Accueil🇫🇷Chercher

Jules Henri Lengrand

Jules Henri Lengrand, né le à Marly-lez-Valenciennes (Nord) et mort en 2001 à Lourmarin (Vaucluse), est un peintre et graveur français, lauréat du prix de Rome de gravure.

Biographie

Jules Henri Lengrand en 1930, photographie de l'agence de presse Meurisse.

Jules Henri Lengrand fait ses études à Valenciennes et est l’élève du sculpteur Gustave Crauk et du peintre Maurice Ruffin (1880-1966). Il poursuit des études aux Beaux-Arts de Paris[1]. En 1930, il remporte le premier grand prix de Rome de gravure en taille-douce.

Il se tourne par la suite vers la peinture mais n’abandonnera jamais la gravure. Il expose dans les Salons parisiens notamment au Salon des artistes français dont il est médaillé en 1928. À partir de 1934, il est professeur à l’École nationale d'art décoratif de Nice. La ville de Nice lui attribue un des six ateliers officiels de la villa Paradisio (villa consacrée aux prix de Rome pendant la Seconde Guerre mondiale).

Outre ses œuvres graphiques et peintes sur chevalet, Jules Henri Lengrand a réalisé des peintures murales, des fresques et des vitraux.

L’État lui passe commande en 1937 de quatre œuvres monumentales pour le grand hall de la mairie de Nice. Il y peint sur toile marouflée quatre épisodes de l’histoire de la ville :

Pour la même ville, il décore l’amphithéâtre de l’Institut d’études juridiques, la salle de conférences du couvent des Dominicaines et l’église Saint-Jean-l’Évangéliste. Il crée aussi des vitraux pour la coupole de l’ossuaire de Caucade, la chapelle des Carmélites.

Pour la ville de Valenciennes, il peint une fresque de 25 m2 pour le MĂ©morial aux anciens Ă©lèves morts pour la France.

Il a épousé en secondes noces une de ses anciennes élèves, l'artiste peintre Liliane Marco.

Installé à Lourmarin après sa retraite de l’enseignement artistique, il fut lié avec Henri Bosco et son épouse. Il participa à l'activité de la fondation de Lourmarin. En 1991, cette fondation lui organise une importante exposition de toiles consacrées à la Genèse.

Artiste rigoureux et exigeant, il détruisit par le feu une partie de sa production. Épris de spiritualité, Jules Henri Lengrand souhaitait que l’art retrouve un sens.

Vers la fin de sa vie, affecté d’une grave maladie oculaire, il n’est plus en mesure de peindre. Il met alors au point une technique de peinture dite « digitale » qui lui permet de continuer néanmoins à s’exprimer. Utilisant des pigments en poudre qu’il puise dans des godets, il les étale directement avec les doigts sur le papier et réalise des œuvres d’une étonnante finesse et fluidité. Un film documentaire tourné par Télé Luberon intitulée Les Doigts du maître témoigne de cette pratique d’un artiste qui continue à vouloir exprimer la beauté du monde.

Ĺ’uvres

Ĺ’uvre murale

  • Pavillon du tourisme Exposition de Paris (1937)
  • HĂ´tel de Ville de Nice (Histoire du ComtĂ© de Nice) (1936)
  • Amphithéâtre de l’Institut d’Études juridiques, Nice (Le jugement de Salomon) (1940)
  • Salle de confĂ©rences du Couvent des Dominicains, Nice (Saint Dominique en prière) (1951)
  • Centre National Technique de Vienne (L’escrime. La nage. La Gymnastique) (1955)
  • Centre National Technique de Digne (L’artisanat rural. La mĂ©canique rurale) (1957)
  • Centre de protection civile de Nice (Salon d’honneur : Le feu. Bureau du Commandant : L’eau) (1959)
  • École primaire de Saint-Pierre de FĂ©ric, Nice (L’enseignement dans la Paix) (1961)
  • MĂ©morial du lycĂ©e Henri-Wallon, Valenciennes (L’orage s’éloigne. Le souvenir demeure) (1962)
  • Groupe scolaire Rancher, Nice (IntĂ©rieur : L’Arche de NoĂ©) (1965). ExtĂ©rieur : Évocation de l’Espace) (1966)
  • C.E.G. de Saint-Étienne de TinĂ©e (La montagne. La forĂŞt. La neige) (1970)
  • C.E.T. Pasteur, Nice (disciplines enseignĂ©es : Travail du fer, du bois, du cuir, horlogerie, bijouterie) (1976)
  • Groupe scolaire Bois de Boulogne, Nice (Enchantement de la forĂŞt) (1977)
  • Peinture marouflĂ©e, Villars-sur-Ollon, Suisse (Les cavalières) 1977
  • Fresques de Saint Jean l’ÉvangĂ©liste, Nice (L’eau de la vie. La vie Ă©ternelle) (1978)

Vitrail

  • Chapelle des CarmĂ©lites (Institut du Mont Carmel), Nice (La flamme et le diamant) (1967)
  • Vitraux de l’église Saint-Jean-l’ÉvangĂ©liste, Nice (1978)
  • Coupole en dalles de verre de la crypte de l’ossuaire de Caucade, Nice (Le cosmos) (1980)
  • Vitraux de la chapelle des Dominicaines (couvent de Pass-Prest), Saint-Paul-de-Vence (1984)

CĂ©ramique

  • Groupe scolaire de Bon-Voyage, Nice, (Voyage d’hier. Voyage d’aujourd’hui) (1975)

Illustration

  • Conception et rĂ©alisation du Livre d’or comprenant 24 parchemins illustrĂ©s en hommage Ă  chacun des Citoyens d’honneur de la Ville de Nice (Bibliothèque de Cessole. MusĂ©e MassĂ©na) (1965-1985)
  • Parchemins illustrĂ©s Ă  l’occasion de cĂ©lĂ©brations officielles. Ville de Nice (1965-1985)
  • LĂŞda.Byblis.DanaĂ«. Pierre LouĂżs. 16 lithographies originales en couleurs tirĂ©es dans l’atelier Pierre Chave. Vence. Typographie Robert Blanchet. Ed. 180 ex. Les Pharmaciens Bibliophiles (1987)

Collections publiques

Élèves notables

Hommage

  • Sa ville natale de Marly a donnĂ© son nom Ă  l’école Ă©lĂ©mentaire Jules-Henri Lengrand et a inaugurĂ© le un « Espace Jules-Henri Lengrand Â», avenue Henri-Barbusse.
  • En , des JournĂ©es culturelles ont mis en honneur J-H.Lengrand par une exposition, des confĂ©rences et projections de films.
  • Nice 1995. RĂ©ception Ă  l’hĂ´tel de ville pour la signature des Peintures de la Salle des Pas Perdus, et remise de la mĂ©daille d’honneur de la Ville.
  • Lourmarin (Vaucluse)  1995. Au Foyer Rural, diaporama de Roger Boccanfuso et projection de films de Louis Groppa sur J-H. Lengrand.
  • , dans le cadre du château de Lourmarin, hommage Ă  l’artiste dĂ©cĂ©dĂ© en : confĂ©rence de J-C. Poinsignon. Concert de S. Paloyan, compositeur, chef d’orchestre et ses Ă©lèves : La Genèse inspirĂ©e par les peintures de J-H. Lengrand. Projections de films de Louis Groppa sur le peintre.
  • Avignon 2011. CloĂ®tre Saint-Louis. Couleurs de l’âme. Exposition en hommage au peintre Ă  l’occasion du dixième anniversaire de sa disparition.
  • ÉtĂ© 2014. La Ville de Nice, par une exposition au musĂ©e des beaux-arts, 33 avenue des Baumettes, rend hommage Ă  Jules-Henri Lengrand, qui Ĺ“uvra pendant 60 ans au service de la Ville et de sa rĂ©gion.

Notes et références

  1. « Jules-Henri Lengrand », sur Centre Jules-Henri Lengrand - Liliane Marco (consulté le ).

Annexes

Sources

  • Dictionnaire BĂ©nĂ©zit, GrĂĽnd, 1999.
  • Base Joconde
  • Archives atelier du sculpteur Marcel Mayer
  • Archives atelier Centre Jules-Henri Lengrand · Liliane Marco
  • Site de la mairie de Nice
  • PrĂ©sentation de Henri Colliot, prĂ©sident de la Fondation de Lourmarin

Bibliographie

  • Jules-Henri Lengrand, OrphĂ©e en marche vers la lumière, itinĂ©raire artistique et spirituel. par J-C. Poinsignon. prĂ©face E. Delapierre (conservateur du musĂ©e de Valenciennes), 207 pages, DVD inclus :  Film de L. Groppa Les doigts du MaĂ®tre, Éd. Ville de Marly, 2008.
  • Daniel Moutote, Bulletin du bibliophile, Paris, 1988.
  • Jean-Claude Poinsignon, « PrĂ©sence Ă  Valenciennes de Jules-Henri Lengrand Â», Valentiana, no 27, 2001.
  • Olivier Vernier, Nice historique, janvier-

Filmographie

  • Le CrĂ©puscule des nymphes, film documentaire, 16 mm, rĂ©alisĂ© par Louis Groppa (1988), retraçant la prĂ©paration par Jules Henri Lengrand des illustrations en lithographie pour LĂ©da.Byblis.DanaĂ« de Pierre LouĂżs, leur impression, la typographie et la reliure finale.
  • Les Doigts du MaĂ®tre, film vidĂ©o documentaire rĂ©alisĂ© par Louis Groppa (1995), sur le peintre et sa technique dite des « Digitales » utilisĂ©e par l’artiste Ă  partir de 1993 (en ligne sur imagesduluberon.org).
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.