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Karen (argot)

Karen est un terme utilisĂ© dans les pays anglo-saxons pour dĂ©signer de maniĂšre pĂ©jorative une femme blanche d'Ăąge mĂ»r, de classe moyenne qui s’insurge de tout, veut « parler au directeur » et perpĂ©tue un racisme systĂ©mique revendiquant des droits supĂ©rieurs aux autres. Le terme est vraisemblablement apparu en 2017[1] - [2]. Une Karen est gĂ©nĂ©ralement stĂ©rĂ©otypĂ©e comme Ă©tant une femme ayant une coupe au carrĂ©, ou dĂ©coiffĂ©e, et des cheveux bouclĂ©s, une soccer mom, appartenant Ă  la gĂ©nĂ©ration X ou bien la gĂ©nĂ©ration Y demandant Ă  parler aux directeurs de commerces de dĂ©tail ou de restaurants pour se plaindre ou faire des demandes[3], ou des critiques sur la mode et la gastronomie.

Selon le New York Times, en 2020, Karen est devenue un « symbole de racisme et de privilÚge blanc »[4].

En 2020, le terme a été largement appliqué à une bande de femmes blanches qui avaient été filmées en train de harceler des personnes noires, latinos ou asiatiques, y compris en appelant les services d'urgence pour ces derniers sans raison criminelle[1] - .

Origine

Les origines de ce terme ne sont pas connues[5] et sont souvent dĂ©battues. Le terme Karen pourrait provenir du sketch The Friend That Nobody Likes, apparu pour la premiĂšre fois sur l'album Retaliation de Dane Cook en 2005, oĂč la fille la plus faible d'un groupe d'amis s’appelle Karen. Il pourrait Ă©galement venir du film Lolita malgrĂ© moi, oĂč le personnage de Karen est rĂ©primandĂ©e pour avoir demandĂ© Ă  sa copine Cady comment elle peut « venir d'Afrique si elle est blanche ». Certains le considĂšrent comme une motivation juste pour la crĂ©ation du Black Twitter[6] , une sous-culture en ligne composĂ©e en grande partie d'utilisateurs noirs sur le rĂ©seau social Twitter axĂ© sur des questions d'intĂ©rĂȘt pour la communautĂ© noire, en particulier aux États-Unis et en Afrique du Sud. Selon certaines sources[7], le terme Karen serait un terme crĂ©Ă© spĂ©cifiquement par les femmes noires pour parler des violences interpersonnelles et Ă©tatiques commises par les femmes blanches Ă  l'encontre des Afro-AmĂ©ricaines et de la communautĂ© noire. Le terme Karen a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©crit comme provenant de femmes noires mais ayant Ă©tĂ© assimilĂ© par des hommes blancs[8].

Popularisation du terme en 2020

ÉvĂ©nements

Le 25 mai, jour de la mort de George Floyd Ă  Minneapolis, un promeneur du nom de Christian Cooper, se promenait Ă  Central Park, Ă  New York pour observer les oiseaux. Dans la partie boisĂ©e du parc baptisĂ©e The Ramble, les animaux de compagnie doivent obligatoirement ĂȘtre tenus en laisse. Il croise Amy Cooper (mĂȘme patronyme mais aucun lien familial) et remarque que son chien n'Ă©tait pas en laisse et courait librement[9], malgrĂ© l'exigence que les chiens dans cette partie du parc soient tenus en laisse selon le Central Park Conservancy , qui gĂšre le parc sous contrat avec la ville[10]. Il lui demande d'attacher son chien, comme le rĂšglement du parc le prĂ©voit. La femme refuse de l'Ă©couter. Christian sort son tĂ©lĂ©phone et filme. Amy Cooper ordonne Ă  l'homme d'arrĂȘter de la filmer. Face au refus de Christian, celle-ci s'Ă©nerve et sort Ă  son tour son tĂ©lĂ©phone pour appeler en disant : « j’appelle la police, je vais leur dire qu’un homme africain-amĂ©ricain menace ma vie ».

La vidĂ©o de Christian Cooper commence avec Amy Cooper qui s'approche de lui, lui demande d'arrĂȘter l'enregistrement et pointe son doigt sur son visage.

Le surnom Karen lui est donnĂ© par la sƓur du promeneur, Melody Cooper, qui partage la vidĂ©o en Ă©crivant : « Quand les Karen baladent leur chien sans laisse »[11]. Elle a Ă©tĂ© visionnĂ©e 45 millions de fois sur Twitter et cumule 5,7 millions de vues sur Facebook. ConspuĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux, licenciĂ©e par son employeur, Amy Cooper est rapidement rebaptisĂ©e « Karen de Central Park ».

Outre son accusation abusive, selon le journaliste de Slate, François Oulac, les observateurs ne manquent pas de relever la façon dont elle appuie sur « homme africain-américain » dans la vidéo, « comme si elle savait ce qu'il se passerait pour Christian Cooper si les policiers intervenaient »[12].

Son ancien employeur, Franklin Templeton, a déclaré dans un communiqué publié sur Twitter qu'elle avait été licenciée[13], moins d'un jour aprÚs avoir annoncé qu'elle avait été mise en congé administratif[14].

Amy Cooper a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e le lundi 29 juin 2020, a Ă©tĂ© citĂ©e Ă  comparaĂźtre Ă  se prĂ©senter le 14 octobre 2020 au tribunal de Manhattan pour se voir signifier formellement son inculpation pour dĂ©nonciation de dĂ©lit imaginaire. Passible, en cas de condamnation, d’une peine pouvant aller jusqu’à un an de prison[15], Amy Cooper a suivi un programme Ă©ducatif et thĂ©rapeutique de cinq sessions axĂ© sur l'identitĂ© raciale permettant l'abandon des charges retenues contre elle[16].

Christian Cooper a déclaré qu'il trouvait le niveau d'attention de son interaction enregistrée avec la femme "un peu étonnant" et a également exprimé de l'empathie pour Amy Cooper[17].

Un autre incident est survenu fin juin Ă  San Francisco, dans le quartier de Pacific Heights qui finira par populariser le surnom Karen. Alors que James Juanillo, un homme originaire des Philippines, a Ă©crit « Black Lives Matter » sur sa propre maison pour soutenir les manifestants, un couple s’arrĂȘte vers lui pour lui demander s’il habite sur les lieux et est persuadĂ© qu’il n’habite pas le quartier allant jusqu'Ă  affirmer connaĂźtre les vrais locataires de sa propre maison et l'accuser de vandaliser une maison de leur quartier. James Juanillo filme l’altercation avec son tĂ©lĂ©phone portable, leur propose d’appeler la police. Le couple appellera la police hors camĂ©ra. Si les Ă©changes restent calmes, les sous-entendus sont clairs. Lorsque les forces de l’ordre arrivent, ils reconnaissent James Juanillo et « n’ont mĂȘme pas pris la peine de quitter leur vĂ©hicule »[18] - [19] - [20].

James Juanillo publiera la vidĂ©o de l'altercation sur les rĂ©seaux sociaux, qui sera visionnĂ©e prĂšs de 18 millions de fois et suscitera des milliers de rĂ©actions. Face Ă  l’ampleur de la situation, la passante prĂ©nommĂ©e Lisa Alexander, s’est confondue en excuses : « Je veux m’excuser directement auprĂšs de M. Juanillo. Il n’y a pas assez de mots pour dĂ©crire Ă  quel point je suis vraiment dĂ©solĂ©e de lui avoir manquĂ© de respect. J’aurais dĂ» m’occuper de mes propres affaires. Les derniĂšres 48 heures m’ont appris que mes actions Ă©taient celles de quelqu’un qui n’était pas conscient des dommages causĂ©s par l’ignorance et la naĂŻvetĂ© des inĂ©galitĂ©s raciales. Quand je regarde la vidĂ©o, je suis choquĂ©e et triste d’avoir agi comme je l’ai fait (
) Je ne savais pas Ă  l’époque que mes actions Ă©taient racistes (
) J’examine maintenant attentivement la signification du privilĂšge blanc et je suis dĂ©terminĂ©e Ă  sortir grandie de cette expĂ©rience »[21].

Lisa Alexander assure par ailleurs vouloir prendre un cafĂ© avec James Juanillo pour se faire pardonner en personne et dialoguer. La diffusion de cette vidĂ©o a coĂ»tĂ© cher Ă  Lisa Alexander, PDG d’une marque de cosmĂ©tiques, puisqu’elle a perdu l’un de ses partenaires d’affaires[19] , Birchbox , qui a publiĂ© une dĂ©claration sur son compte Instagram disant qu'il « a officiellement coupĂ© les liens avec LaFace et condamne les actions de Lisa Alexander »[21]. Non seulement, la sociĂ©tĂ© d'Alexander, LaFace Skincare, a mis son site Web hors ligne[21] mais en plus le mari d'Alexander s'est fait licencier de l'entreprise oĂč il travaillait[20].

Plus rĂ©cemment, la signification du terme Karen s’est encore Ă©largie et intĂšgre celles qui refusent de porter un masque au nom de leur libertĂ©.

L'expression est devenue si populaire qu'elle a dépassé les frontiÚres d'internet. L'émission The Late Show with Stephen Colbert a repris la chanson Jolene de Dolly Parton pour demander aux Karen de bien vouloir porter un masque[22].

Pour Charlotte Recoquillon, la popularisation récente de ces deux figures doit beaucoup au contexte actuel : « Elles (Karen et Becky) sont devenues un adversaire désigné dans la lutte contre les oppressions. Il ne faut pas oublier que Donald Trump a été élu par le vote des femmes blanches ».

Elle dĂ©clare Ă©galement que Amy Cooper n'est pas un cas isolĂ© et que « Les États-Unis se sont construits sur l'esclavage et la propriĂ©tĂ© d'autres ĂȘtres humains. Ça ne s'efface pas en quelques dĂ©cennies, conclut la chercheuse. Il y a un hĂ©ritage historique, influencĂ© par les lois Jim Crow, de ce que les Afro-AmĂ©ricains ont et n'ont pas le droit de faire. Les parents, les grands-parents de Becky et Karen ont vĂ©cu dans ces États-lĂ . Becky et Karen ne savent pas qu'elles sont racistes, mais elles ont hĂ©ritĂ© de cette crainte de l'homme noir »[12] - [23].

La polémique « Calling all (nice) Karens »

En Nouvelle-ZĂ©lande et en Australie, l’enseigne Domino's Pizza avait lancĂ© une offre pour les femmes qui s’appellent vĂ©ritablement « Karen », appelĂ©e « Calling all (nice) Karens » mais elle a dĂ» la retirer. Domino's Pizza a demandĂ© aux personnes nommĂ©es Karen de dire Ă  Domino en 250 mots comment elles Ă©taient parmi les « gentils ».

Le directeur marketing de Domino en Australie, Allan Collins, a dĂ©clarĂ© lors de la prĂ©sentation de l'offre « Le nom ‘Karen’ est devenu synonyme de quiconque a le droit, est Ă©goĂŻste et aime se plaindre. Ce qui Ă©tait autrefois un mĂšme lĂ©ger est devenu une vĂ©ritable insulte pour quiconque s’appelle Karen. Eh bien, aujourd’hui, nous reprenons le nom de Karen. Chez Domino’s, nous voulons rassembler les gens et nous voulons cĂ©lĂ©brer tous les grands Karen en leur criant une pizza gratuite ! ».

L’offre a Ă©tĂ© immĂ©diatement critiquĂ©e, beaucoup arguant que « la nĂ©gativitĂ© [des] Karen » Ă©tait un problĂšme qui affectait principalement les « femmes blanches privilĂ©giĂ©es » tandis que certains ont Ă©voquĂ© des incidents rĂ©cents dans lesquels des femmes ont Ă©tĂ© accusĂ©es d’agir comme des « Karens ». D'autres encore ont demandĂ© Ă  l'entreprise de trouver des causes plus valables, comme donner aux « gens qui en ont rĂ©ellement besoin... comme [ceux] qui sont sans abri et n'ont pas de sĂ©curitĂ© alimentaire ».

Domino’s New Zealand a rapidement prĂ©sentĂ© ses excuses pour l’offre sur Facebook.

Il a dit simplement qu’il « voulait apporter un sourire aux clients qui font ce qu’il faut – Karen l’infirmiĂšre, Karen l’enseignante, Karen la maman ».

En revanche, Domino’s Australia, qui a menĂ© la mĂȘme campagne, n'a pas retirĂ© l'offre, qui s'est terminĂ© le vendredi 28 juillet 2020.

Domino’s Australia a dĂ©clarĂ© : « Heureusement, la majoritĂ© des Australiens ont interprĂ©tĂ© le cadeau de la maniĂšre lĂ©gĂšre dont il Ă©tait prĂ©vu et se sont amusĂ©s Ă  taguer leurs amis et leur famille nommĂ©s Karen »[24].

La campagne australienne n’y a pas Ă©tĂ© perçue de la mĂȘme maniĂšre qu'en Nouvelle-ZĂ©lande[25].

Karen : un terme insultant ?

Il y a eu dĂ©bat sur la perception du terme « Karen » comme une insulte[26]. Bien que le terme soit utilisĂ© exclusivement de maniĂšre pĂ©jorative envers une personne d'une ethnie et d'un sexe spĂ©cifiques, certains soutiennent qu'il n'a pas le contexte historique pour ĂȘtre une insulte, et que considĂ©rer Karen comme une insulte raciste banalise la violence et la discrimination rĂ©elles[27]. D'autres soutiennent que les cibles du terme ont un immense privilĂšge, et que « une Ă©pithĂšte qui n'a pas le pouvoir de discriminer n'est qu'une insulte »[26]. Selon la journaliste britannique Hadley Freeman, l'utilisation du mĂšme est moins la description d'un comportement qu'un contrĂŽle visant Ă  « dire aux femmes de se taire »[28].

La journaliste amĂ©ricaine Jennifer Weiner, Ă©crivant pour le journal New York Times pendant la pandĂ©mie du COVID-19 , a dĂ©clarĂ© que le mĂšme avait rĂ©ussi Ă  la faire taire, disant qu'elle avait dĂ» Ă©quilibrer son dĂ©sir de se plaindre d'un homme voisin toussant en plein air, colportant et crachant sur le trottoir, avec sa peur d'ĂȘtre appelĂ©e Karen[29].

En avril 2020, la journaliste et féministe radicale Julie Bindel a demandé : « Est-ce que quelqu'un d'autre pense que l'insulte de Karen est une haine des femmes, basée sur des préjugés de classe ? »[30]. Hadley Freeman répond : « Oui, c'est sexiste, ùgiste et classiste, dans cet ordre »[31].

En mai 2020, Kaitlyn Tiffany, rĂ©dactrice de The Atlantic, a demandĂ© : « Une Karen est-elle juste une femme qui fait quoi que ce soit qui agace les gens? Si oui, quel est l'Ă©quivalent masculin ? », affirmant que le mĂšme Ă©tait qualifiĂ© de misogyne[32]. Dans le mĂȘme mois, la journaliste d'investigation Nina Burleigh a Ă©crit que les mĂšmes « ne sont que des excuses pour mĂ©priser les femmes blanches d'Ăąge moyen au hasard »[33].

Matt Schimkowitz, rédacteur en chef de Know Your Meme, a déclaré que le terme « a en quelque sorte pris le dessus sur toutes les formes de critique envers les femmes blanches en ligne »[34].

En août 2020, Helen Lewis a écrit dans The Atlantic, « Karen est devenue synonyme de femme parmi ceux qui considÚrent la femme comme une insulte. Il y a maintenant un marché, mesuré en attention et approbation, pour quiconque peut flairer une Karen »[35].

Karen Numi, qui a Ă©crit au Post pour exprimer ses frustrations, a dĂ©clarĂ© qu'elle pensait que «l'utilisation du nom « Karen »  donne l'impression que toutes les personnes nommĂ©es Karen sont racistes. N'est-ce pas la dĂ©finition du racisme ? »[36].

Lors de la campagne « Calling all (nice) Karens » de Domino's Pizza, en Nouvelle-ZĂ©lande et en Australie, des personnes ont contestĂ© l'utilisation du terme Karen qu'ils pensent qu'en plus d'ĂȘtre une insulte, le terme Karen est raciste et misogyne puisqu’elle vise une catĂ©gorie de la population[25].

La chercheuse spĂ©cialiste des États-Unis Charlotte Recoquillon dit que « Penser que Karen et Becky sont des insultes racistes, c'est infondĂ© et insupportable. Cela ne fait pas appel Ă  la mĂȘme histoire d'oppression et de racisme systĂ©mique. Cela n'a rien d'extraordinaire de crĂ©er des archĂ©types. On ne parle pas des individus mais des processus sociaux »[12].

En tout cas, selon New York Post, les Karens de la vraie vie, quant à elles, ne sont pas ravies de la nouvelle notoriété de leur nom[36].

Dans la culture populaire

Dans les deux Ă©pisodes de la saison 25 The Streaming Wars de la sĂ©rie animĂ©e South Park, le personnage de Randy Marsh est appelĂ© Karen par sa propre famille, par la police, les autres habitants, etc. Il se transforme progressivement en Karen et est filmĂ© plusieurs fois en train d’exiger de voir le directeur.

Notes et références

  1. (en) « Karen », sur knowyourmeme.com
  2. « « Karen » ou le racisme ordinaire aux Etats-Unis », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. (en-US) « Here's How Karen Became The Name All Over The Internet », sur Dictionary.com, (consulté le )
  4. « SociĂ©tĂ©. Pourquoi les petites AmĂ©ricaines ne s’appellent plus Karen », sur Courrier international, (consultĂ© le )
  5. (en-US) Rachel E. Greenspan, « How the name 'Karen' became a stand-in for problematic white women and a hugely popular meme », sur Insider, (consulté le )
  6. (en-US) Suzy Weiss, « What is a Karen? The dreaded ‘white lady’ meme nickname explained », sur New York Post, (consultĂ© le )
  7. (en-US) @aliciasanchez, « https://twitter.com/aliciasanchez/status/1246846742940848129 », sur Twitter, (consulté le )
  8. (en-US) Rachel Charlene Lewis, « “Karen” Isn’t a Slur—It’s A Critique of Entitled White Womanhood », sur Bitch Media, (consultĂ© le )
  9. (en-US) Sarah Maslin Nir, « The Bird Watcher, That Incident and His Feelings on the Woman’s Fate », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne)
  10. (en-US) Central Park Conservancy, « "Dogs in Central Park" (PDF) », sur Central Park Conservancy,
  11. (en-US) Melody Cooper, « https://twitter.com/melodymcooper/status/1264965252866641920 », sur Twitter, (consulté le )
  12. François Oulac, « Karen et Becky, nouveaux avatars de la suprĂ©matie blanche aux États-Unis », sur Slate.fr, (consultĂ© le )
  13. (en-US) Franklin Thompson, « https://twitter.com/fti_us/status/1265348185201008641 », sur Twitter, (consulté le )
  14. (en) Franklin Thompson, « https://twitter.com/fti_us/status/1265111264335986689 », sur Twitter, (consulté le )
  15. Astrid Van Laer, « Amy Cooper, qui avait inventé une agression par un homme noir, a été inculpée », sur Konbini News - Société et Politique : Make News Great Again, (consulté le )
  16. « USA: une femme qui avait inventé son agression par un homme noir ne sera pas poursuivie », sur https://www.lefigaro.fr, (consulté le )
  17. (en-US) Brakkton Booker, « White Woman Who Called Police On Black Bird-Watcher In Central Park Has Been Fired », sur NPR.org, (consulté le )
  18. « Il écrit « Black Lives Matter » sur sa maison, un couple prévient la police - Elle », sur elle.fr, (consulté le )
  19. Caurentin Courtois, « Il écrit "Black Lives Matter" sur sa maison, un couple appelle la police », sur Le HuffPost, (consulté le )
  20. « Il écrit "Black Lives Matter" sur sa maison, un couple appelle la police », sur YouTube,
  21. (en-US) « Woman apologizes after "Karen"-like confrontation with resident goes viral and draws backlash », sur cbsnews.com, (consulté le )
  22. (en-US) The Late Show with Stephen Colbert, « Karen, Please Just Wear A Mask », sur YouTube,
  23. Muriel Chavaillaz, « États-Unis: Karen et Becky, Mesdames suprĂ©matie », sur Femina, (consultĂ© le )
  24. (en-GB) « Domino's Pizza drops 'free pizza for Karen' offer », BBC News,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  25. Lorraine Fournier, « Face à la polémique, Domino's Pizza retire son improbable offre commerciale pour les "Karen" », sur Capital.fr, (consulté le )
  26. (en-US) The Angry Grammarian, « Is calling someone ‘Karen’ a slur? An investigation. | The Angry Grammarian », sur The Philadelphia Inquirer,
  27. (en) « After racial violence in the U.S., writer Karen Attiah re-examines the 'Karen' meme », CBC Radio,‎ (lire en ligne)
  28. (en-GB) Hadley Freeman, « The 'Karen' meme is everywhere – and it has become mired in sexism », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne)
  29. (en-US) Jennifer Weiner, « Opinion | The Seductive Appeal of Pandemic Shaming », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne)
  30. (en-GB) Vic Parsons, « In these trying times, lesbian radical feminist Julie Bindel is debating whether ‘Karen’ is a slur. Yes, really », sur PinkNews - Gay news, reviews and comment from the world's most read lesbian, gay, bisexual, and trans news service,
  31. (en-GB) Hadley Freeman, « Yes - it’s sexist, classist and ageist, in that order », sur Twitter,
  32. (en-US) Kaitlyn Tiffany, « How ‘Karen’ Became a Coronavirus Villain », sur The Atlantic, (consultĂ© le )
  33. (en) Nina Burleigh, « How the Karen Meme Benefits the Right », sur Medium, (consulté le )
  34. Rachel E. Greenspan, « How the name 'Karen' became a stand-in for problematic white women and a hugely popular meme », sur Insider (consulté le )
  35. (en-US) Helen Lewis, « The Mythology of Karen », The Atlantic,‎ (ISSN 1072-7825, lire en ligne, consultĂ© le )
  36. (en-US) Melkorka Licea, « Real-life Karens insist they’re not all racists », sur New York Post, (consultĂ© le )

Voir aussi

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