Calypso (musique)
Le calypso, également appelé « kaiso », est un style de musique étroitement associée au carnaval, originaire de Trinité-et-Tobago[1] et qui s’est répandu dans le reste des Antilles et au Venezuela. Le terme désigne à la fois une chanson à texte[1] et un rythme caractéristique.
Date d'Ă©mergence |
Fin ẌÏXème siècle |
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Origines stylistiques |
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Origines culturelles |
Fin du XIXe siècle, Trinité-et-Tobago |
Popularité |
Political & social commentary Humor Extempo |
Chutney soca |
Histoire
Le calypso est le fruit des influences conjuguées des polyrythmies africaines et des musiques européennes, organisé de façon responsoriale en marge des carnavals de la fin du 19e siècle, sous la direction d’un soliste appelé alors « chantwell[2] ». Le genre se sépare peu à peu de la rue pour être pratiqué dans des salles de spectacle en bambous appelées « tents », où l’orchestration évolue pour adopter des instruments occidentaux (d’abord des cordophones, puis des aérophones). Le calypso fut enregistré très tôt, dès 1914 par Victor et Decca.
Les textes, de commentaire social, sont extrêmement variés (politique, humour, questions de genre…).
Le calypso a également été intégré au monde du jazz par des artistes comme Sonny Rollins, Miles Davis, ou Andy Narell.
Le calypso est l’une des principales sources de la soca, qui se diffuse à partir des années 1970.
Compétitions
À Trinité-et-Tobago, le genre s’exprime notamment dans le cadre de nombreuses compétitions nationales[3], dont le modèle s’est exporté dans les grandes métropoles de la diaspora trinidadienne (Londres, New-York, Toronto…)[4]. La plus prestigieuse est le « Calypso Monarch ».
Calypso aux États-Unis
Le calypso fut entendu pour la première fois, en grande diffusion, en Amérique du Nord, interprété par des artistes des États-Unis comme les Andrews Sisters. Leur version de « Rum and Coca Cola », mise sous copyright par Morey Amsterdam en 1944 et vendue à des millions d'exemplaires[5], est un plagiat du calypso de Lord Invader (pour le texte)[6] et Lionel Belasco (en) (pour la musique)[7], datant de 1943.
Mais c’est dans les années 1956-57 que le calypso connut une vague de popularité aux États-Unis (calypso craze[8]), portée notamment par des artistes comme Harry Belafonte, ou Robert Mitchum, en reprenant des morceaux composés à Trinité-et-Tobago[9].
Principaux interprètes trinidadiens
- Attila the Hun
- Wilmoth Houdini
- Lord Melody
- Lord Invader
- Lord Kitchener
- Mighty Sparrow
- Mighty Spoiler
- Mighty Duke
- Calypso Rose
- Singing Sandra
- Black Stalin
- Chalkdust
Notes et références
- https://www.britannica.com/art/calypso-music
- « Le calypso de Trinité-et-Tobago », sur pad.philharmoniedeparis.fr (consulté le )
- (en) NAPA T&T gov., « Celebrating our Calypso Monarchs 1939-1980 »
- (en) « Caribana: Advice for future Calypso Monarchs », sur thestar.com, (consulté le )
- Gordon Rohlehr, Calypso & society in pre-independence Trinidad, (ISBN 976-8012-52-8, 978-976-8012-52-4 et 976-631-033-5, OCLC 23928095, lire en ligne)
- Carhis, « Rum, Coca Cola et modernité (1) : un succès volé », sur https://caribhist.com/, (consulté le ).
- Carhis, « Rum, Coca Cola et modernité (2) : une musique qui vient de loin… », sur https://caribhist.com/, (consulté le ).
- Bear Family, « Various - History Box set: Calypso Craze (6-CD - 1-DVD Deluxe Box Set) », sur Bear Family Records (consulté le )
- Garth L. Green et Philip W. Scher, Trinidad carnival : the cultural politics of a transnational festival, Indiana University Press, (ISBN 0-253-11672-4 et 978-0-253-11672-7, OCLC 228173997, lire en ligne)
Annexes
Bibliographie
- Gordon Rohlehr, Calypso and Society in Pre-Independence Trinidad (Port-d’Espagne, 1990; (ISBN 978-9768012524).
Articles connexes
- Calypso, album de Harry Belafonte
Liens externes
- Dossier sur le calypso et les steelbands
- Dossier de la Philharmonie de Paris
- Article Ă propos du calypso jazz
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :