non crédité) et John McCorry
- Effets spéciaux : Cliff Richardson
- Pays : États-Unis | Royaume-Uni
- Langue : Anglais
- Format : couleur (Technicolor) - Son : Mono (Westrex Recording System)
- Genre : Film dramatique, Film d'aventure
- Durée : 116 min
- Date de la sortie :
Distribution
- Rita Hayworth (V.F : Claire Guibert) : Irena
- Robert Mitchum (V.F : Claude Bertrand) : Felix Bowers
- Jack Lemmon (V.F : Michel Roux) : Tony Finn
- Herbert Lom (V.F : Jean-Claude Michel) : Chef de quai
- Bonar Colleano (V.F : Michel Gudin) : Lt Sellars
- Bernard Lee (V.F : Serge Nadaud) : Dr Sam Blake
- Peter Illing : Capitaine de l'Ulysses
- Edric Connor (V.F : Georges Aminel) : Jimmy Jean
- Anthony Newley (V.F : Serge Lhorca) : Miguel
- Eric Pohlmann : Le propriétaire de l'Hôtel
- Lionel Murton (V.F : Gérard Férat) : Américain
- Vivian Matalon : Marin
- Gordon Tanner : Marin
- Maurice Kaufmann : Marin
- Joan Miller : Mrs Canaday
- Jeri Southernv : Voix dans la chanson
Autour du film
- Le scénario romanesque de Fire Down Below qu’avait écrit Irwin Shaw pour Robert Parrish prenait pour point de départ un navire en flammes et l’histoire y démarrait en flash-back. Mais le synopsis fut mutilé et remonté par les producteurs. En remontant l’histoire dans l’ordre chronologique, ils éliminèrent certaines séquences, quelques personnages et effectuèrent « d’invraisemblables plans de coupe. »[1]
- Le réalisateur citera les trois acteurs parmi les comédiens avec qui il eut le plus de plaisir à travailler[2].
Robert Mitchum retravaillera avec Parrish pour L'Aventurier du Rio Grande, un western qui sera coproduit par l’acteur. Pour Jack Lemmon c'est l’occasion de s’échapper de ses rôles comiques et de prouver ses capacités à interpréter des rôles plus dramatiques[3].
Ce film est aussi le retour de Rita Hayworth après quatre années d’absence des écrans, la star étant toujours sous contrat à la Columbia Pictures[4]. Après avoir divorcé de son quatrième mari, Dick Haymes, en 1955, Rita Hayworth passe son temps à voyager en Europe[5] avant que Robert Parrish ne la déniche à l’hôtel George V à Paris pour lui proposer le rôle d’Irena[6]. Il réussit à l’intéresser au projet et après avoir signé le pour L’Enfer des Tropiques la star reprend le chemin des studios, cette fois londoniens[7], en [4]. Les extérieurs sont tournés pendant deux mois aux Caraïbes sur l’île de Trinidad et Tobago dans les petites Antilles[7].
La star de Gilda avait perdu de sa popularité et le « symbole sexuel » des années quarante avait cédé la place aux Marilyn, Ava, Elizabeth… « Cela ne m’importait pas, je voulais rester une actrice, pratiquer mon métier, je ne cherchais plus à être un sex symbol ni à tourner la tête des hommes. Je ne recherchais pas non plus la fortune car sur ce plan-là , je n’avais pas d’inquiétudes à me faire », déclara-t-elle[8].
Robert Parrish dit d'elle : « Hayworth, la fameuse déesse de l’amour et symbole sexuel, se révéla plutôt une sœur cadette pour moi, une sœur aînée pour Lemmon, et une nièce préférée pour l’avunculaire Mitchum »[9]
Le tournage se déroula dans la bonne humeur et les trois stars s’entendirent à merveille[6]. Robert Mitchum se lia d’amitié avec Rita Hayworth dont le côté fille perdue lui rappelle Marilyn[6] : « Le secret de Rita, est qu’il n’y a pas de secret, dit-il à Robert Parrish. C’est tout simplement une fille sacrément gentille et simple, dont ont abusé trop de gens depuis longtemps. »[9]
- Le film reçut un très bon accueil et les admirateurs de Rita furent heureux de la retrouver après une si longue absence[8].
- Robert Mitchum, inspiré par ce tournage aux Caraïbes, en profita pour enregistrer un disque de Calypso en [6].
- Le nom de l’île où accoste Irène, "Santa Nada", signifie "Sainte Rien".
Notes et références
- 50 ans de cinéma américain par Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier – Éditions Nathan - 1991, 1995 - (ISBN 2-258-04027-2)
- Le cinéma américain par ses auteurs – Eric Leguebe - Éditions Guy Authier - 1977, p. 190.
- Le Cinéma Grande histoire illustrée du 7e art. Volume 7. Éditions Atlas
- Rita Hayworth Christian Dureau. Éditions PAC. (ISBN 2-85-336-260-4), p. 104.
- Paris Match no 1986 du 19 juin 1987
- Robert Mitchum – François Guérif – Éditions Denoël – 2003 (ISBN 2-207-25414-3)
- Rita Hayworth Biographie. Barbara Leaming - Presses de la Renaissance. (ISBN 2-85616-554-0), p. 358.
- Rita Hayworth Christian Dureau. Éditions PAC. (ISBN 2-85-336-260-4), p. 105.
- Robert Parrish, Hollywood Doesn’t Live Here Anymore, New York, Little Brown, 1988.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (en) Monthly Film Bulletin, no 282
- (en) Sight and Sound, été 1957 p. 54
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) BFI National Archive
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database