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Karel Vinck

Karel Vinck est un ingénieur civil (génie civil et électromécanique), diplômé de la KUL (Université catholique de Louvain), et de l’Université de Gand (diplôme en gestion de production), doté d’une maîtrise en ingénierie de l'Institut Commercial de Nancy et d’un MBA (maîtrise en administration des affaires) à la l'Université Cornell (États-Unis)[1].
Directeur général des chemins de fer belges (de 2002 à 2005) cet ancien directeur général d’Eternit et de Bekaert (de 1985 à 1994), devenu président (et encore président d’honneur) de l'organisation patronale flamande VEV, est ou a aussi été administrateur de Fina (devenu Total), de Suez-Tractebel, d’Eternit et de plusieurs autres grandes entreprises [Bekaert, Tessenderlo (directeur depuis 2008[2]), Eurostar, Cumerio, Padaeng Industry Public Company Limited (Exploitations minières et métallurgie dont il est directeur depuis 2008][3] - [4] et de l’Université catholique de Louvain[5]. Cet homme d'affaires (industriel et financier) a au cours de sa vie professionnelle restructuré plusieurs entreprises dont Bekaert, l’Union minière (devenu Umicore) et Sibelco[1]. Il a été juridiquement impliqué dans le scandale de l'amiante.

Élément de biographie

  • En 1971, Karel Vinck entre dans le groupe Eternit ; il est d'abord consultant (jusqu'en 1973) pour Eternit en Italie, puis nommĂ© (de 1973 Ă  1975) administrateur dĂ©lĂ©guĂ© (soit : directeur gĂ©nĂ©ral en France) d’Eternit Italie, puis administrateur dĂ©lĂ©guĂ© entre 1975 et 1978[4].
  • De 1978 Ă  1983, il est administrateur dĂ©lĂ©guĂ© au sein du Holding Compagnie Financière d’Eternit (holding situĂ© Ă  l'amont du rĂ©seau des entreprises Eternit)[6] - [4].
  • De 1985 Ă  1994, il est administrateur de Bekaert oĂą il lance plusieurs plans de restructuration et pousse le concept de qualitĂ© totale), puis occupe des postes importants dans l'Union Minière (ex-Union minière du Haut Katanga, au sein de la SGB)[4].
  • En 1995, il prend en charge la restructuration du groupe et son dĂ©mantèlement en plusieurs entitĂ©s autonomes : Umicore, Nyrstar (activitĂ©s mĂ©tallurgique zinc et plomb), Cumerio (consacrĂ© au cuivre), tout en entrant au comitĂ© stratĂ©gique de la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale de Belgique (importante dans le capital d’Eternit) qui avait Ă©tĂ© acquise par Suez en 1989[4].
  • En 2008 (novembre) Karel Vinck est remplacĂ© par Thomas Leysen Ă  la prĂ©sidence du conseil d'administration d’Umicore[4].
  • En 2005, comme prĂ©sident du conseil d'administration de l’International School of Management (ISM), Karel Vinck engage un rapprochement avec le MBA de la Vlerick School)[4].
  • Après avoir Ă©tĂ© appelĂ© Ă  la SNCB pour assainir sa situation commerciale (de 2002 Ă  fĂ©vrier 2005)[7], Karel Vinck, a aussi travaillĂ© dans le secteur ferroviaire pour le compte de la Commission europĂ©enne en prenant la tĂŞte du CER (Community of European Railway and Infrastructure Companies) oĂą il est coordinateur europĂ©en, chargĂ© du dĂ©ploiement du système europĂ©en de gestion du trafic ferroviaire (ERTMS) qui implĂ©mente la numĂ©risation, automatisation des chemins de fer, le suivi et navigation par satellite et cherche Ă  amĂ©liorer l’interopĂ©rabilitĂ© ferroviaire dans tout l’Europe… pour un dispositif efficace d'arrĂŞt automatique des trains ETCS (European Train Control System)[8], en s’appuyant sur un système de radio-trains GSM-R (Global System for Mobile Communications – Railway[8]). Il a Ă©tĂ© nommĂ© Ă  ce poste (rĂ©munĂ©rĂ©) en juillet 2005, puis y a Ă©tĂ© renommĂ© le [1]. En 2005, quand il quitte la SNCB, il s'occupait aussi d'une Ă©cole de management Ă  Saint-PĂ©tersbourg et disait vouloir en crĂ©er une autre Ă  Kinshasa[9].
  • En 2006, comme d’autres dirigeants d’Eternit dans le cadre du scandale de l'amiante, Karel Vinck est condamnĂ© (par un tribunal italien) Ă  trois ans de prison avec sursis pour homicide involontaire, pour des faits remontant Ă  l’époque (1973-1975) oĂą il Ă©tait administrateur dĂ©lĂ©guĂ© de la multinationale Eternit en Italie, responsable de cinq sites de production d’Eternit oĂą des ouvriers sont morts d’asbestose pour y avoir travaillĂ© sans protection.
    Selon Andrea Palmieri (substitut du parquet), « les cadres d'Eternit ont, dans une large mesure, négligé les risques de la manipulation de l'amiante pour la santé. (…) Ils n'ont pas fait le moindre effort pour informer les ouvriers des conséquences possibles et n'ont pris aucune mesure pour les protéger[10]. » Karel Vinck a interjeté en appel pour ce jugement estimant avoir été « à l'origine d'un certain nombre d'investissements permettant d'humidifier le processus de production et de réduire l'émission des poussières liées à la manipulation de l’amiante » et avoir « créé au sein d'Eternit une société de recherche chargée de plancher sur la substitution de l'amiante dans les matériaux »[10]. À la suite d'une autre plainte en Italie pour les mêmes motifs, il a été acquitté en 2009 par la cour d'appel de Catane, mais une nouvelle plainte a été déposée contre lui pour homicide involontaire (pour protection insuffisante du personnel).

Fortune

Selon Walmine : en tant que prĂ©sident d'honneur d'Umicore, il touche 79 000 €. Ă€ noter que neuf cadres d’Umicore bĂ©nĂ©ficient d'une rĂ©munĂ©ration supĂ©rieure ; Marc Grynberg Ă©tant le mieux payĂ© avec 2 672 410 €[11].

Reconnaissance

  • Manager de l'annĂ©e (Ă©lu par les lecteurs de weekly business magazine en 1994).
  • European Railway Award (en 2012).

Remarque : un « Prix Karel Vinck Â» (25 000 euros) est destinĂ© Ă  soutenir une bourse MBA pour un ingĂ©nieur civil aux États-Unis, crĂ©Ă© en lien avec la Belgian American Educational Foundation Inc., Ă  l'initiative de cinq entreprises belges : SNCB, SNCB-Holding, Infrabel, ABX Logistics et UMICORE « pour rendre hommage Ă  Karel Vinck et souligner son action dĂ©cisive dans le dĂ©veloppement de ces entreprises »[12].

Notes et références

  1. Commission européenne, European Coordinator for ERTMS, Mr Karel Vinck, consulté le 30 décembre 2019
  2. https://www.zonebourse.com/barons-bourse/Karel-Vinck-06Z5Y5-E/biographie/, consulté le 30 décembre 2019
  3. https://www.zonebourse.com/barons-bourse/Karel-Vinck-06Z5Y5-E/biographie/
  4. Finet A & Giuliano R (2012) « Le groupe cimentier Eternit et le scandale de l’amiante : essai d'explication par la gouvernance ». La Revue des Sciences de Gestion, (5), 33-42.|URL:https://www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion-2012-5-page-33.htm
  5. -
  6. Ă  ne pas confondre avec l’actuelle « SA Financière Eternit Â» qui est un Syndicat de copropriĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ© dans les « ActivitĂ©s combinĂ©es de soutien liĂ© aux bâtiments Â» (Code NAF 8110Z), crĂ©Ă©e le 25-12-1997, sans employĂ©s ni salariĂ©s en 2019 selon https://www.societe.com/societe/sa-financiere-eternit-039007372.html consultĂ© le 1er janvier 2020
  7. Ph. Law (2011) "Karel Vinck est parti trop tĂ´t", Libre Belgique, 06 juin 2011
  8. Commission europĂ©enne ; Fiche « Karel Vinck Coordinateur europĂ©en ; European Rail Traffic Management System ERTMS Â»,
  9. DH Net Les adieux de Karel Vinck ; Le grand patron s'en va avec un bon bilan. Il a également expliqué pourquoi il voulait augmenter les tarifs, 01 février 2005, consulté le 30 décembre 2019
  10. V.S. (2006) article intitulĂ© « Karel Vinck condamnĂ© en Italie Â», publiĂ© par LibreEco / Libre Belgique le jeudi 15 juin 2006
  11. Karel Vinck Net Worth ; Karel Vinck biography ; source : wallmine.com / euronext / Umicore, consultĂ© le 30 dĂ©cembre 2019
  12. The Karel Vinck Award MBA for civil engineers, sur le site de la Belgian American Educational Foundation Inc.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • « De la mine Ă  mars, la genèse d'Umicore », par RenĂ© Brion et Jean-Louis Moreau, Éditions Lannoo Uitgeverij, 2006.

Liens externes

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