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Kazanlak

Kazanlak (en bulgare : Казанлък) est une ville du centre de la Bulgarie, situĂ©e dans la vallĂ©e des roses. La vallĂ©e est parsemĂ©e de tumulus qui sont des tombeaux de Thraces. Elle compte une population d'environ 50 000 habitants[1].

Kazanlak
Казанлък
Kazanlak
Reconstitution d'une tombe princière de Seuthopolis
Administration
Pays Drapeau de la Bulgarie Bulgarie
Oblast Stara Zagora (oblast)
Maire Galina Stoyanova
Code postal 6100
DĂ©mographie
Population 50 000 hab. (fin 2008[1])
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 37′ 00″ nord, 25° 24′ 00″ est
Altitude 407 m
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Bulgarie
Voir sur la carte administrative de Bulgarie
Kazanlak
Liens
Site web http://www.kazanlak.bg

    C'est la ville natale du peintre Ivan Milev (1897-1927).

    Monuments

    À Kazanlak se trouvent les monuments suivants, qui font partie des 100 monuments touristiques nationaux de l’Union touristique bulgare :

    • Le musĂ©e de littĂ©rature et d’arts "Chudomir"
    • Le parc-musĂ©e national "Chipka-Bouzloudja" - Col de Chipka
    • La tombe thrace de Kazanlak – la tombe thrace la mieux prĂ©servĂ©e en Bulgarie
    • Golyamata Kosmatka – tombe du roi thrace Seuthès III - Le mausolĂ©e de Seuthès III a Ă©tĂ© dĂ©couvert en aoĂ»t 2004 par l'archĂ©ologue bulgare Gueorgui Kitov Ă  proximitĂ© de Sofia. Ă€ l'entrĂ©e du tombeau, les archĂ©ologues ont dĂ©couvert la tĂŞte en bronze du roi thrace[2]. En pĂ©nĂ©trant dans la vaste sĂ©pulture par un long corridor prolongĂ© par trois pièces en enfilade, ils se rendirent compte que celle-ci Ă©tait inviolĂ©e et contenait un trĂ©sor inestimable dont une couronne en or, des Ă©pĂ©es, des vases de libation, des jambières, des amphores et quantitĂ© d'autres objets. En tout 130 objets furent dĂ©couverts. Le poids total des objets en or avoisinait le kilogramme. La sĂ©pulture a pu ĂŞtre attribuĂ© Ă  Seuthès III grâce Ă  son nom inscrit sur un casque trouvĂ© dans la chambre funĂ©raire.
    • La galerie d’art – Kazanlak

    Le tombeau thrace de Kazanlak

    La Thrace antique recèle dans son sol de nombreux tombeaux monumentaux qui tĂ©moignent de la puissance des rois et des membres de l'aristocratie de l'Ă©poque. L'un des plus remarquables est un tombeau Ă  coupole dĂ©couvert en 1944 Ă  Kazanlak, une ville proche du site de Seuthopolis, ancien capitale du royaume thrace des Odryses. Cette tombe datant du dĂ©but du IIIe siècle av. J.-C. mesure environ 10 m3 et est composĂ©e de trois parties : un corridor (dromos) aux murs de brique, qui mène Ă  une antichambre grossièrement bâtie qui dĂ©bouche sur la chambre funĂ©raire (tholos), dont les dĂ©corations murales ont Ă©tĂ© miraculeusement prĂ©servĂ©es malgrĂ© le pillage de la tombe. Large de 2,20 mètres de diamètre et haute de 3,20 mètres avec la coupole, cette chambre funĂ©raire est dĂ©corĂ©e par une superbe fresque murale. La scène centrale, face Ă  l'entrĂ©e reprĂ©sente le noble dĂ©funt ainsi que son Ă©pouse assis devant une table richement garnie. Ils sont entourĂ©s par des esclaves qui leur portent des offrandes en processions, tandis que derrière eux un cocher montĂ© sur un char peine Ă  retenir ses quatre chevaux fougueux. L'entablement de la coupole est composĂ© d'une architrave qui est dĂ©corĂ©e de rosaces et de bucranes et surplombĂ©e d'une large frise ornĂ©e de figures peintes. Enfin dans le corridor, au-dessus d'un entablement richement dĂ©corĂ© de motifs variĂ©s, sont disposĂ©es deux frises de guerriers qui s'opposent. L'exĂ©cution des fresques rĂ©vèle chez l'artiste un sens aigu de la symĂ©trie et de l'Ă©quilibre, ainsi qu'une maĂ®trise parfaite des volumes et de l'espace; enfin les couleurs sont dominĂ©es par des nuances de jaune, rouge, blanc, noir. Ces dĂ©corations qui Ă©pousent les formes architecturales du tholos, sont Ă©trangères Ă  l'art grec, tout comme le traitement Ă  plat des figures sur fond neutre, sans paysage. Elles tĂ©moignent ainsi d'un art hellĂ©nistique emprunt d'Ă©lĂ©ments nouveaux provenant du fond culturel des Thraces, et donc de l'Ă©mancipation de leur civilisation.

    Le musée historique Iskra

    Le musĂ©e historique "Iskra" Ă  Kazanlak a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1901. Ce musĂ©e garde plus de 50 000 objets originaux, qui montrent la riche culture matĂ©rielle et spirituelle de la rĂ©gion de Kazanlak, dans les expositions permanentes des dĂ©partements "ArchĂ©ologie", "Renaissance", "Nouvelle histoire", "Ethnographie" et "Histoire Moderne". Les touristes sont intĂ©ressĂ©s par les collections de faucilles d’os (plus grandes en Europe de sud-ouest), la cĂ©ramique mĂ©diĂ©vale, les armes blanches et les armes Ă  feu, les bijoux et les costumes folkloriques. Dans la salle du trĂ©sor se trouvent les dernières dĂ©couvertes d’or, d’argent et de bronze des tombes et sanctuaires thraces dans la rĂ©gion. Ils incluent l’unique couronne d’or du roi Seuthès III, son casque et ses jambières, un Ă©quipement d’équitation complet d’or et d’argent, une collection de monnaie rare et d’autres objets de l’époque thrace. Le musĂ©e garde, explore et popularise l’entier patrimoine thrace de la rĂ©gion de Kazanlak, qui inclut Ă©galement toutes les tombes thraces de la VallĂ©e des rois de Thrace[3].

    Musée de la rose[4]

    La première exposition au musée de la Rose de Kazanlak (Rosa sect. Gallicanae) a eu lieu en 1967 et en 1969 elle est devenue un musée de la rose, qui est unique au monde. Le Musée de la rose contient environ 15000 objets, liés à la cueillette et la production des roses en Bulgarie. Le musée dispose d’une collection importante d’objets, photos et documents qui découvrent l’histoire de la production des roses galliques en Bulgarie. Le musée présente également des outils pour le traitement des jardins de roses et des récipients, qui servent à contenir et ensuite exporter l’huile essentielle de rose et l’eau de rose. Dans le musée, on a créé une restauration d’un magasin d’huile de rose et du premier laboratoire pour l’huile de rose, créé en 1912 par le professeur de chimie à l’école de Kazanlak Christo Yaramov. Un objet remarquable de l’exposition est un récipient d’huile de rose qui a été utilisé pour la dernière fois en 1947, mais on peut toujours sentir l’arôme de la rose dedans. On propose aussi une confiture de roses et une liqueur de roses sur place. Dans le musée sont présentés les outils, les meubles et les vêtements traditionnels pour les gens qui vivent dans la Vallée des roses.

    Événements réguliers

    La FĂŞte de la rose[5] - [6]

    En 2014, on a fĂŞtĂ© le 111e anniversaire de la FĂŞte de la rose Ă  Kazanlak. La fĂŞte a eu lieu pour la première fois en 1903. Normalement, elle a lieu pendant les premiers jours fĂ©riĂ©s au mois de juin. Kazanlak et Karlovo sont connues comme le centre de la production et le traitement des roses bien avant la LibĂ©ration. Au dĂ©part, pendant plusieurs annĂ©es ce n’était qu’une occupation, mais en 1930, les jardins des roses, la belle nature et architecture et l’industrie de rose locale sont devenus une destination touristique attractive. En 1969, c’est devenu une fĂŞte nationale. La plus grande fĂŞte a eu lieu Ă  Karlovo en 1975. C’est lĂ  qu’on a choisi pour la première fois une Reine des roses – c’était l’écolière Stefka Harlova. Un grand spectacle a Ă©tĂ© organisĂ© au stade de la ville avec des extras, des Bai-Ganios, un hĂ©licoptère qui pulvĂ©risait de l’eau de rose, des ensembles folkloriques et des kukeri, et la fĂŞte a Ă©tĂ© retransmise Ă  la tĂ©lĂ©vision nationale et aussi Ă  Intervision. Au stade, qui a Ă©tĂ© spĂ©cialement renouvelĂ© pour la fĂŞte, sont venus plus de 30 000 visiteurs, parmi lesquels il y avait environ 3 500 Ă©trangers. Une scène de ce spectacle a Ă©tĂ© utilisĂ©e pour le film Avalanche[7] - [8]. Chaque annĂ©e, la fĂŞte est cĂ©lĂ©brĂ©e en mai et en juin Ă  Karlovo, Kazanlak et Pavel banya (obchtina). Elle commence par le rituel "Cueillette" dans les champs de roses en dehors des villes. Des dĂ©monstrations sont organisĂ©es dont Ă©bullition des roses avec des technologies traditionnelles et modernes. Il y a des processions, un concours "Reine de la rose", des fĂŞtes folkloriques, des concerts, etc. En plein air, des artisans et des artistes prĂ©sentent des Ĺ“uvres de l’artisanat traditionnel et des arts appliquĂ©s[9].

    Economie

    À la suite de la Guerre russo-turque de 1877-1878, le gouvernement de la Principauté de Bulgarie décide de créer une fabrique de canon dans la ville de Roussé. En 1884, cette usine est transformée en arsenal. En 1924, le Roi Boris III de Bulgarie décide de le transférer sur le site de Kazanlak. La République populaire de Bulgarie renomme ses arsenaux en Usine N°10 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1990, la jeune République bulgare privatise son complexe militaro-industriel donnant naissance à la firme Arsenal.

    Notes et références

    Liens externes

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