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Karl Möckel

Karl Ernst Möckel, né le à Klingenthal et pendu le était un Obersturmbannführer SS (lieutenant-colonel) responsable de l'administration à Auschwitz. Jugé par le Tribunal national suprême polonais lors du procès d'Auschwitz, il fut reconnu criminel de guerre et exécuté par pendaison à la prison de Montelupich (en), Cracovie, le .

Karl Ernst Möckel
Karl Möckel
Karl Möckel

Naissance
Klingenthal, Allemagne
DĂ©cès (Ă  47 ans)
Cracovie, Pologne
Origine Allemagne
Allégeance Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Arme Schutzstaffel (1926-1945)
Grade SS-ObersturmbannfĂĽhrer
Commandement Camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau
Conflits Seconde Guerre mondiale
Autres fonctions Responsable de l'administration d'Auschwitz de 1943 Ă  1945

Éléments biographiques

Karl Ernst Möckel naît à Klingenthal dans l'Arrondissement du Vogtland à la frontière austro-hongroise, le . Il est le fils d'un agent des douanes. En 1919, après avoir accompli ses études secondaires, il travaille un temps dans l'agriculture comme comptable, en 1925, il reprend des études en fiscalité à Leipzig et travaillera à Chemnitz comme vérificateur aux comptes. En 1924, il rejoint la SA et s'inscrit au NSDAP le . En 1926 il adhère à la SS. De 1933 à 1941, il travaille au bureau principal de la SS pour l'Office central SS pour l'économie et l'administration (WVHA). En , il reçoit le Symbole d'or du Parti nazi. Mi-août 1942, il rejoint les Waffen-SS, le bras armé de la SS, au sein desquels il sert dans un bataillon de réserve. le , il arrive à Auschwitz et prend la tête de l'administration du camp (département IV)[1] - [2]

Auschwitz

Karl Möckel restera au camp jusqu'à son évacuation en . En tant que responsable de l'administration du camp (département IV), il était chargé de l'acquisition et de la distribution de la nourriture et des vêtements tant pour les SS que pour les détenus. La maintenance des bâtiments, dont le volet administratif de la gestion des chambres à gaz, faisait également partie de ses prérogatives. Il était responsable de tous les entrepôts, y compris de ceux contenant les effets personnels des détenus assassinés. Le volume important d'argent et d'objets de valeurs (bijoux, montres, etc.) dont les détenus étaient spoliés devait ainsi être trié, répertorié et comptabilisé. Möckel déclarera que, trimestriellement, ce sont de quinze à vingt valises d'objets précieux qui étaient transmises au WVHA [1] - [2] - [3]. Par son action et sa gestion, Karl Möckel fut donc l'un des rouages participant à la mise en œuvre de la Shoah.

Procès

Le Procès d'Auschwitz, novembre-décembre 1947, Cracovie.

Karl Möckel fut jugé par le Tribunal national suprême. Le tribunal se réunit à Cracovie de 1946 à 1948. Entre le et le , le tribunal siégea dans le cadre du procès d'Auschwitz qui devait statuer sur le sort de 40 membres du personnel d'Auschwitz dont Karl Möckel. Ce dernier fut condamné à mort, le et exécuté par pendaison à la prison de Montelupich (en), Cracovie, le avec vingt autres condamnés dont Maria Mandl[4].


Avec leur grade, identique à celui de Rudolf Höss, Karl Möckel et le commandant du camp principal, Arthur Liebehenschel, furent les plus haut-gradés à être jugés au Procès d'Auschwitz à Cracovie.

Bibliographie

  1. Kádár, Vági, 2004, p. 124.
  2. Holocaust Education & Archive Research Team, Auschwitz Concentration Camp - Chain of Command
  3. Ĺšwiebocki et al., p. 161-162.
  4. « Auschwitz Trial », Jewish Virtual Library, (consulté le )
  • (pl) Tadeusz Cyprian, Jerzy Sawicki,, Siedem wyrokĂłw NajwyĹĽszego TrybunaĹ‚u Narodowego, Instytut Zachodni, 1962e Ă©d., 383 p. (OCLC 11797830)
  • (pl) Rudolf Höss, Autobiografia Rudolfa Hössa, komendanta obozu oĹ›wiÄ™cimskiego, Warszawa, Wydawn. Prawnicze, , 1989e Ă©d., 366 p. (ISBN 978-83-219-0481-8 et 83-219-0481-5)
  • (en) Ĺšwiebocki, Henryk. Iwaszko, Tadeusz. DĹ‚ugoborski, WacĹ‚aw. Piper, Franciszek. Lasik, Aleksander. Brand, William, Auschwitz, 1940-1945 : central issues in the history of the camp, MusĂ©e national Auschwitz-Birkenau, , 2000e Ă©d., 452 p. (ISBN 978-83-85047-87-2 et 83-85047-87-5)
  • (en) Gábor Kádár et Zoltán Vági, Self-financing genocide: Hungarian Gold Train, the Becher case and the wealth of Hungarian Jews, Budapest, Central European University Press, , 2004e Ă©d., 413 p. (ISBN 978-963-9241-53-4 et 963-9241-53-9, lire en ligne)

Articles connexes

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