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Jules Pierreclaud

Jules Pierreclaud, nĂ© le , mort le , est un receveur des contributions indirectes, surtout connu comme agent, pendant la Seconde Guerre mondiale, de la section F du service secret britannique Special Operations Executive (SOE), section chargĂ©e des actions de sabotage et du soutien Ă  la RĂ©sistance intĂ©rieure française.

Jules Pierreclaud
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  58 ans)
Nationalité
Activité
Enfant

Biographie

Vie familiale

Jules Pierreclaud est né à Verzé (Saône-et-Loire) le , le plus jeune d’une fratrie de cinq enfants.

Il se marie en 1920 Ă  Lucie Charpentier (1900-1993). De leur mariage naissent quatre enfants, dont Denise PINEAU et Simone Chalon.

Après avoir Ă©tĂ© photographe, il devient receveur des contributions indirectes d’abord Ă  Saint-VĂ©rain ; il s’installe ensuite Ă  Cluny, puis Ă  Charolles. Dans ces deux villes, il sera conseiller municipal, destituĂ© par Vichy Ă  Cluny en mĂŞme temps que le maire GuĂ©ritaine.

Carrière militaire

Le , quelques mois après la mort de sa mère, il s’engage dans l’armĂ©e pour quatre ans. Il quitte celle-ci quelques jours avant la fin de son engagement avec le grade de marĂ©chal des logis Ă  la suite d'une grave blessure. Il est rĂ©formĂ© avec gratification.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, avec quelques amis dont Jean Renaud, il organise la résistance sur le clunysois et rejoint le « réseau Buckmaster » grâce à Joseph Marchand de Lyon, ce qui permet un premier parachutage en octobre 42. Il est alors agent P1. Il devient agent P2 en , chargé de mission 2e classe.

Cet engagement pour la liberté avait été précédé par une action en faveur des réfugiés républicains espagnols. Avec Jean-Louis Delorme, il a organisé leur accueil à Cluny.

Pour raison professionnelle, il est mutĂ© Ă  Charolles en ; il y retrouve les rĂ©sistants locaux affiliĂ©s aux mouvements unis de la RĂ©sistance (MUR) et qui ne sont pas satisfaits de leur inaction, il les engage avec lui dans le rĂ©seau Buckmaster, Ditcher pour la rĂ©gion. Ce mini rĂ©seau prend le nom de « Arthur-Marius-Toto-Michel Â».

Arthur, c’est Joseph Marchand dit aussi Ange ; Toto, c’est Tiburce, nom de guerre d'Albert Browne-Bartroli ; Marius, sans doute Borosh qui centralise les messages de plusieurs rĂ©seaux Ă  Lyon et devient l’organisateur du rĂ©seau Silversmith. Michel, c’est Guy d'Artois, le canadien adjoint de Tiburce pour le charollais.

Jules Pierreclaud, dit « le Vieux », devient responsable de l’équipe de parachutage. "Jules Pierreclaud réalisa les premiers contacts avec le réseau Buckmaster qui permirent le parachutage de six tonnes d'armes destinées à la Résistance"[1].

Il est enregistré au numéro 58 dans le rapport Marchand entreposé à Vincennes. Il était recherché par la Gestapo.

Après-guerre

Il est président du Comité de libération de Charolles, président du Comité cantonal de libération et membre du Comité de Libération de Saône-et-Loire et reçoit un laissez-passer permanent pour tout le territoire, le .

Il est vice-prĂ©sident du COSOR pour le dĂ©partement, chargĂ© de la propagande.

En , le Préfet le désigne comme Intendant Général pour centraliser les collectes de fonds, il est aussi à partir de juillet 45 membre du Comité de Contrôle du Service de l’assistance médicale gratuite.

En 1946 il est nommé par l’inspecteur d’académie délégué cantonal de l'Éducation nationale pour trois ans.Mandat renouvelé en 1949.

Militant convaincu, il fut responsable des questions agricoles au Parti socialiste en Saône-et-Loire, ce qui lui fit rédiger de nombreux rapports (le marché noir, la situation de la viande, les vignobles, les coopératives, etc.) et milita dans les années d’après-guerre pour la réorganisation du pays.

Distinctions

Sources et références

  1. André Jeannet, Mémorial de la Résistance en Saône-et-Loire, JPM éditions, 2005 (ISBN 2847860371), p.313
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