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Jules de Carsalade du Pont

Jules Louis Marie de Carsalade du Pont (Simorre, Gers, Perpignan, ) est un ecclésiastique français, qui occupe la charge d'évêque de Perpignan de 1900 à 1932 et un historien de la Gascogne.

Jules de Carsalade du Pont
Carsalade du Pont, « évêque des Catalans »
Fonctions
Évêque catholique
à partir du
Évêque de Perpignan-Elne
Diocèse de Perpignan-Elne
-
Henri-Marius Bernard (d)
Chanoine
Cathédrale Sainte-Marie d'Auch
-
Président
Société archéologique du Gers
-
Auguste Ditandy (d)
Curé
Auch
-
Curé
Mont-d'Astarac
-
Vicaire
Mirande
-
Vicaire
L'Isle-Jourdain
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 85 ans)
Perpignan
Nationalité
Activités
Salus non putresco

Biographie

Appartenant à une famille gasconne, il est chanoine d'Auch et secrétaire de l'archevêque Louis Gouzot[1]. Il crée le Musée historique et archéologique d'Auch, les Archives historiques de Gascogne et la Société archéologique du Gers[2].

Consacré évêque de Perpignan-Elne le , il apprend le catalan, langue dans laquelle il prêche et écrit, et rétablit l'enseignement du catéchisme et la prédication dans cette langue, raison pour laquelle il est qualifié d'évêque des Catalans. Il organise les Jeux floraux en 1902, année où ils ne peuvent être célébrés à Barcelone, et préside ceux de Barcelone en 1914. Il collabore d'autre part à l'élaboration du Diccionari català-valencià-balear d'Antoni Maria Alcover, avec lequel il prendra par la suite ses distances, du fait de son attitude germanophile à l'approche de la Première Guerre mondiale. Il encourage le recrutement de volontaires espagnols pendant la guerre et participe aux manifestations d'intellectuels francophiles catalans à Perpignan en 1916.

Il achète peu après les ruines de l'abbaye Saint-Martin du Canigou et se consacre à la restauration du monastère[3]. "Dès le l'évêque prenait possession de l'abbaye. Ce fut une fête mémorable. Les jeux floraux de Barcelone interdits par l'autorité militaire se déroulèrent dans les ruines de l'abbaye. Dès 1902 l'église abbatiale commence à être restaurée. Mais les travaux vont s'échelonner sur 30 ans quasiment jusqu'à la mort du pontife en 1932"[4].

Il acquiert également Saint-Michel de Cuixà et y rénove la vie monastique. Il restaure la chapelle de Notre-Dame dels Correchs (Notre-Dame des Ravins), siège primitif de l'évêché de Perpignan, et l'ancienne église des Capucins, actuellement église Saint-Christophe ; il achète le collège Saint-Louis de Gonzague et le petit séminaire, et fait édifier l'église Saint-Martin de Bon Secours et le Grand Séminaire. Afin d'encourager les recherches scientifiques du clergé, il crée la Revue historique et littéraire du diocèse de Perpignan.

Lors de la querelle des inventaires en 1906, il demande aux prêtres de lire des protestations mais de ne pas résister[5].

Distinctions

Armes

De gueules au heaume d'argent, accosté de deux roues du même; à étoiles d'or posées 4 et 3 en chef[7].

Notes et références

(ca) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en catalan intitulé « Juli Carsalade du Pont » (voir la liste des auteurs).
  1. Notice BnF de Louis Gouzot (lire en ligne)
  2. Notice BnF de Jules de Carsalade du Pont (lire en ligne)
  3. Carsalade Du Pont, Jules de, Lettre pastorale de Monseigneur l'évêque de Perpignan au clergé et aux fidèles de son diocèse leur annonçant le rachat de l'église abbatiale de Saint-Martin du Canigou et sollicitant des aumônes pour sa restauration, Perpignan, Charles Latrobe, , 26 p. (lire en ligne)
  4. Fernand-Gérard Belledent, Autour de Mgr Carsalade Dupont et du patrimoine religieux du Roussillon, Perpignan, Société agricole scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales. CXIXe Vol., , p. 101-105
  5. Jean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 2, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, , 579-1133 p. (ISBN 2904610014)
  6. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  7. André Cosson, Armorial des cardinaux, archevêques et évêques français actuels, résidentiels et titulaires au 1er janvier 1917, Paris, 1917, H/ Daragon éditeur, 288 p. Disponible sur Gallica

Voir aussi

Bibliographie

  • Étienne Frénay et Patrice Teisseire-Dufour, « Carsalade du Pont (Louis, Marie, Jules de) », dans Nouveau Dictionnaire de biographies roussillonnaises 1789-2011, vol. 1 Pouvoirs et société, t. 1 (A-L), Perpignan, Publications de l'olivier, , 699 p. (ISBN 9782908866414)
  • Eugène Cortade :
    • « La restauration de l'abbaye de Saint-Martin du Canigou par Mgr de Carsalade du Pont », Conflent, no 59, 1972.
    • « Jules de Carsalade du Pont : l'évêque des Catalans », Société agricole, scientifique et littéraire, volume 99, 1991

Articles connexes

Liens externes

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