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L'Avenir (Belgique)

Les éditions de l'Avenir, anciennement appelées le groupe Vers l'Avenir, est une entreprise de presse écrite belge, dont le siège social est à Namur. C'est l'un des groupes de presse les plus importants de Belgique.

Les Éditions de l'Avenir
Création 19 novembre 1918
Forme juridique Société anonyme
Slogan L'avenir est au contenu
Siège social Route de Hannut, 38
5004 Bouge
Drapeau de la Belgique Belgique
Activité Presse régionale
Produits Quotidiens, Hebdomadaires jeunesse, Toutes-boites
Société mère Groupe IPM (depuis )[1]
Filiales Nostalgie Wallonie
BCE 0404332622[2]
Site web lavenir.net

Ce groupe édite neuf quotidiens régionaux en langue française, regroupés depuis le sous la marque unique L'Avenir.

Historique

Le premier numéro de Vers l'Avenir, 19 novembre 1918.

Le tabloïd namurois Vers l'Avenir, à l'origine du groupe de presse, est publié depuis le . Il succédait au quotidien catholique L'Ami de l'Ordre ( - ).

La fondation et les débuts

Mgr Thomas-Louis Heylen, évêque de Namur, veut remplacer L’Ami de l’ordre, organe catholique et conservateur bien implanté dans cette province, mais qui a continué à paraître pendant l’occupation allemande. Dans l’enthousiasme qui entoure l’Armistice du 11 novembre 1918, le prélat trouve un directeur (le Verviétois René Delforge), un titre (Vers l’Avenir !, le second hymne patriotique belge après la Brabançonne), une imprimerie (celle de L’Ami de l’Ordre). Le programme reposera sur deux piliers : la patrie belge, symbolisée par le Roi, et la religion catholique, incarnée par le Pape. Un troisième axe s’impose d’emblée : la reconstruction, le progrès social, dans l’union des classes. Aider à relever Namur et toute sa province.

Les dĂ©buts sont difficiles. Les premiers journaux ne font que deux pages, sans illustration. Glorification des hĂ©ros et petites nouvelles locales s’y entremĂŞlent. Mais la gestion est chaotique. Il faut attendre 1923 avant d’assister Ă  un vrai dĂ©part : refinancement, installation dans un nouveau bâtiment, boulevard Ernest MĂ©lot (le journal y restera 83 ans), rotative permettant l’insertion de photos. Vers l’Avenir connait alors une première pĂ©riode de prospĂ©ritĂ©, s’imposant comme le dĂ©fenseur du parti catholique namurois mais aussi comme le mieux informĂ© dans tous les domaines de la vie locale, des sports aux faits divers. Se replonger aujourd’hui dans les collections de cette Ă©poque est un enchantement. On y dĂ©couvre des polĂ©miques enflammĂ©es, contre l’ennemi socialiste diabolisĂ©, et, Ă  partir de 1936, contre les rexistes de LĂ©on Degrelle. On y lit aussi des rĂ©cits passionnants, rĂ©digĂ©s avec rigueur, style, prĂ©cision, quand il s’agit de relater la catastrophe ferroviaire de Namur de 1929, la mort accidentelle du roi Albert Ă  Marche-les-Dames en 1934 ou l’éboulement d’un charbonnage Ă  Flawinne en 1939.

La Seconde Guerre mondiale

L’approche, puis le dĂ©clenchement de la Seconde Guerre mondiale frappent le journal. Celui-ci cesse de paraĂ®tre le , quand les Allemands entrent Ă  Namur. Il reprend vie quatre ans plus tard, le . Les mois qui suivent sont ardus : le papier manque, les communications sont impossibles. Au dĂ©but 1945, le journal ne paraĂ®t plus qu’un jour sur trois. Il faut attendre la capitulation allemande pour que, peu  Ă  peu, la situation se normalise. Les colonnes du journal se remplissent alors des dizaines de comptes rendus des procès pour collaboration avec l’ennemi.

L'expansion

Puis la vie reprend son cours. Les pages s’égaient, s’ouvrent aux loisirs. La publicitĂ© revient. Les ventes grimpent : grâce au soutien des comitĂ©s Bonne presse, Vers l’Avenir est prĂ©sent dans presque tous les foyers de Hesbaye namuroise, du Condroz, d’Ardenne, sans nĂ©gliger sa chère ville de Namur.  Deux hommes se partagent la direction. Le baron Philippe de Thysebaert est le gestionnaire, patron de presse prudent, respectĂ©, soucieux de finances saines et de paix sociale, visionnaire dans le nĂ©cessaire dĂ©ploiement hors des limites provinciales. Marc Delforge, fils du fondateur, conduit la rĂ©daction avec exigence. Parmi les journalistes, deux noms sont Ă  Ă©pingler : Abel Berger, pour l’information provinciale, et Maurice Dandumont, pour les sports.

Il faut grandir. Successivement, Vers l’Avenir achète plusieurs autres quotidiens régionaux de Wallonie, au profil comparable, et crée de nouvelles éditions ailleurs. L’impression, les services administratifs, le traitement de l’information nationale et étrangère sont centralisés à Namur, les rédactions régionales gardant leurs bureaux. Ainsi, entrent dans le groupe L’Avenir du Luxembourg en 1948, Le Courrier de Verviers en 1956, Le Courrier de l’Escaut (Tournai) en 1968, Le Jour (Verviers aussi) en 1986, Le Rappel (Charleroi) en 1987. Vers l’Avenir Huy-Waremme démarre en 1949, Brabant wallon en 1974, Entre-Sambre-et-Meuse en 1987, Basse-Sambre en 1996 et dernier né, Le Courrier (Mouscron) en 2004.

Les annĂ©es 1970 voient un tournant. La sociĂ©tĂ© a changĂ©. Vers l’Avenir prend ses distances vis-Ă -vis du PSC et ouvre ses colonnes Ă  d’autres courants de pensĂ©e. Le journal de combat devient journal de dĂ©bats. Le journaliste n’est plus un militant, mais un observateur curieux, attentif. De nouveaux sujets, comme l’économie et la dĂ©fense de l’emploi, l’environnement, l’amĂ©nagement du territoire entrent dans les pages, mĂŞme si la politique communale, le fait divers, le sport restent des matières fortes.

Les progrès techniques s’accélèrent. Disparition de la composition au plomb en 1975, construction d’une nouvelle rotative à Rhisnes (parc industriel) en 1984, apparition de la photo couleurs. Les ventes du journal connaissent leur apogée en 1994, avec 123 600 exemplaires quotidiens. Le besoin de diversification se fait néanmoins sentir : impression de toutes-boîtes en 1998, lancement de Radio Vers l’Avenir en 1983, du Journal des Enfants en 1992.

L’évêché de Namur se retire

Une période de crise survient en 1991, avec la nomination d'André Léonard comme évêque de Namur. Elle touche d’abord la rédaction. Car, dans un diocèse divisé en partisans et adversaires du prélat, chacun fait pression. André Léonard veut utiliser le quotidien, dont il reste l’actionnaire majoritaire, comme tribune personnelle. Le conflit l’oppose ensuite aux familles héritières des cofondateurs, qu’il écarte de la gestion. Finalement, le diocèse se retire.

Actionnariat récent

En 2006, l'entreprise est intĂ©gralement rachetĂ©e par la VUM, Ă©ditrice du Standaard et du Nieuwsblad[3]. L’impression du journal est dĂ©placĂ©e Ă  Grand-Bigard. Ces annĂ©es sont aussi marquĂ©es par le dĂ©mĂ©nagement du siège central de Namur vers Bouge en 2006 ; le passage au tabloĂŻd full quadri en 2007, l’apparition du nouveau nom, commun Ă  tous les titres, L’Avenir, en 2010. Le premier site internet, lancĂ© en 2006, s’appelle votrejournal.be ; il se mue en Actu24, puis lavenir.net.

En 2013, le groupe flamand, rebaptisé Corelio, se recentre sur le nord du pays et revend Les Éditions de l’Avenir à l’intercommunale liégeoise Tecteo, devenue depuis Nethys[4].

En 2020, Nethys cède l'intégralité de ses parts au groupe IPM, éditeur de la La Libre, pour un montant inconnu malgré une transaction qualifiée d'« ouverte et transparente » par le conseil d'administration de Nethys[5] - [6] - [7].

Éditions

Les neuf Ă©ditions quotidiennes sont les suivantes[8] :

  • L'Avenir Namur/Dinant
  • L'Avenir Basse-Sambre
  • L'Avenir Entre-Sambre-et-Meuse
  • L'Avenir Brabant wallon
  • L'Avenir Luxembourg
  • L'Avenir Verviers
  • L'Avenir Huy-Waremme
  • L'Avenir de l'Escaut (Tournai)
  • L'Avenir Mouscron

Il existe aussi un hebdomadaire pour les plus jeunes (9-13 ans)[9] :

  • JDE - Journal des Enfants

Archives

L'Avenir, Ă  Villers-la-Ville

Les collections de revues et journaux namurois anciens (1829-1981) de la Société archéologique de Namur ont été mises en dépôt en 1999 au Service des Archives régionales du Service public de Wallonie au Moulin de Meuse à Beez (Namur). Un inventaire complet en a été publié en 2000.

Sources

  • Pierre De Spiegeler et Michel Weyssow, Inventaire de la collection de presse de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique de Namur dĂ©posĂ©e au Centre des Archives de la RĂ©gion wallonne, in Annales de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique de Namur, Tome 74, 2000, pages 303-333
  • Marie-Louise Warnotte, Étude sur la presse Ă  Namur 1794-1914, Paris, Louvain, Nauwelaerts, 1965, Cahiers du Centre inter-universitaire d'histoire contemporaine, no 44
  • Marie-Louise Warnotte, L'Ami de l'Ordre, quotidien catholique namurois, de 1839 Ă  1914, Paris, Louvain, Nauwelaerts, 1968, Cahiers du Centre inter-universitaire d'histoire contemporaine, no 51
  • Jean-François Pacco (dir), Vers l'Avenir 1918-2018, Cent ans d'information en province de Namur, SociĂ©tĂ© archĂ©ologique de Namur, 2018

Références

  1. « https://www.rtbf.be/info/regions/detail_le-projet-de-cession-des-editions-de-l-avenir-a-ipm-valide-par-la-tutelle-wallonne?id=10585350 »
  2. Banque-Carrefour des Entreprises, (base de données)
  3. P.-F. L., « Le groupe Corelio met "Vers l'Avenir" au régime », sur lalibre.be, (consulté en )
  4. Rédaction RTBF, « Le groupe énergétique Tecteo rachète les journaux de L'Avenir », sur rtbf.be, (consulté en )
  5. Juliette Hariga avec Belga, « Le projet de cession des éditions de L'Avenir à IPM validé par la tutelle wallonne. », sur rtbf.be, (consulté en )
  6. « Le groupe IPM rachète L’Avenir et Moustique », sur L'Echo, (consulté le )
  7. « Nethys: accord pour le rachat des Éditions de l’Avenir par IPM », sur Communes, régions, Belgique, monde, sports – Toute l'actu 24h/24 sur Lavenir.net (consulté le )
  8. lavenir.net - Presse quotidienne, L'Avenir.net, Consulté le 8 décembre 2012
  9. lavenir.net - Presse jeunesse, L'Avenir.net, Consulté le 8 décembre 2012

Liens externes

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