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Justin Amash

Justin Amash, né le à Grand Rapids, est un homme politique américain, représentant républicain puis libertarien du Michigan à la Chambre des représentants des États-Unis de 2011 à 2021.

Justin Amash
Illustration.
Portrait officiel d'Amash en 2015.
Fonctions
Représentant des États-Unis
–
(10 ans)
Élection 2 novembre 2010
RĂ©Ă©lection 6 novembre 2012
4 novembre 2014
8 novembre 2016
6 novembre 2018
Circonscription 3e district du Michigan
LĂ©gislature 112e, 113e, 114e, 115e et 116e
Prédécesseur Vern Ehlers
Successeur Peter Meijer
Biographie
Nom de naissance Justin A. Amash
Date de naissance
Lieu de naissance Grand Rapids
(Michigan, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain (jusqu'en 2019)
Indépendant (2019-2020)
Parti libertarien (depuis 2020)
Diplômé de Université du Michigan
Religion Orthodoxe[1]
Site web amash.house.gov

Biographie

Origines et débuts en politique

Justin Amash est né en 1980 à Grand Rapids dans le Michigan. La famille de son père, Attallah Amash, a quitté la Palestine pour le Michigan en 1956. Sa mère, Mimi, est originaire de Syrie. Justin a grandi avec ses frères John et Jeff à Kentwood[2].

Après avoir obtenu son juris doctor en 2005 à l'université du Michigan[3], il travaille d'abord dans un cabinet d'avocat puis dans l'entreprise familiale[2].

Il se prĂ©sente Ă  la Chambre des reprĂ©sentants du Michigan en 2008. Il remporte la primaire rĂ©publicaine avec 41 % des voix, en battant notamment la femme du dĂ©putĂ© sortant qui ne pouvait pas se reprĂ©senter[2]. Il est Ă©lu et siège de 2008 Ă  2010[3]. Au cours de son unique mandat Ă  la Chambre basse du Michigan, il gagne le surnom de « Mr. No Â»[4]. Ă€ 60 reprises, il est le seul reprĂ©sentant Ă  voter contre un texte[2]. Il conservera ce surnom au Congrès, oĂą il est appelĂ© « Dr No Â»[5].

Représentant des États-Unis

Amash, en 2013, lors de la FreedomFest Ă  Las Vegas.

En 2010, il est candidat à la Chambre des représentants des États-Unis dans le 3e district du Michigan, dans la région de Grand Rapids. Il arrive en tête de l'élection primaire républicaine avec près de 40 % des voix[2]. En novembre, porté par la vague du Tea Party[6], il est élu avec 59,7 % des voix[7]. Il a alors 30 ans.

Amash participe Ă  la crĂ©ation du Freedom Caucus[8] - [9]. Il est connu pour ses votes « prĂ©sent Â» Ă  la Chambre des reprĂ©sentants (au lieu des traditionnels « oui Â» ou « non Â») lorsqu'il estime qu'il n'a pas le temps de lire le texte, qu'il est en faveur du texte mais qu'il y voit une inconstitutionnalitĂ© ou en cas de conflit d'intĂ©rĂŞt[10]. Sur chaque texte, il explique les raisons de son vote sur Facebook[4] - [6] - [11].

En 2012, il est réélu avec 52,6 % des voix contre 44,2 % pour le démocrate Steve Pestka[7]. En raison de son opposition au président de la Chambre John Boehner et à certaines dispositions budgétaires républicaines, il perd sa place au sein de la commission du budget[5] - [10].

Lors de la primaire rĂ©publicaine de 2014, il est attaquĂ© par l'establishment du parti, la chambre de commerce amĂ©ricaine et des organisations anti-avortement qui soutiennent son adversaire Brian Ellis[5] - [6] - [11]. Celui-ci dĂ©crit Amash comme un alliĂ© des terroristes en raison de son opposition Ă  la surveillance de masse[12]. Amash reste soutenu par plusieurs groupes conservateurs tels le Club for Growth et Americans for Prosperity. S'il est battu en termes de fonds levĂ©s pour sa campagne, il reçoit davantage d'argent de « petits donateurs Â» et reste le favori de la course dans les sondages[6]. En , il bat Ellis en rassemblant 57,4 % des suffrages[13]. Il remporte l'Ă©lection gĂ©nĂ©rale avec 57,9 % des voix[7].

Il est réélu pour un quatrième mandat en novembre 2016, rassemblant environ 59 % des suffrages face au démocrate Douglas Smith[14]. En raison de ses désaccords avec le président, l'entourage de Trump encourage des candidats à se présenter contre Amash[15], sans succès[16]. Il remporte un cinquième mandat lors des élections de 2018, avec 55 % des voix face à la démocrate Cathy Albro[15].

Amash lors de la convention des Jeunes américains pour la liberté (YAL) de 2019.

En , il est le premier Ă©lu rĂ©publicain du Congrès Ă  demander la destitution de Donald Trump. Il estime que le rapport Mueller donne de nombreux exemples oĂą le comportement de Trump s'apparente Ă  de l'obstruction Ă  la justice. Se plaignant que peu d'Ă©lus ont rĂ©ellement lu le rapport, il ajoute que si Trump n'Ă©tait pas prĂ©sident, il serait mis en examen[17]. Plusieurs candidats annoncent alors vouloir le dĂ©fier lors des prochaines primaires rĂ©publicaines. IsolĂ©, Amash quitte d'abord le Freedom Caucus en juin puis le Parti rĂ©publicain[9]. Il rĂ©vèle sa dĂ©cision dans une tribune du Washington Post datĂ©e du , jour de fĂŞte nationale. Il y critique ses collègues qui, selon lui, prĂ©fèrent dĂ©fendre le parti et le prĂ©sident plutĂ´t que l'intĂ©rĂŞt national et critique « le système bipartite [...] devenu une menace existentielle pour les principes et les institutions des États-Unis »[18]. En rĂ©action, Trump tweete : « Bonne nouvelle pour le Parti rĂ©publicain puisque l'homme le plus idiot et le plus dĂ©loyal du Congrès « quitte Â» le parti »[9].

Le , il annonce la formation d'un exploratory committee en vue d'obtenir la nomination du Parti libertarien pour l’élection présidentielle américaine de 2020[19]. Trois semaines plus tard, il renonce finalement à se présenter[20]. En juillet, il confirme qu'il n'est pas non plus candidat à sa réélection à la Chambre des représentants[21].

Positions politiques

Amash est longtemps un républicain à tendance libertarienne[11] - [10] - [12]. Il se dit en faveur d'« un gouvernement limité, [de] la liberté économique et individuelle »[4]. Il quitte le Parti républicain en 2019 et rejoint le Parti libertarien au printemps 2020, devenant le premier élu de ce parti au Congrès des États-Unis[22].

Il se dĂ©crit lui-mĂŞme comme un conservateur suivant Ă  la lettre la Constitution des États-Unis[5]. Ă€ plusieurs reprises, il a votĂ© contre des textes visant une association ou une entreprise particulière au nom du respect de la constitution : il s'est opposĂ© au retrait des subventions du Planned Parenthood alors qu'il est contre le financement public de l'avortement[4], il a votĂ© contre l'olĂ©oduc Keystone alors qu'il soutient le projet[10]. Il est opposĂ© Ă  la surveillance de masse de la NSA et vote contre le FISA Amendments Act of 2008 et la prolongation du USA PATRIOT Act[12].

Lors de l'élection présidentielle américaine de 2016, il refuse de soutenir le candidat républicain Donald Trump[16]. Fils de réfugiés arabes, il s'oppose au décret présidentiel 13769 promulgué par celui-ci interdisant l'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de certains pays arabes[8].

Il se montre critique vis-à-vis du recours au pouvoir exécutif pour contrecarrer le Congrès sous Barack Obama puis sous Trump. En 2019, il vote contre l'utilisation des pouvoirs d'urgence pour construire le mur à la frontière mexicaine. Il reproche alors à ses collègues, notamment ceux du Freedom Caucus, de voter sous Trump ce contre quoi ils se battaient sous Obama[8].

Notes et références

  1. (en) « Faith on the Hill: Religious affiliation of members of 116th Congress », sur pewforum.org, (consulté le ), p. 11.
  2. (en) Jim Harger, « Profile: 3rd Congressional district candidate Justin Amash », sur MLive.com, (consulté le ).
  3. (en) « AMASH, Justin, (1980 - ) », sur Biographical Directory of the United States Congress (consulté le ).
  4. (en) Jennifer Steinhauer, « In Class of Colorful Freshmen, Meet the Most Contrarian », sur The New York Times, (consulté le ).
  5. (en) Matthew Dolan, « Michigan's Justin Amash, Known as 'Dr. No,' Fights to Keep House Seat », sur The Wall Street Journal, (consulté le ).
  6. (en) Alex Altman, « 3 Reasons Justin Amash Will Likely Hold His Seat Tuesday Night », sur Time, (consulté le ).
  7. (en) « Rep. Justin Amash (R-Mich.) », 2014 Member Profile Page, sur Roll Call, (consulté le ).
  8. (en) Haley Byrd, « Justin Amash is the loneliest member of Congress », sur edition.cnn.com, (consulté le ).
  9. (en) Craig Howie, « Trump lashes out as Justin Amash says he is leaving the GOP », sur politico.com, (consulté le ).
  10. (en) Bonnie Kristian, « This 35-year-old Republican congressman could revolutionize the House. He should be speaker. », sur The Week, (consulté le ).
  11. (en) David Weigel, « The Man the Chamber of Commerce Can’t Beat », sur Slate, (consulté le ).
  12. (en) Conor Friedersdorf, « Why Justin Amash's Primary Victory Matters », sur The Atlantic, (consulté le ).
  13. (en) Kendall Breitamn, « Amash beats Ellis, demands apology », sur Politico, (consulté le ).
  14. (en) Keith Laing, « District 3: U.S. Rep. Amash secures a fourth term », sur detroitnews.com, (consulté le ).
  15. (en) Melissa Nann Burke, « GOP's Amash wins re-election to Congress in 3rd House District », sur detroitnews.com, (consulté le ).
  16. (en) David Weigel, « The Trailer: Justin Amash, a primary challenge and the GOP's rapid realignment », sur washingtonpost.com, (consulté le ).
  17. François d’Alançon, « Justin Amash, un républicain contre Donald Trump », sur la-croix.com, (consulté le ).
  18. Doina Chiacu et Guy Kerivel, « USA: Justin Amash, critique de Trump, quitte le Parti républicain », sur challenges.fr, (consulté le ).
  19. (en) Haley Byrd, « Justin Amash announces presidential exploratory committee », sur edition.cnn.com, Cable News Network, (consulté le ).
  20. (en) Liz Turrell et Haley Byrd, « Justin Amash will not launch third-party bid for president », sur edition.cnn.com, Cable News Network, (consulté le ).
  21. (en) Haley Byrd, « Justin Amash confirms he won't run for reelection for House seat », sur edition.cnn.com, Cable News Network, (consulté le ).
  22. (en) Marisa Schultz, « Amash, taking historic step to White House bid, becomes first Libertarian in Congress: 'I'm in the race to win it' », sur foxnews.com, Fox News Channel, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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